med-et-sa-ifsi-2 - Promotion Genesis

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DISPENSATION DES
MÉDICAMENTS CHEZ LES
PERSONNES ÂGÉES
Dr LIGUORI GERALDINE
Pharmacien Hospitalier
CHS Maurice Despinoy
PROBLÉMATIQUE :
MÉDICAMENTS ET SUJETS
ÂGES
2
PLAN

Généralités

Iatrogénie
Physiologie SA
 Automédication & Observance
 Formes galéniques / SA


Recommandations PECM du SA
GÉNÉRALITÉS




Age = non CI / méd mais vieillissement :
 modifier l'objectif des ttt et leur rapport bénéfice/risque
 nécessiter une adaptation des modalités thérapeutiques
SA souffrent svt de pathologies chroniques.
 Patho chronique + aigue : association incite à une prescription
pluri-médicamenteuse ( importance de réévaluer régulièrement)
Information du patient : essentiel modalités du bon usage, le
recueil EI et transmission au médecin traitant.
Chez SA, le méd ne résume pas le soin et il est nécessaire de favoriser
toutes les approches thérapeutiques non médicamenteuses.
GÉNÉRALITÉS




Sujet âgé : > 65 ans selon OMS (soit 16% de la pop française)
Gériatrie : 3 types de SA
 SA vigoureux
 SA dépendants
 SA fragiles
Point de vue législatif :
 Prescription = Médecin
 Dispensation = Pharmacien
 Administration = IDE ↔ Préparation en salle de soin + distribution +
vérification de la prise
Cas particulier SA dépendant en EHPAD, aidant à la prise
médicamenteuse …
GÉNÉRALITÉS
Particularités SA :


Polypathologie : trbles somatique +/- cognitifs +/comportement, trbles déglutition

Polymédication (> 4 méd) :
> 65 ans consomment 39% de l’ensemble des spécialités
pharmaceutiques.

> 65 ans : 3,9 méd
> 80 ans : 4,4 méd

Haut risque iatrogénie grave

GÉNÉRALITÉS







Moyenne de consommation : selon mode de vie
 3,6 med chez > 65 ans à domicile
 5,2 med chez > 65 ans en institution (hopital, EPHAD..)
Consommation /j med à domicile
3,3 pour 65-74ans
4 pour 75-84 ans
4,6 pour >85 ans
Pour > 65 ans : femmes 3,8 versus hommes 3,3
Consommation :


med prescrit augmente avec Age (57% à 50 ans - 87% à 80 ans)
automédication diminue (5,9% à 50 ans – 1,4% à 80 ans)
IATROGÉNIE MÉDICAMENTEUSE SA
SA = fragile, polypathologique + isolé, vulnérable + ne veut pas déranger

Exposition à Nbreux Facteurs de risques : source iatrogénie méd

FDR lié à l’ âge : Csqce physiologique du vieillissement

FDR sociaux: isolement, dépendance, dépression ..

FDR liés à une mauvaise utilisation du produit:
 Prescription inadaptée, ordonnance ancienne…
 Mauvaise observance, automédication
 Défaillance sensorielle: cataracte, presbytie, DMLA
 Troubles cognitifs: incompréhension de l’ordonnance.
 Polypathologie: IAM.
 Troubles de la déglutition: présentation, forme, texture
IATROGÉNIE MÉDICAMENTEUSE
FACTEURS DE RISQUE LIÉS À L’ÂGE

Csquences du vieillissement / action des méd

Variations des paramètres pharmacocinétiques (ADME)
 Réduction de la fonction rénale
 Hypoprotidémie et hémoconcentration chez patients dénutris
 Perte ostéo-musculaire (sarcopénie-ostéoporose) et gain adipeux
 Modification de la Barrière Hémato-Encéphalique

Pharmacodynamie des médicaments
 Vieillissement du cœur
 Fragilité osseuse (! Hypotension orthostatique) = chute
PHYSIOLOGIE SA

SA plus sensibles aux accidents iatrogènes en raison des
changements physiologiques dus au vieillissement







