PROFESSION Diabète et travail Aspects réglementaires Dr Fabrice Herin*, Dana Macovei*, Dr Céline Puel-Sonneville*, Pr Jean-Marc Soulat* Le diabète est l’une des pathologies chroniques rencontrées le plus fréquemment chez l’adulte en âge de travailler. Le patient diabétique peut avoir des difficultés pour l’obtention d’un emploi mais aussi pour son maintien du fait de l’apparition possible de complications pouvant modifier ses capacités physiques et donc son aptitude à son poste de travail. Il est souhaitable que le patient diabétique informe son médecin du travail sur sa pathologie (celui-ci comme tout médecin, est soumis au secret professionnel). Ainsi, le médecin du travail pourra jouer un rôle important dans la surveillance du diabétique tout au long de sa carrière professionnelle. Lors des visites (embauche et périodiques), il devra évaluer le retentissement du diabète sur le travail mais aussi du travail sur le diabète ; grâce à sa connaissance du poste de travail il se prononcera sur l’aptitude au poste avec la possibilité d’apporter des aménagements. *Service des maladies professionnelles et environnementales, Hôpital Purpan, Toulouse Diabète & Obésité • Juin 2011 • vol. 6 • numéro 50 Fotolia - © Olivier Tuffé / © FlemishDreams / © Gennadiy Poznyakov / © goodluz Introduction L es correspondants médicaux du salarié diabétique sont différents en fonction du secteur d’exercice. Le salarié diabétique et le secteur privé Le médecin du travail est un médecin spécialiste dont le rôle est exclusivement préventif n’ayant aucune activité de soins en dehors de situations d’urgence. Son rôle consiste « à éviter toute altération de la santé des salariés du fait de leur travail, notamment en surveillant les conditions d’hygiène du travail, les risques de contagion et l’état de santé des travailleurs » (1). Sa mission est double avec une action en milieu de travail (études des conditions de travail, des risques et des nuisances professionnels) et des examens médicaux (visites d’embauche, visites périodiques, visites de reprise). Légalement, le médecin du travail est le seul habilité à décider si le salarié est médicalement apte au poste de travail défini par l’employeur (2). Ainsi l’aptitude à un poste ne peut être déterminée qu’après analyse des caractéristiques de ce poste. Cette connaissance nécessaire du poste de travail repose sur la présence du médecin du travail sur le milieu de travail. 209 PROFESSION Visite d’embauche Elle est obligatoire avant l’expiration de la période d’essai. Elle a pour but de vérifier que le salarié peut être affecté au poste désigné sans risque pour sa santé et qu’il n’est pas porteur d’une affection dangereuse pour les autres salariés (2). Le médecin du travail, dans le cas d’un patient diabétique, doit faire une double évaluation pour déterminer le retentissement du diabète sur le travail et de l’activité professionnelle sur le diabète. Il doit préciser : • les caractéristiques du diabète : type, âge d’apparition, existence des complications, traitement, évaluation de l’équilibre glycémique et du risque d’hypoglycémie et de malaise ; • les caractéristiques du poste de travail : type d’activité, rythme de travail, possibilité de prise des repas réguliers, risques infectieux, possibilité d’effectuer des autocontrôles glycémiques. Professions non accessibles/ professions à risque (3) Les dispositions réglementaires ne concernent que la fonction publique. Ainsi, l’accès à certaines professions est légalement interdit (cependant certaines situations peuvent être évaluées médicalement au cas par cas) : • les écoles militaires et les métiers de l’armée : armée de terre, de l’air, de la marine, pompiers de Paris, gendarmes ; • métiers conditionnés par l’aptitude au service militaire national : ingénieur des eaux et forêt, ingénieur de génie rural, officier de haras, préposé ou agent de douane, agent de la sécurité nationale ; • métiers aux réglementations particulières : ingénieur et adjoint de travaux publics de l’Etat (mines, ponts et chaussées), service de lutte contre l’incendie (pompiers), surveillant des établissements pénitentiaires. une fragilité particulière. Lors de cette visite, le médecin du travail fait une réévaluation du diabète, recherche l’apparition d’éventuelles complications. A cette occasion, il peut formuler des restrictions avec un aménagement de poste. Si cela est impossible