contention - patrickjjdaganaud.com

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Sommaire :
Histoire de la contention.
Le Cadre Législatif.
Modes de Contention d’aujourd’hui.
Soins et rôles infirmiers.
Les différents modes de contention
de la renaissance à nos jours….
Le Corsage de force
Entraves pour
le corsage de
Force
Combinaison
de
Force
Liens utilisés
chez les
« Fous »
Le Fauteuil et le lit
avec liens
de contention
• La contention en médecine désigne tout
dispositif médical ou procédé destiné à
immobiliser l'intégralité ou une partie du
corps .
• Elle peut être employée en psychiatrie à des
fins thérapeutiques : la contention consiste en
différentes techniques visant à contrôler par
des moyens physiques un épisode violent du
comportement d'un patient.
Au moyen âge….
Au Moyen-âge, le malade mental était le plus
souvent "soigné" à domicile, il était en général
nécessaire d'attacher «les fous furieux ».
Ce recours semblait alors traduire l’attention des
proches qui veillaient à protéger le fou de luimême tout en préservant la sécurité de chacun.
Les moyens de contention ne permettaient pas
d'isoler mais de maintenir le fou dans sa famille
ou dans la communauté.
Plus tard, il s'agira d'enfermer les errants, les
déviants de toutes sortes, dont les fous.
Isolement et contention seront alors utilisés
non plus pour maintenir à domicile mais pour
assigner une place, pour emprisonner, pour
exclure.
au siÈcle des luMiÈres…
Au siècle des Lumières, un peu partout en Europe, les fous sont
enfermés, parfois nus, dans d'étroits cachots, et nourris par des
guichets au moyen de récipients de cuivre attachés à des chaînes.
On utilise des camisoles de force et des chaînes fixées au mur et
au lit pour immobiliser les malades en se fondant sur la théorie
que plus la contention est douloureuse, meilleurs sont les
résultats obtenus.
La Révolution Française et sa remise en cause de l'arbitraire royal
va interdire les lettres de cachet et différencier l'insensé du
prisonnier ordinaire.
Le fou devient un malade qu'il faut traiter par l'art de l'aliéniste. Si
Pinel libère les aliénés de leurs chaînes, il n'en supprime pas pour
cela l'isolement et la contention. Pinel, et surtout Esquirol, vont,
au contraire, faire de l'isolement un des concepts centraux du
traitement moral. La loi du 30 juin 1838 va institutionnaliser
l'isolement en créant l'asile.
Nommé médecin-chef de Bicêtre en 1793, Il conçoit, avec son
surveillant Jean-Baptiste Pussin , le projet de l'abolition des chaînes.
Philippe PINEL: «J’ai la conviction que ces aliénés
sont si intraitables que parce qu’on les prive d’air
et de liberté»
Ph. PINEL retire les chaînes
mais introduit la camisole
de force.
ne
• En l’absence de traitement sédatif l'usage traditionnel de
la contrainte physique, afin de maintenir l'ordre dans les
hospices, constitue le modèle du travail de «surveillant»
en psychiatrie.
• Ce modèle sera renforcé par la double mission de la
psychiatrie française (d'abord par la loi de 1838 puis celle
de 1990) qui associe soin et maintien de l'ordre social.
• Ni la découverte des neuroleptiques , ni l'utilisation des
psychothérapies, ni la place du secteur psychiatrique (qui
renvoie à une philosophie de soin rigoureusement
inverse) ne permettront d'abolir la contention et
l'isolement à tel point qu'il apparaît aujourd'hui
impossible de se passer de ces techniques dans les
situations de grande violence.
La loi du 30 juin 1838 est une loi promulguée sous
le règne du roi Louis-Philippe, dite "Loi des
aliénés", qui traitait des institutions et de la prise
en charge des malades mentaux. Cette loi est
restée presque complètement valide jusqu'en
1990.
Avant 1838, n'importe qui pouvait faire hospitaliser
quelqu'un d'autre, ce qui constituait un sérieux
problème, en raison d'abus : Certaines
personnes, sur prétexte de folie, étaient ainsi
envoyées à l'asile, et leurs biens étaient
récupérés par la famille ou les proches. D'autres
part, les conditions d'internement étaient mal
définies et de nombreux internés vivaient encore
dans des conditions misérables.
Cette loi permit trois grands apports à la
psychiatrie française et au traitement des
malades :
 Institution d'un établissement psychiatrique
par département.
Meilleures conditions d'internement des
malades : la loi permit par exemple la mise en
place d'activités rémunérées pour les malades
à l'intérieur des établissements.
Notion de placement volontaire et de
placement d'office
La Contention aujourd’hui…
Aujourd’hui, la contention dans les
hôpitaux est régie par la :
Loi n° 90-527 du 27 juin 1990
relative aux droits et à la protection des
personnes hospitalisées en raison de
troubles mentaux et à leurs conditions
d’hospitalisation.
