Les syndromes confusionnels

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Les démences
Généralités
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Définition
Fréquence
Potentiellement graves
Réversibles (s’oppose à la démence)
Trompeurs
Prise en charge spécifique
Définition (I)
• La démence est un état et non une maladie
• Plusieurs maladies peuvent évoluer vers un état
démentiel (D Alzheimer, D vasculaire, D frontotemporale, D corps de Lewy…)
• L’état démentiel se caractérise par :
– Une altération des fonctions cognitives
– Un retentissement de cette altération sur l’autonomie du
patient dans ses activités sociales ou professionnelles
– Le caractère irréversible des symptômes
Fréquence
• Prévalence :
– 5% après 60 ans
– 10% après 70 ans
– 20% après 80 ans
• Environ 2/3 des démences sont secondaires à la
maladie d’Alzheimer
• Première cause d’entrée en maison de retraite
Vieillissement normal
Vieillissement anormal
de la maladie d’Alzheimer
Stade démentiel
La Maladie d’Alzheimer
• Rappel Historique : La démence sénile n’existe plus
• caractéristiques histologiques
• Plaques séniles et dégénérescence neuro-fibrillaire
•
1906 : Alzheimer Kraepelin = maladie d’Alzheimer
•
1911 : Fischer = sénilité
Pendant très longtemps
65 ans - 75 ans
Maladie d’Alzheimer
Démence sénile
Depuis 1995
Maladie d’Alzheimer
35000
30000
65-69
70-74
75-79
80-84
85-89
>90
25000
20000
15000
10000
5000
0
Hommes
Femmes
5 % après 65 ans
25 % après 85 ans
Principale cause d’entrée en institution
50 à 75 % des cas sont méconnus
Diagnostic tardif
Diagnostic
• L’altération de la mémoire
• presque toujours le premier symptôme
• Débute par l’oubli des faits récents, déficit de
mémorisation
• Puis plus tard le souvenir des faits anciens devient
de moins en moins précis
• Contrairement à l’oubli bénin, lié à l’âge, les
évènements vécus « importants, marquants » sont
oubliés (lieu des derniers vacances, quel événement
fêtés en famille une semaine plus tôt)
Plaques séniles et dégénérescence neuro-fibrillaire
cerveau
Déficience
Médical
Incapacité
Adaptatif
Handicap
Social
Mémoire, orientation
Stade démentiel
Courses,cuisine
Médicaments,voiture
Entrée en institution
Epuisement de l’aidant
• caractéristiques cliniques
– Une altération progressive de la mémoire
– Une autre fonction cognitive doit y être associée :
• Aphasie (ne plus savoir communiquer)
• Apraxie (ne plus savoir faire)
• Agnosie (ne plus savoir reconnaître)
– L’Anosognosie = le patient ne se rend pas compte qu’il est
malade ou qu’il fait des erreurs, nie les difficultés constatées
par l’entourage, refuse qu’on l’aide.
Diagnostic
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•
•
•
Les tests de dépistage =
Test des 5 mots de Dubois
Le MMS (Mini Mental State )
test de l ’horloge
Des test plus complets =
BEC 96, BREF, GROBER et BUCHKE…
POMME
TULIPE
PIANO
RENARD
STRASBOURG
FRUIT
FLEUR
INSTRUMENT DE MUSIQUE
ANIMAL
VILLE
Le Mini Mental State Examination de Folstein (1975)
Diagnostic
• Le retentissement social : fait parti du Diagnostic
• (Stade prédémentiel, à surveiller)
•
trouble mnésique discret, diminution des activités sociales
• (Stade démentiel débutant)
• difficulté pour gérer les compte, manipuler l’argent, oubli des
médicaments, la conduite, la cuisine, le téléphone
• (stade démentiel)
– désoriatation temporospaciale
– trouble du comportement
examens complémentaires :
Examens biologiques : numération formule sanguine,ionogramme
sanguin, bilan thyroïdien,glycémie, calcémie
Diagnostic : examens complémentaires : imagerie
Scanner cérébral
ou
IRM cérébrale
le scanner et l’IRM ne permettent pas de déterminer si un patient est
dément ou pas. Les lésions de la maladie d’Alzheimer ne se voient pas
Sécurité et protections des malades
• La démence crée des risques
• Le patient refuse « à priori » les aides nécessaires
Manipuler l’argent
Gérer les comptes
Utiliser le téléphone
Manipuler l’argent
Faire les courses
cuisiner
Prendre les médicaments
Conduire sa voiture
reconnaissez-vous ses panneaux ?
Lire l’heure
Faire fonctionner cette machine
Prendre rendez vous chez le dentiste
ou chez l’ophtalmologiste
Sécurité et protection des malades
• La démence crée des risques :
–
–
–
–
–
–
–
–
gestion de l’argent = mesure de protection ?