il peut proposer un reclassement professionnel. Visite de pré-reprise A la fin de cette visite, le médecin du travail doit statuer sur l’ap- Si une restriction d’aptitude ou un aménagement de poste doit être La visite d’embauche est obligatoire avant l’expiration de la période d’essai. titude à un poste de travail défini ; il rédige un certificat d’aptitude avec ou sans restriction ou d’inaptitude. Visite périodique Elle a pour but de s’assurer que l’état de santé du salarié est toujours compatible avec le poste occupé. Sa fréquence est bi-annuelle (2) dans le secteur privé. L’intervalle entre 2 visites peut être diminué s’il existe des risques professionnels qui le justifient ou si le salarié présente 210 envisagé, le salarié diabétique peut demander à passer une visite dite de pré-reprise auprès du médecin du travail. Elle permettra d’étudier les conditions de reprise du travail du salarié et d’adapter le poste ou les horaires de travail dès le retour du salarié. Visite de reprise Elle est obligatoire après un arrêt de travail de 8 jours secondaire à un accident de travail, pour un arrêt de travail de plus de 21 jours consécutifs à une pa- thologie non professionnelle. La visite de reprise a également lieu après un arrêt de travail, quelle que soit sa durée, pour une maladie professionnelle ou pour un congé maternité (2). Dans le cadre de cette visite le médecin du travail doit vérifier les causes de l’arrêt pour juger de l’interférence de la maladie ou de l’accident sur le diabète. Il se pose aussi la question d’un éventuel facteur professionnel à l’origine de cet arrêt et qui pourrait agir sur l’équilibre du diabète. Visite spontanée Elle peut être demandée par le salarié auprès du médecin du travail. Le salarié diabétique et la fonction publique Il existe en France trois grandes fonctions publiques (4) : Etat, territoriale et hospitalière. Les conditions médicales d’aptitude à l’embauche sont précisées par l’article 20 du décret n° 86442 du 14 mars 1986 : « Nul ne peut être nommé à un emploi de la fonction publique s’il ne produit à l’administration, à la Diabète & Obésité • Juin 2011 • vol. 6 • numéro 50 Diabète et travail date fixée par elle, un certificat médical délivré par un médecin généraliste agréé constatant que l’intéressé n’est atteint d’aucune maladie ou infirmité ou que les maladies ou infirmités constatées et qui doivent être indiquées au dossier médical de l’intéressé, ne sont pas incompatibles avec l’exercice des fonctions postulées » (1). d’incapacité permanente partielle (IPP) pour les accidents et maladies professionnelles. En cas de désaccord c’est le Comité Médical (4) qui statut. Il est composé de 2 médecins généralistes agréés et d’un spécialiste agréé de l’affection à l’origine de la demande. Le médecin de prévention Le patient diabétique n’est soumis à aucune particularité en ce qui concerne son accès dans la fonction publique. Cependant, avant 1983 le statut de fonctionnaire n’était pas accessible aux candidats ayant eu un cancer ou une maladie grave (tuberculose, poliomyélite, affection psychiatrique) ne pouvant fournir un certificat médical de guérison. Actuellement dans la mesure où ses affections sont stabilisées, elles ne sont pas une cause d’exclusion. La seule restriction reste dans le décret du 14 mars 1986 qui exige que ces maladies « ne soient pas incompatibles avec l’exercice de la fonction postulée » (1). Le médecin agréé C’est un médecin généraliste ou spécialiste inscrit sur une liste établie par le préfet dans chaque département, sur proposition des agences régionales de santé (ARS). Il a la charge de procéder aux examens médicaux des fonctionnaires (4). • Il se prononce sur l’aptitude aux emplois publics ; il recherche si l’agent n’est pas atteint d’une maladie incompatible avec l’exercice de la fonction. Ainsi il vérifie l’aptitude aux fonctions et non pas au poste de travail. • Il vérifie aussi l’imputabilité médicale des arrêts de travail, fixe la date de guérison ou de consolidation. Il établit les taux Diabète & Obésité • Juin 2011 • vol. 6 • numéro 50 ❚❚Dans la fonction publique d’Etat et territoriale Il n’est pas réglementairement impliqué par la visite d’aptitude même s’il lui est possible de formuler à la demande de l’administration un avis ou émettre des propositions d’adaptation des conditions de travail lors de l’affectation de l’agent à un poste de