Dysfonction organique : surtout rein et foie
Masse musculaire (masse maigre) + eau contenue dans le corps ↘
Dénutrition
Déshydratation
Anomalies de la muqueuse intestinale
↗ pH gastrique
↘ motilité gastro-intestinale et du flux sanguin splanchnique
PHYSIOLOGIE SA : IR
•


Dysfonction rénale : insuffisance rénale= cause de surdosage car bcp
méd éliminés par le rein
• IR Chronique : la plus fréquente
• IR Aigue
• IR Terminale : conséquence d’une des deux précédentes (nécessité de
mise sous dialyse)
Réduction de la fonction rénale:
 ↘ du flux sanguin rénal et de la filtration glomérulaire
 Nécessité adaptation posologies selon clairance de la créatinine
Analyse de la fonction rénale :
 Calcul clairance de la créatinine : évaluer fonction rénale
 Créatinine = mol endogène exclusivement éliminée par le rein sans
réabsorption ( représentative de la fonction rénale)
 Créatininémie seule ne permet pas d’estimer la fonction rénale
PHYSIOLOGIE SA : IR







Clairance selon formule de Cockroft & Gault:
80-120 ml/min : sujet adulte normo-rénal
↘1%/an dés 40 ans
IR si cl < 60 ml/min
Adaptation de posologie dés IR modérée : Cl 30 ml/min
Formule Cockroft : Sous estime fonction rénale SA / âge, Sur estime
fonction rénale obèse : impact poids
Clairance MDRD:
MDRD = 175 x (créatininémie [mg/dl])-1,154 x âge -0,203 x 0,742 (si sexe
féminin) x 1,210 (si sujet Afro-américain).
o Pas besoin du poids – uniquement impact âge et créat
PHYSIOLOGIE SA : IR

En pratique :
Diminuer les doses des médicaments en fonction de l’IR
 Espacement des prises. Exemple : 1 prise par jour au lieu de 2
 Eviter les médicaments Néphrotoxiques (souvent difficile) :
 Aminosides
 Vancomycine
 Amphotéricine B
 Produits iodés
 IEC, ARAII
 AINS
 Ciclosporine
 Sels de platine

PHYSIOLOGIE SA : IH



IH moins fréquente chez SA que l’IR
Foie = siège de réactions du métabolisme des médicaments:
 ↘ effet du médicament s’il est activé par le métabolisme
 ↗ concentration du produit par absence de métabolisation et de
premier passage hépatique (voie orale)  surdosage
IH:





↗ biodisponibilité par shunt porto-systémique
↗ des conc sériques
Décompensation d’IH : encéphalopathie hépatique lors de la prescription de
psychotropes
IH sévère = médecin diminue la dose du produit administré
IH = csquences sur la coagulation (facteurs vitamine K dépendants) :
attention aux chutes, risque d’hémorragie….
PHYSIOLOGIE SA

Masse musculaire (masse maigre) + eau contenue dans le corps ↘

Dénutrition : importance de la pesée fréquente du patient

Déshydratation : importance d’une hydratation fréquente (SA ressent
moins bien la sensation de soif)

Masse grasse : ↗ du tissu adipeux

Hypoprotidémie : ↗ de la fraction libre & ↗ dose active de méd
Baisse de la volémie: ↗ concentration plasmatique

Ces 3 premiers cas provoquent une ↗ conc plasmatique des méd

Conc molécules hydrosolubles (ex: digoxine et aminosides) se retrouvent
↗ lors de déshydratation.

Molécules lipophiles ( ex: BZD) peuvent s’accumuler dans le tissus
adipeux : stockage puis relargage des médicaments lipophiles

Modification barrière hémato-encéphalique : sensibilité+++/
psychotropes

PHYSIOLOGIE SA

Absorption méd par voie orale est limitée chez les SA :

Anomalies de la muqueuse intestinale (ex : suite actes
médicaux invasifs: colo-fibroscopie)

↗ du pH gastrique : méd acides absorbés au niveau
gastrique sont moins absorbés (risque ++ si IPP chronique)

