A la une / Actualité BÉJAÏA Journée de formation médicale sur le diabète et ses complications ©D. R. Le nouveau traitement antidiabétique basé sur les incrétines et préconisé pour une certaine catégorie de patients a déjà montré son efficacité en donnant des résultats prometteurs, ici en Algérie. Néanmoins, cette nouvelle classe thérapeutique, bien qu’elle soit disponible dans nos officines, ne figure toujours pas dans la nomenclature des médicaments remboursables par la Sécurité sociale. C’est ce que nous a affirmé le Dr Samir Aouiche, maître assistant au service diabétologie du CHU MustaphaPacha d’Alger, en marge de la 11e journée de formation continue, organisée avant-hier par l’Association des diabétiques de la daïra d’Akbou (ADA). Destinée aux praticiens de la santé publique, notamment aux médecins généralistes et spécialistes en diabétologie de la wilaya de Béjaïa, cette rencontre scientifique a été animée par des spécialistes en endocrinologie venus, notamment, du CHU Mustapha d’Alger. “Cette manifestation que nous organisons chaque année, à la veille du mois sacré de Ramadhan, vise à mettre à jour les connaissances de nos médecins afin qu’ils puissent mieux prendre en charge les diabétiques de notre wilaya”, nous a fait savoir le président de l’ADA, M’barek Abarour. À noter que bon nombre de thèmes ont été abordés par les conférenciers, tels que “L’hypertension artérielle (HTA) et le diabète”, “Place des incrétines dans le traitement du diabète type 2”, “Dyslipidémie et diabète : quoi de neuf en 2015 ?”, “La néphropathie diabétique”, “La neuropathie diabétique douloureuse : une complication souvent sournoise”… “Nous avons aussi abordé l’impact des nouvelles médications sur le diabète”, nous expliquera le Dr Aouiche, ajoutant qu’“il s’agit de la prise en charge du patient diabétique à la lumière des nouveautés de l’année en cours (2015). Car, chaque année, il y a de nouvelles recommandations en matière de prise en charge de ces pathologies lourdes”. À ce titre, notre interlocuteur citera le cas de l’hypertension artérielle (HTA) qui connaît des changements dans sa définition et ses objectifs thérapeutiques. Par ailleurs, l’orateur tient à préciser que cette rencontre leur a également permis de se pencher sérieusement sur une autre complication qui, selon lui, n’est malheureusement pas diagnostiquée par nos médecins. Il s’agit de la dysfonction érectile, appelée communément “impuissance sexuelle”. “Nous avons recommandé à nos confrères de Béjaïa d’aller vers des dépistages systématiques de cette complication du diabète sucré, puisqu’il nous a été donné de constater que 30 à 40% des diabétiques souffrent d’impuissance sexuelle. Mais, malheureusement, nos médecins ne la recherchent pas, du fait qu’elle soit un sujet tabou dans notre société”, a-t-il conclu. K. O.