ritoriale), chaque agent au moment de l’embauche doit être examiné non seulement par le médecin agréé mais aussi par le médecin du travail (4, 5) et ce « avant la prise de fonction », afin que ce dernier puisse « s’assurer qu’il est médicalement apte au poste de travail auquel son affectation est envisagée », ou le cas échéant pour « proposer éventuellement les adaptations du poste ou l’affectation à d’autres postes » (article R. 242-15 Code du travail) (1). Les deux avis d’aptitude, l’un émis par le médecin agréé et l’autre par le médecin du travail sont donc distincts. A l’issue de chacun de ces examens médicaux (visite d’embauche, visite périodique, visite de reprise) qu’il effectue, le mé- Le médecin de prévention est le conseiller de l’administration sur l’adaptation des postes à la physiologie humaine, la protection des agents contre des risques d’accidents de service. travail au vu des particularités du poste de travail et au regard de l’état de santé de l’agent (son rôle étant différent du médecin agréé qui ne connaît pas le poste de travail) (4, 5). Conformément à l’article 15 du décret n° 82452 modifié : « le médecin de prévention est le conseiller de l’administration (…) sur : • l’adaptation des postes (…) à la physiologie humaine, • la protection des agents contre (…) des risques d’accidents de service » (1). decin de prévention établit un certificat d’aptitude (4) mentionnant seulement les contre-indications ou recommandations. ❚❚Dans la fonction publique hospitalière A la différence de deux autres fonctions publiques (Etat et ter- Invalidité/Reprise du travail Diabète et maintien dans l’emploi De nos jours, les complications du diabète apparaissent plus tardivement du fait d’une meilleure prise en charge thérapeutique ; c’est à ce stade que se pose le plus souvent le problème du maintien dans l’emploi et de l’invalidité. Le patient diabétique n’est soumis à aucune particularité en ce qui concerne la reconnaissance 211 PROFESSION de l’invalidité (3). Par définition, l’invalidité est la perte de la capacité de travail ou de gain mettant le sujet hors d’état de se procurer, dans une profession quelconque, un salaire supérieur au tiers de la rémunération normale correspondant à l’emploi qu’il occupait avant la date de l’arrêt de travail ayant entraîné l’état d’invalidité. Pour en bénéficier, la perte de la capacité de travail ou de gain doit être due à une maladie ou un accident non professionnel ; le travailleur doit être âgé de moins de 60 ans, être immatriculé depuis 12 mois au premier jour du mois au cours duquel débute l’affection invalidante et justifier d’un minimum d’heures de travail. L’état d’invalidité intervient soit en relais de l’Assurance maladie (après 3 ans de versement d’indemnités journalières), soit lors de la constatation médicale d’une « usure prématurée de l’organisme » (1). La demande est faite soit par la caisse soit par le salarié. ❚❚Le médecin conseil Le médecin conseil évalue l’importance de l’invalidité (Encadré). Il est à noter que l’attribution d’une pension d’invalidité n’interdit pas à l’invalide de travailler. Il faut bien différencier la notion d’invalidité reconnue par l’organisme d’Assurance maladie et l’aptitude à un poste de travail formulée par le médecin du travail. ❚❚Médecin du travail Le médecin du travail a pour rôle de déterminer l’aptitude au poste lors de la reprise du travail à temps partiel du salarié en invalidité 1re catégorie, ou sous certaines conditions du salarié 2e catégorie. Le médecin du travail 212 Catégories d’invalidité L’invalidité est classée en 3 catégories : • catégorie 1 : l’invalide est capable d’exercer une activité rémunérée au tiers des capacités antérieures ; • catégorie 2 : l’invalide est absolument incapable d’exercer une activité professionnelle quelconque ; • catégorie 3 : l’invalide est absolument incapable d’exercer une activité professionnelle quelconque et, en outre, dans l’obligation d’avoir recours à l’assistance d’une tierce personne pour effectuer les actes ordinaires de la vie. Avantages rattachés à la pension d’invalidité • Pension d’invalidité : elle est calculée sur la base du salaire annuel moyen ; pour la 1re catégorie : 30 % du salaire moyen, 2e catégorie : 50 % ; et pour la 3e : à la pension de la 2e catégorie se rajoute la majoration pour tierce personne (MTP) • Remboursement des soins (exonération du ticket modérateur) • Versement