↘ motilité gastro-intestinale : retard à l’absorption

↘ flux sanguin splanchnique : retard au passage intra
vasculaire
PHYSIOLOGIE SA

↘ des capacités physiques

Difficultés de communication

Troubles de la déglutition

↘ l’acuité visuelle et de l’audition

Pathologies de la mémoire

Troubles de compréhension
IATROGÉNIE MÉDICAMENTEUSE
FDR SOCIAUX ET ENVIRONNEMENTAUX





Isolement social et géographique
Dépendance
Changement du mode de vie
Conditions climatiques extrêmes (canicule)
…
Facteurs pouvant influencer la prise en charge médicale et le
suivi thérapeutique
TROUBLES PSYCHIQUES ET SOCIAUX

SA souvent troubles psychiques :
 Anxiété (angoisse de mort) : consommation fréquente anxiolytiques
 Dépression (par ex suite à un deuil)
 Trbles cognitifs (difficultés de se souvenir de la prise des méd) :
évaluation cognitive grâce au questionnaire MMS
 Svt somatisation de ces troubles psychiques : éviter la prise de méd
traitant le symptôme et non la cause.

SA souvent dépendantes (évaluation autonomie psychique - physique)

SA ayant gardé un lien social important présente moins d’effets
indésirables.

Médicament = souvent le dernier lien social SA (relation avec médecinspharmaciens-IDE)
IATROGÉNIE MÉDICAMENTEUSE
FDR LIÉS À UNE MAUVAISE UTILISATION DES MÉDICAMENTS

Prescription inadaptée (forme pharmaceutique): compliquée, difficulté
manipulation

Information insuffisante du patient, aidant et de son entourage :
½ SA ne sait pas à quoi servent les méd

Mauvaise observance : ½ SA ne suit pas le traitement prescrit

Automédication inappropriée
L’ AUTOMÉDICATION


Automédication = FDR important d’iatrogénie médicamenteuse :
½ SA avoue pratiquer l’automédication.
Seulement 40-50 % médicaments détenus à domicile font suite à une
prescription récente.

Utilisation d’un produit resté dans l’armoire à pharmacie (périmé
parfois) pouvant avoir une IAM avec les autres traitements.
 Ex : AINS pour rhumatisme ancien + diurétique pour le
traitement d’une hypertension => insuffisance rénale

Préparations de tisane ayant des interactions
 Ex : tisanes contenant du millepertuis + AVK => accident
thrombotique

Prise d’un médicament ayant des effets additifs avec un médicament
pris au long cours
 Ex : Doliprane + Actifed => contiennent du paracétamol donc
risque de surdosage
L’ AUTOMÉDICATION

Automédications


Médicaments souvent impliqués:

Aspirine qui potentialise AVK

AINS ( associés à IEC avec risque IR)

Laxatifs ( déshydratation)
Il est important de rappeler au SA ou à ses proches de faire le tri dans
les méd détenus à la maison
 Utilisation et conservation uniquement des méd entrant dans les
prescriptions en cours
Information et éducation thérapeutique du patient
Conciliation médicamenteuse à sortie d’hospitalisation
L’OBSERVANCE

NON OBSERVANCE suite à :

Troubles cognitifs : oubli de prise méd ou échange des produits
Troubles visuels : confusion entre les méd
Troubles locomoteurs, arthrose, tremblements, douleur, hémiplégie

Surcharge des ordonnances et du nombre de prises de méd


Ordonnance trop longue, peu lisible
 Ordo multiple: ≠prescripteurs non informés entre eux : pb coordination

Refus par connaissance du ttt: effets IIdaires, quantité
 EI : le patient préfère arrêter le ttt que de subir les effets
indésirables de celui-ci sans en parler avec un professionnel de
santé
Défaut d’éducation des patients pour la prise et le rôle des méd :
ttt mal expliqué mal compris (ex : ouverture des gélules) - génériques
Inefficacité d’un des produit (attention méd de complaisance)





Coût élevé
Isolement social
L’OBSERVANCE

Sont responsables de NON OBSERVANCE :