La contention est un acte thérapeutique appliqué dans les
cas suivants:
 prévention d'une violence imminente d'un patient
envers lui-même ou envers autrui, quand les autres
moyens d'apaisement ou de sécurité ne sont pas efficaces,
ne sont pas suffisants ou ne sont pas appropriés.
 prévention d'un risque de rupture thérapeutique alors
que l'état de santé impose des soins et que les autres
moyens disponibles ne sont pas efficaces, ne sont pas
suffisants ou ne sont pas appropriés.
Les contre-indications sont l'utilisation de la contention
comme punition, répression, ou dans une recherche de
confort du service aux dépens du patient.
Les contre-indications somatiques regroupent les
pathologies cardiaques, respiratoires, circulatoires, ou
traumatiques incompatibles avec le maintien dans la
position contenue.
La pose de contention doit
répondre à deux intérêts :
assurer la sécurité du patient
et/ou de son entourage
lorsqu'il existe un danger pour
le patient ou son entourage.
Cependant, hormis le cas de
l'urgence, il n'appartient pas à
l'infirmier de prendre la
décision de poser des
contentions à un patient.
• La contention se fait sur prescription médicale
• Elle se définit comme la limitation de l’autonomie
du patient et de ses mouvements au moyen d’un
procédé mécanique.
• La contention ne limite pas les contacts
relationnels du patient.
• Les différents types de contention :
•
•
•
•
L’isolement (réduction de l’espace)
Camisole (garde l’autonomie de la marche)
Ceintures à bracelets pour les membres
Sangle abdominale
Soins infirmiers et contention…
La contention n'est légitime qu'à partir du moment où elle est prescrite
dans l'intérêt du patient ou de celui des autres patients pour assurer leur
sécurité.
« La pratique de la contention s'explique par des raisons sécuritaires pour
faire face à des périodes de grande agitation, pour permettre
l'administration de soins, pour réduire les périodes de déambulation et
limiter le risque de chute. »
Préalablement, à la pose de contention, il est important de faire l'analyse
des bénéfices recherchés par la mise sous contention et les risques
consécutifs au défaut de contention et des risques liés à la contention.
En effet, le rapport de l'ANAES mentionne les risques de décès liés à la
pose de contention : strangulation, par asphyxie ou résultant de
traumatismes liés à la contention. " L'exemple de patients décédés,
étranglés, par le matériel de contention alors qu'ils avaient glissé entre la
barrière du lit et le matelas en tentant de descendre du lit est souvent
rapporté. Malgré le manque de données épidémiologiques précises, ces
évènements sont estimés responsables de 1/1 000 .
Il est important qu'une surveillance écrite et
programmée soit organisée à intervalles
réguliers.
Les modalités de la surveillance peuvent se
faire au regard des circonstances suivantes :
☞risques à gérer liés à la contention,
☞Les besoins et les risques spécifiques liés à
l'état de santé du sujet maintenu.
Rôle infirmier…
Mettre le patient en pyjama.
Etre vigilant à l’état général, vérifier les signes
vitaux toutes les heures.
Attention aux simulations de malaise, éviter les
dangers, vérifier la fermeture de la porte.
Ne pas ouvrir la chambre seul.
Expliquer la contention.
Rassurer le patient.
Avoir attitude et propos fermes mais rester
ouvert .
Ne pas hésiter dans les réponses.
Aider le patient à verbaliser.
Surveiller l’hydratation :
on lui proposera de boire lors des passages et
l’on quantifiera les entrées.
Il est important de vérifier l’hydratation du
patient en surveillant l’absence de signes de
déshydratation (pli cutané, bouche sèche,
langue rôtie…)
Surveiller l’Alimentation :
On ne mettra pas de couverts en verre, ni de
couteau mais des couverts en plastique et un
gobelet en plastique.
Surveillance de l’état cutané :
Des lésions suite aux efforts du patient pour
se dégager des contentions tels que prurit,
érythème de contact, macérations plaies,
escarres et douleur peuvent s’installer.
Lésions locomotrices causées par ankylose,
perte de l'habitude du mouvement,
l'ostéoporose d'immobilisation, peuvent se
rencontrer.
Surveillance de l’élimination :
proposer à chaque passage en chambre d’aller
aux toilettes (attention au risque infectieux dû
à la stase urinaire),
surveillance des selles, des urines et de la
transpiration ( quantifier noter dans fiche de
suivi).
ne pas mettre ni urinal ni bassin (éviter le
risque de projection).
Fin….
Document réalisé par
Laurence Fourment
Et Romain Keryhuel
Sources : soins infirmiers.com.
santé mentale59/62.
Wikipédia.
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