d’indemnités journalières (maladie, maternité) en cas de reprise de l’activité • Reclassement professionnel et rééducation professionnelle (reconnaissance de la qualité de travailleur handicapé) • Allocation de logement social (sous conditions de ressources) Bénéfices de la reconnaissance en tant que salarié handicapé • Orientation par la CDAPH vers une entreprise adaptée, un établissement ou un service d’aide par le travail (ESAT) • Stages de préformation professionnelle ou de rééducation professionnelle • Soutien du réseau de placement spécialisé Cap Emploi • Obligation d’emploi à laquelle sont soumis les employeurs du secteur privé et du secteur publique • Aides de l’Agefiph (association nationale de gestion du fonds pour l’insertion professionnelle des personnes handicapées) • Aide à l’insertion, aide à la formation… détermine l’aptitude du salarié à conserver son poste antérieur de travail et peut apporter des restrictions pour adapter son poste à sa pathologie. L’employeur doit reclasser le salarié en fonction des restrictions ; s’il est dans l’impossibilité de le faire le salarié sera licencié pour inaptitude médicale. La pension d’invalidité prend toujours fin à 60 ans où elle est automatiquement substituée par la pension de vieillesse au titre de l’inaptitude médicale au travail. Reconnaissance de la qualité de travailleur handicapé Tout diabétique dont les possiDiabète & Obésité • Juin 2011 • vol. 6 • numéro 50 Diabète et travail bilités d’obtenir ou de conserver un emploi sont réduites du fait de sa pathologie peut prétendre à une reconnaissance en qualité de travailleur handicapé (3). Ce statut est reconnu sur décision de la commission des droits et de l’autonomie des personnes handicapées (CDAPH), après l’examen du dossier. Cette commission est créée au sein de la maison départementale des personnes handicapées (MDPH). Diabète et discrimination En droit du travail, la discrimination est le traitement inégal et téisme important, une incapacité au travail, une invalidité et une mise en inaptitude qui jouent un rôle important dans l’évolution du bien-être d’un salarié diabétique. ❚❚Le cas médiatique de Nathalie La médiatisation d’un cas de discrimination au travail lié à l’état de santé a mis en question des injustices au travail en ce qui concerne les sujets diabétiques. Nathalie B., jeune aide soignante de 25 ans à Rennes se voit refuser après 3 ans et onze contrats en CDD sa prochaine titularisa- Tout diabétique dont les possibilités d’obtenir ou de conserver un emploi sont réduites du fait de sa pathologie peut prétendre à une reconnaissance en qualité de travailleur handicapé. défavorable appliqué à certaines personnes en raison notamment, de leur origine, de leur nom, de leur sexe, de leur apparence physique ou de leur appartenance à un mouvement philosophique, syndical ou politique (1). La loi no 2001-1066 du 16 novembre 2001 relative à la lutte contre les discriminations a interdit une telle pratique à tous les niveaux de la vie professionnelle (1). La discrimination des personnes diabétiques au travail est un sujet délicat. Les diabétiques attribuent souvent les injustices ou les inégalités dont ils souffrent au travail à leur maladie. On peut aussi penser que la maladie pourrait être utilisée par les employeurs avertis pour exclure les diabétiques de certains postes ou limiter leur ascension hiérarchique. Les complications du diabète peuvent déterminer un absenDiabète & Obésité • Juin 2011 • vol. 6 • numéro 50 tion selon le motif que « le diabète insulinodépendant entraînait inéluctablement un congé de longue maladie dans les années à venir incompatible avec une activité professionnelle salariée dans la fonction publique. Conclusion : inaptitude aux fonctions d’aide soignante salariée dans la fonction publique ». La patiente avait pourtant un diabète bien équilibré et n’avait jamais été en arrêt maladie. Elle a décidé donc de saisir le tribunal administratif. Le tribunal a jugé que la décision de ne pas titulariser Mlle B. se fonde « sur les développements ultérieurs probables de cette pathologie et non sur ses manifestations actuelles » et conclut à « l’absence de contre-indication d’un emploi d’aide soignante dans la fonction publique, compte tenu d’un diabète stable et bien équilibré » (7). ❚❚L’impact des discriminations Les discriminations au travail liées à l’état de santé, souvent