Des formes galéniques non adaptées :
 Difficultés pour avaler, fausses routes
 Difficultés pour ouvrir les blisters ou casser les cp
 Perte musculaire : difficulté voie IM (préférer SC si possible)
 Difficulté de trouver une veine accessible : voie IV
 Difficulté de coordination main-respiration pour ttt par aérosols
L’administration per os chez le sujet âgé:
 Voie la plus utilisée, non traumatisante,
 Pas d’appareillage nécessaire
 Adaptation simple de la posologie
 Nombreuses formes galéniques
→ Mais nécessité d’adapter la galénique: Tous les méd ne peuvent pas
être écrasés
PRINCIPALES FORMES GALÉNIQUES PER OS


Les liquides
 Avantages: Homogéïnité du produit, Principes actifs mieux
tolérés & Bonne absorption
 Inconvénients: Altération rapide en fonction du solvant,
Récipient fragile, parfois encombrant.
Les solides:
 Poudres
 Avantages: mélange possible aux aliments semi-liquides, aux
boissons.
 Inconvénients: Volume d’eau parfois important, goût
désagréable…
 Comprimés
 Gélules
 Capsules
LES COMPRIMÉS

Grosseur+++ , Taille trop petite/difficulté de préhension - Rarement sécables
Cp simple
Ecrasement possible mais absorption plus rapide
Pelliculés
Evitent certains goûts désagréables
Protègent PA de l’oxydation par la lumière
Evitent certaines IAM.
Ecrasement possible mais absorption plus rapide
Gastrorésistants
Résistent à l’acidité gastrique
Sont absorbés au niveau intestinal (ex Eurobiol)
Multicouches
à noyau
interne
Evitent certaines incompatibilités (ex Célestène)
Ne jamais écraser++++
Libération
prolongée: LP
PA couvrent le nycthèmère.
Ne jamais écraser+++
Libération
accélérée: LI
Comprimés à Absorption rapide et/ou intense du PA
Comprimés effervescents, dispersibles
LES GÉLULES
enrobage gastrorésistant
Ne pas ouvrir et ne pas écraser+++
Libération Prolongée
Ne pas ouvrir et ne pas écraser+++
à microgranules à
Libération Prolongée
Ouverture possible mais ingestion immédiate+++
LES CAPSULES
Ssi produit actif toxique (chimio), irritant ou photosensible
Ne pas écraser, ne pas couper +++
Le mélange des PA est à éviter chez SA++++
Ne pas écraser dans un même récipient un mélange de comprimés !!!
ADAPTATION DE LA FORME GALÉNIQUE À LA
PATHOLOGIE




Nécessité de sécuriser la prise médicamenteuse
IDE sera vigilant et attentif: aux troubles
 Déglutition
 Sensoriels
 Cognitifs
 Marche
 A la vigilance et troubles neurologiques
Si pas de dextérité des doigts:
 Eviter les cp sécables
 Eviter les piluliers à petites cases
Si troubles de la mémoire:
 Prises médicamenteuse encadrée par IDE
 Pilulier
 Aide à domicile
L’OBSERVANCE
•
Solutions en cas de formes galéniques non adaptées :
•
Patients ne pouvant pas avaler :
•
•
•
•
Eviter cp non solubles (notamment à libération modifiée) ou non
écrasables et les gélules
Préférer les formes liquides (sirops, solutions buvables, suspensions
buvables), les cp solubles ou orodispersibles et les poudres à diluer
(sachets) = attention à l’aidant !!!
En dernier recours ouvrir les gélules ou écraser les comprimés (si c’est
possible => avis pharmaceutique)
En cas de prescription de formes orales à libération modifiée => passer à
la forme à libération normale (si c’est possible)
•
Voie veineuse difficile : passer en SC ou cathéter central (acte
médical)
•
Aérosols : préférer les formes diskus (poudre)
L’OBSERVANCE

Solutions pour OBSERVANCE :

Utilisation d’un pilulier :
Eviter les oublis, les inversions de prises et autres difficultés relatives à la
préparation de la prise (blisters)
 Organisation et rangement importants (proches, aide à domicile, IDE à
domicile)


