Dysautonomie sévère révélant un diabète de type 1 lent

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DYSAUTONOMIE SEVERE REVELANT UN DIABETE DE TYPE 1 LENT
Mesakni T, Slim I, Ach K, Trimech-Ajmi S, Maaroufi-Beizig A, Kacem-Njah M, ChaiebChadli M, Chaieb L.
Service de Diabétologie et d’endocrinologie, CHU Farhat Hached, Sousse (Tunisie)
Objectifs : La neuropathie diabétique autonome (NDA) est une complication grave du
diabète. Malgré son association à un risque accru de mortalité par maladies cardiovasculaires
et de son association avec de multiples symptômes, son importance n'a pas été pleinement
appréciée. La prévalence de la NDA varie considérablement en fonction de la cohorte étudiée
et les méthodes d'évaluation. Elle coexiste souvent avec d'autres neuropathies périphériques et
d'autres complications diabétiques, mais elle peut être isolée, souvent précédant la détection
d'autres complications.
Observation : Nous rapportons l’observation d’un sujet âgé de 41 ans sans antécédent
familiaux de diabète, grand tabagique, hospitalisé au service d’endocrinologie pour
décompensation cétosique d’un diabète évoluant depuis trois ans sous dose maximale
d’antidiabétiques oraux. L’examen clinique trouvait un patient cachectique avec un IMC à
13,5 kg/m2, une hypotension orthostatique. La cétose a été rapidement jugulée sous insuline.
Un bilan d’amaigrissement (anamnèse infectieuse, marqueurs tumoraux, radiographie du
thorax, échographie abdominale, bilan thyroïdien, cortisolémie sous synacthène, sérologie
caeliaque, endoscopie digestive avec biopsies duodénales) est revenu négatif. Un scanner
abdominal réalisé a objectivé une importante stase gastrique et duodénale. Le bilan a été
complété par un transit isotopique objectivant un retard d’évacuation gastrique et confirmant
le diagnostic de gastroparésie diabétique sévère. Les anticorps anti GAD étaient élevés (taux à
280 m UI/ml). Aucune anomalie n’a été notée au fond d’œil.
Le diagnostic d’un diabète de type 1 lent compliqué d’une dysautonomie sévère a été retenu,
le patient a été mis sous double dose d’insuline NPH, Florinef à la dose de 50 µg/jour , et de
l’érythromycine à la dose de 1 gramme par jour. L’évolution a été marquée par la prise de
poids et la régression des malaises orthostatiques.
Conclusion : la neuropathie autonome diabétique peut se trouver chez les patients
nouvellement diagnostiqués diabétiques de type 1 et il semble que les facteurs de risque
cardiovasculaires semblent être des facteurs de risque potentiels pour le développement de la
neuropathie autonome.
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