méconnues et difficiles à prouver, existent : refus d’embauche, licenciement, etc. Plusieurs études concernant l’impact de la discrimination sur la santé mentale et physique des patients diabétiques ont été réalisées. En Suisse, les risques d’hypoglycémies et obésité semblent des facteurs favorisant pour le refus d’embauche (8). Une autre étude aux Etats-Unis (San Francisco) a démontré que 14 % de 810 patients diabétiques ont expérimenté la discrimination au travail à cause de leur état de santé ainsi que d’autres facteurs comme race, âge ou sexe (9). Une autre enquête a étudié l’importance des conséquences psycho-sociales de la discrimination au travail pour les patients diabétiques (10). La discrimination au travail des patients diabétiques est un fait réel, démontré avec des conséquences importantes sur l’avenir professionnel, psychique et social des salariés diabétiques. Diabète et réforme des retraites La loi (n° 2010-1330) du 9 novembre 2010 portant sur la réforme des retraites a été publiée au Journal Officiel le 10 novembre (1). Des dispositions liées à la pénibilité ont été adoptées. La loi prévoit certaines mesures spécifiques de « compensation de la pénibilité » au travail. A ce titre, le texte précise que la prise en compte de la pénibilité repose sur un certain pourcentage d’incapacité des salariés. Des décrets relatifs à la pénibilité au travail et au droit à la retraite anticipée pour pénibilité ont été publiés au Journal Officiel du 213 PROFESSION 31 mars 2011 (1). Le décret (n° 2011-353) a pour objet la définition de certaines modalités de mise en œuvre du dispositif de retraite anticipée à raison de la pénibilité du travail. Les articles 79, 81, 83 et 84 de la loi n° 2010-1330 du 9 novembre 2010 portant sur la réforme des retraites ont ouvert un droit à la retraite anticipée pour les personnes justifiant d’un taux d’incapacité permanente reconnu au titre d’une maladie professionnelle ou d’un accident du travail ayant entraîné des lésions identiques à celles indemnisées au titre d’une maladie professionnelle. Ce décret prévoit que pourront bénéficier d’une retraite à taux plein dès l’âge de 60 ans les personnes justifiant d’un taux d’incapacité permanente au moins égal à 20 % ainsi que, après avis d’une commission pluridisciplinaire, celles justifiant d’un taux d’incapacité permanente compris entre 10 et 20 % (1). Les travailleurs souffrant d’une pathologie “non professionnelle” telle que le diabète ne sont pas concernés par ces nouvelles n modalités. Mots-clés : Diabète, Travail, Réglementation, Aptitude médicale Bibliographie 1. Le service public de l’accès au droit. www.legifrance.gouv.fr 2. Herin F, Soulat JM. Environnement professionnel et santé. Rev Prat 2008 ; 58 : 1717-22. 3. Trilleaud S. Diabète et législation, les actions de l’Association française des diabétiques. Soins 2010 ; 744 : 22-6. 4. Dômont A. Santé, sécurité au travail et fonctions publiques. Masson, 2000 5. Dieu F. Etude. La condition d’aptitude physique dans la fonction publique. AJFP juillet-aout 2009 ; 203-10. 6. Arrêté du 31 aout 2010 modifiant l’arrêté du 21 décembre 2005 fixant la liste des affections médicales incompatibles avec l’obtention ou le maintien du permis de conduire ou pouvant donner lieu à la délivrance de durée de validité limitée. Journal Officiel de la République Française, 14 septembre 2010, texte 1 sur 76. 7. Association française des diabétiques www.afd.asso.fr . Diabète et travail : Nathalie Belloir gagne son procès ! Communiqué de presse 3 avril 2008 . 8. Nebiker-Pedrott PM, Keller U, Iselin HU et al. Perceived discrimination against diabetics in the workplace and in work –related insurances in Switzerland. Swiss Med Wkly 2009 ; 139 : 103-9. 9. Piette JD, Bibbins-Domingo K, Schillinger D. Health care discrimination, processes of care, and diabetes patients health status. Patient Educ Couns 2006 ; 60 : 41-8. 10. Hartemann-Heutier A, Sultan S, Sachon C et al. How type 1 diabetic patient with good or poor glycemic control cope with diabetes-related stress. Diabetes Metab 2001 ; 27 : 553-9. Publiez votre annonce en 1 clic sur le site Offres d’emploi, Demandes d’emploi, Remplacements, Installations, Immobilier, Matériel médical… Pour tout renseignement, contactez Marie-Laure Le Roux au 01 49 29 29 20 ou par mail : [email protected] 214 Diabète & Obésité • Juin 2011 • vol. 6 • numéro 50 Un site Expressions Santé