↘ Nbre produits à administrer :
Préférer les formes à libération modifiée (limiter le nbre de prises par jour)
 Choisir des spécialités associant plusieurs PA
 Associer la prise de plusieurs méd (si c’est possible) : par exemple un
médicament à 1 prise par jour n’ayant pas de consigne concernant la prise
administré en même temps qu’un médicament à prendre le matin au repas

LA POLYMÉDICATION



nombreuses affections : ↗ nbre méd prescrits
 Rhumatismes : AINS, anti arthrosiques
 Trbles cardiovx- HTA : ß-, IEC, diurétiques,
hypocholestérolémiants, antiarythmiques, AVK
 Trbles du sommeil : BZD, hypnotiques
 Anxiété, dépression : BZD, antidépresseurs
 Diabète : insuline, antidiabétiques oraux
 Ostéoporose : Ca, biphosphonates, ttt hormono-subtitutifs
 Douleurs : paracétamol, tramadol
S’ajoutent les médicaments correcteurs / EI des précédents :
 K+ pour éviter hypokaliémie si ttt par un diurétique hypokaliémiant
 Laxatif en cas de traitement par morphine
 Anti-sécrétoire gastrique en cas de traitement par AINS
S’ajoutent les traitements de complaisance :
 Anti-ischémiques & Veinotoniques
LA POLYMÉDICATION
Prévention du risque médicamenteux/ polymédication
•
Réévaluation du ttt (et avt chaque introduction d’un nouveau méd)
Eviter redondances : 2 médicaments ayant les mêmes effets mais ayant
été prescrits pour deux indic différentes
•
Préparation des prises méd dans un pilulier
•
•
•
Hiérarchisation des ttt :
• Maintenir les méd ayant une efficacité démontrée et nécessaires
• Certains méd ont peu de risque de surdosage mais ↗ le risque
d’erreur et de découragements pour un bénéfice douteux
• 25 % des prescriptions seraient inefficaces ou sans intérêt
Eviter les multiplications d’ordonnances (spécialistes + généralistes)
IATROGÉNIE MÉDICAMENTEUSE

Médicaments à éviter en cas de problèmes chroniques de santé
Problèmes de santé chronique
Médicaments à éviter
Arythmie
Antidépresseurs imipraminiques
Démence
Benzodiazépines, anticholinergiques
Glaucome
Anticholinergiques
Hypertrophie de la prostate
Anticholinergiques, narcotiques
Insomnie
Bêta-agonistes, IMAO, IRS, théophylline
Constipation
Anticholinergiques, narcotiques, fer
Asthme, maladie vasculaire périphérique
Bêtabloquants
Diabète
Bêtabloquants, corticoïdes
Hypertension
AINS
Maladie pulmonaire obstructive
Bêtabloquants, sédatifs, hypnotiques
Hypotension orthostatique
Alpha-bloquants, neuroleptiques,
antidépresseurs imipraminiques, clonidine
IATROGÉNIE MÉDICAMENTEUSE
 Principaux
Effets Indésirables rencontrés :

Chutes

Hypotension orthostatique

Syndromes confusionnels : antiparkinsoniens

Désordres électrolytiques (Na, K) : diurétiques

Anorexie et perte de poids

Insuffisance cardiaque : ttt mal adapté pour
hypotension
IATROGÉNIE MÉDICAMENTEUSE : CHUTE
La chute = Accident le plus fréquent chez SA :

30% des personnes > 65 ans à domicile chutent au moins 1fois/an

Survenue lésion : corporelle 68,1% des cas et majeure 5,9% des cas


Csqces pouvant conduire à l’hospitalisation (Ex : surdosage en AVK
/IAM + chute => Hémorragie)
Csqces et causes des chutes peuvent s’expliquer par :
 Les changements physiologiques des SA :
 Diminution de la masse musculaire
 Troubles de la motricité et vigilance
 Fragilisation des os (ostéoporose) : fractures (col du fémur)
 ↘ des déplacements : Hto

Les médicaments « inducteurs de chutes » !!!
IATROGÉNIE MÉDICAMENTEUSE : CHUTE

Médicaments « inducteurs de chutes »:


Hypotenseurs (diurétiques, antihypertenseurs) : ↘ tension, ↘ de la
perfusion centrale
Sédatifs (anxiolytiques, hypnotiques, morphiniques) psychotropes :
↘ de la vigilance et HTo

Médicaments antidépresseurs et neuroleptiques : action sédative et
risque Hto

Sulfamides: hypoglycémie

TTT cardio: bradycardie



Homme, 84 ans :
 vit seul à la maison, 2 enfants éloignés (contact quotidien par tél),
aide à domicile 2 fois/sem, IDE matin (insuline)
 Prend seul ses méd, autonome (course et repas), marche avec une
canne suite à une arthrose
Ttt :
 Insuline
 IEC - Bêtabloquant
 Hypocholestérolémiant
Historique :
 Nov : soins dentaires => s’alimente moins
 Début Déc : poussée d’arthrose => prend AINS
 Début Déc : glycémie en baisse constatée par IDE
 Début Déc : demande à l’aide ménagère de faire les courses (perte
d’autonomie)
 Début Déc : appel des enfants, il dit que tout va bien
 Mi-Déc : chute au lever avec impossibilité de se relever =>
hospitalisation en raison d’une hémorragie due à un surdosage en
AVK
CAS PRATIQUE

Erreurs :





Patient n’ayant pas alerté vis-à-vis de ses problèmes (trbles
visuels, difficultés de se déplacer, perte d’autonomie)
Médecin : éducation thérapeutique du patient ?
Pharmacien : délivrance AINS sans connaître le ttt du patient ou
oubli de consigne concernant la prise médicamenteuse ?
IDE : baisse de glycémie constatée sans signalement auprès du
médecin traitant
Aide ménagère : n’a pas signalé l’asthénie.
RECOMMANDATIONS :
AMÉLIORATION DE LA
PRISE EN CHARGE
MÉDICAMENTEUSE CHEZ
LES SUJETS ÂGÉS
43
START
STOP
Evaluation patient /
Autonomie
Risques
surveillance
RECOMMANDATIONS GÉNÉRALES PRESCRIPTEUR

Lors de la décision thérapeutique : s’informer sur le
patient
Tenir compte des facteurs de risque liés au patient
 Hiérarchiser les ttt
 Tenir compte des médicaments pris par le patient (!
automédication)
 Evaluer les capacités du patient (prise en charge, suivi de son
TTT) et de son entourage : éduquer patient et aidant

TABLEAU
HIÉRARCHISANT LES THÉRAPEUTIQUES
MÉDICAMENTEUSES
Haut niveau de
priorité
Bas niveau de
priorité
indication
Bien établie et
validée
Mal établie ou
douteuse
diagnostic
certain
Douteux ou mal
documenté
Effet clinique escompté
important
douteux
Effet attendu sur la
qualité de vie
important
Mal documenté ou
modeste
Profil de tolérance
bon
mauvais
Interactions
médicamenteuses
sans
nombreuses
LES MÉDICAMENTS À MARGE THÉRAPEUTIQUE ÉTROITE
Précautions à prendre si méd à marge thérapeutique étroite :

Anticoagulant oraux

Antiarythmiques

Digoxine

Théophylline

Antidiabétiques oraux

Aminosides

Antiépileptiques
LES MÉDICAMENTS ANTICHOLINERGIQUE
Eviter méd anticholinegiques chez SA
Neuroleptiques
Antidépresseurs imipraminiques
Antiparkinsoniens et correcteurs des neuroleptiques
Antihistaminiques H1(Atarax)
Oxybutinine(Ditropan)
Scopolamine
Disopyramide (Rythmodan, Isorythm)
Collyre contenant de l’atropine
RECOMMANDATIONS GÉNÉRALES PRESCRIPTEUR

Lors de la rédaction de l’ordonnance : maîtriser le ttt
 Limiter la polymédication
 Schémas thérapeutiques simples
 Adaptation et optimisation de la posologie selon fonction rénale
 ! Interactions médicamenteuses
 Prévoir durée ttt, modalités de surveillance et d’arrêt !!!
 Mise en garde contre automédication
 Encourager l’observance
 Choix de la galénique adaptée au SA
 Privilégier les méd à ½ vie courte
 Tenir compte état nutritionnel
 Prescrire des médicaments dont l’indication est bien validée: essais
cliniques chez SA surtout de phase III et IV sont rares..
RECOMMANDATIONS GÉNÉRALES PRESCRIPTEUR