Conduite, utilisation du bus = faut il l ’interdire?
prise des médicaments = faut il les lui donner?
accidents domestiques = gaz, incendie, fugue
Suivi médical
courses et préparation des repas = risque de dénutrition ++
risque d’épuisement des aidants
risque d’aller en maison de retraite x 10 à 20 dans les 2 ans
• Le patient refuse « à priori » les aides nécessaires
8) Entrée en maison de retraite
Les maladies démentielles sont de loin les premières causes d’entrée en
maison de retraite.
En 2000 on estimait que 1,8 % chez les personnes âgées de plus de 60
ans vivant à domicile sont atteintes d’une démence, contre 26,3 % des
personnes qui vivent en institution (il y a 14,6 fois plus de patient). Des
études récentes suggèrent que plus de 50 % des personnes résidant en
maison de retraite sont atteintes de démence. Ces chiffres montrent à
quel point le diagnostic de maladie d’Alzheimer est associé à une
probabilité très élevée d’entrer en institution.
L’idéal est d’envisager l’entrée en institution bien avant sa survenue afin
de choisir le lieu le plus adapté, d’effectuer des accueils de jour ou des
hébergements temporaires préalables, de préparer en douceur le patient
à l’idée d’une telle échéance en l’impliquant le plus possible, même si
c’est difficile, dans le choix de la maison de retraite. Ces démarches
n’empêchent pas parallèlement, de contribuer tant que c’est possible à
soutenir les aidants qui assurent le maintien à domicile.
8) Entrée en maison de retraite
Les patients du fait de leur démence peinent à se considérer comme
malade ou ayant besoin d’aide. Il mettent parfois les dispositifs d’aide en
échec et refusent naturellement d’entendre parler d’institution.
C’est toujours une épreuve pour la famille la décision d’une entrée en
institution, pour protéger le patient.
Quand c’est le conjoint qui fait les démarches un sondage estime que
dans 80 % des cas c’est la décision la plus difficile qu’il ait eue à faire de
toute sa vie. Quand c’est un enfant qui envoie un père ou une mère en
maison de retraite c’est la décision la plus difficile qu’il ait eue à faire de
toute sa vie dans 60 % des cas. Il est important de soutenir les aidants à
domicile mais aussi de déculpabiliser un enfant ou un conjoint qui a
renoncé souvent après plusieurs années d’effort au maintien à domicile.
Malheureusement trop souvent l’entrée en institution est décidée en
catastrophe et dans de mauvaises conditions la famille est mise sous
pression dans un service hospitalier qui se sent pris en otage, le choix est
plus limité par l’urgence. Le patient est prévenu au dernier moment ou de
façon partielle. C’est un placement.
Objectifs
de santé
Traitement de la maladie
Qualité de vie du patient et de l’entourage
Prévention des
risques
Les autres démences
• La démence fronto-temporale
• Les démences vasculaires
• La démence mixte
• La démence à corps de Lewy :
Maladie à corps de Lewy
-altération cognitive proche de la maladie d’Alzheimer
- Hallucinations précoces
-Performances cognitives fluctuantes
-Troubles du sommeil
-Syndrome parkinsonien
-Pertes de connaissance
Les Démences vasculaires
- Notion de facteurs de risque vasculaires, en particulier Hypertension artérielle.
- classiquement démence d'apparition brutale et évoluant par à-coups partiellement
régressifs.
-Présence de signes à l'examen neurologique.
-scanner crânien : signes d'atteinte vasculaire : infarctus cérébraux, lacunes,
leucoaraïose.
- Une proportion importante de ces démences serait en réalité mixte associant des
lésions vasculaires et dégénératives. Une étude récente suggère que seulement 6 % des
démences seraient purement vasculaires.
Démences fronto-temporales
survient le plus souvent avant 60 ans
La forme le plus fréquente est un tableau frontal avec :
- des troubles du comportement au premier plan
- Changement de goût alimentaire, vestimentaire
- Perte des convenances sociales
- troubles de l'attention
- stéréotypies verbales et comportementales
- tendance aux actes délictueux
- pas de trouble de la mémoire ni de désorientation temporo-spaciale
Scanner cérébral : atrophie antérieure fronto-temporale.
Biopsie : présence de lésions spécifiques : neurones ballonnés et inclusions
intracytoplasmiques (boules argentophiles).
Maladie de Creutzfeld-Jakob
Très rare 50 cas par an en France contre 150 000 Alzheimer
Actuellement, elle est considérée comme liée à la prolifération d'une
protéine particulière (prion)
-Démence d'évolution rapide et fatale en moins de 2 ans chez des sujets
de 18 à 90 ans.
- Présence de signes neurologiques : myoclonies (+++), syndrome
pyramidal, extrapyramidal et/ou cérébelleux.
-EEG : aspect évocateur : pointes périodiques.
- apparition récente de cas variant de « la vache folle »
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