Lors du suivi thérapeutique : évaluer l’efficacité et la tolérance
•
Tout symptôme clinique peut être un EIM
•
Réévaluation du ttt (adaptation, surveillance, arrêt)
•
« le méd ne doit pas vieillir avec le patient »
•
Arrêt progressif de certains médicaments pour éviter effet rebond,
sevrage (ex: B-)
•
Arrêter un médicament inutile ou qui n’est plus utile.
•
Surveiller et adapter le traitement lors de pathologies intercurrentes.
•
Dépister les Effets Indésirables et les déclarer
RECOMMANDATIONS GÉNÉRALES PHARMACIEN
• Lors de la délivrance par le pharmacien :
•
•
•
•
•
•
Consulter l’historique médicamenteux
Eviter de changer de marque de générique
S’assurer que forme galénique et modalités d’administration adaptés
Information et éducation du patient
Suivi de l’observance
Inscrire lisiblement la posologie sur l’emballage
RECOMMANDATIONS GÉNÉRALES IDE

Distribution des ttt
Rôle d’information
 Rôle éducatif
 Rôle de vérification et surveillance

RÔLE INFIRMIER



S’informer:
 Connaitre ttt et modalités d’utilisation : Vidal, pharmacien, médecin
 Pertinence de la forme galénique
Rôle éducatif:
 Expliquer : de façon claire et accessible l’intérêt du ttt, l’observance,
les limites de l’automédication, la surveillance du ttt
 Mise en place d’objectifs visant à l’autonomisation (carnet de suivi)
 Rôle en collaboration: aide à la prise, installation du SA, préparation
et vérifications des piluliers
 Education de l’entourage
Vérifier:
 la prise effective du ttt : prévention fausse route !!!
 l’armoire à pharmacie à domicile: inventaire, péremption
 les ttt apportés par le patient à l’hôpital
 la réactualisation du ttt
 l’autonomie et les capacités physiques et psychiques de la personnes
SURVEILLANCE INFIRMIER


Guetter apparition des EII:
 Parfois évident:
 Hypoglycémie / Insuline ou sulfamide hypoglycémiant
 Hémorragie / AVK
 Éruption cutanée / β-lactamines
 Constipation / Morphiniques
 Plus svt atypiques:
 Anorexie, Nausées sur Ulcere Gastro Duodenal / introduction
AINS
 Incontinence urinaire / BZD
Les chutes:
 Psychotropes : trble vigilance, Hto, hyponatrémie, Sd extrapyramidal
 Anti HTA: Hto, hyponatrémie, déshydratation
 Corticoïdes et hypolipémiants: myopathies
 Hypoglycémiants: hypoglycémie
SURVEILLANCE INFIRMIER



Les malaises:
 Hypovolémie: diurétiques, laxatifs
 Blocage de la réponse adrénergique à l’orthostatisme β Dépression de la réponse de l’arc baroréflexe: hypotenseur centraux,
L-dopa, neuroleptiques
 Vasodilatation artérielle et veineuse: dérivés nitrés
 Bradycardie : digitaliques et βLa confusion mentale:
 Tous les méd peuvent donner des confusions !!!
 Surdosage mais aussi sevrage
Les troubles digestifs:
 AINS: anorexie, ulcère gastroduodénal
 La metformine, Glucor*: météorisme, diarrhée
 Anorexie : surdosage en digitaliques, ampicilline, macrolides, IEC,
AINS
CONCLUSION



SA polymédicamenté = fragile, polypathologique et vulnérable.
Surveillance attentive et régulière du patient par tous les
intervenants++++
Pour éviter le risque de iatrogénie chez le SA : Meilleure connaissance
 Médicaments
 Maladies du patient
 Des objectifs thérapeutiques
 Du patient et de son entourage
 Meilleure sensibilisation de L’ensemble des intervenants…
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