Atteindre les travailleurs de l`économie informelle

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Formation syndicale sur la sécurité et la santé
au travail et le VIH/sida
Atteindre les travailleurs de
l’économie informelle
Plan de la présentation
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Taille relative de l’économie informelle

Économie informelle: pourcentage de l’emploi non
agricole
Principal segment de l’économie informelle

Facteurs renforçant la diffusion du VIH/sida
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Principaux enjeux

Clés du succès

Conclusions

Taille relative de l’économie informelle



Dans le monde, l’économie informelle représente:
-
78% de l’emploi non agricole en Asie;
-
52% en Amérique latine;
56% en Afrique.
Entre 60 et 90% de la population active africaine
travaillent dans l’économie informelle, qui
représente 93% des nouveaux emplois en Afrique
subsaharienne.
Sans l’agriculture, elle représente 37,7% du PIB total
en Afrique subsaharienne, 30,4% en Afrique du
Nord, 26,8% en Asie et 25,9% en Amérique latine.
Suite…


La part occupée par les femmes dans l’emploi
informel oscille entre 60 et 80%.
En Afrique subsaharienne, 84% des travailleuses
(hors agriculture) se rencontrent dans
l’économie informelle, contre 63% des
travailleurs.
Économie informelle – Pourcentage de
l’emploi non agricole
Principal segment de l’économie
informelle



L’économie informelle consiste en micro-,
petites et moyennes entreprises, et en une part
importante d’auto-emploi.
Ces activités se déroulent normalement en
marge de la portée habituelle des règles et des
aides gouvernementales.
L’économie informelle est caractérisée par de
graves déficits de travail décent: droits, emploi,
protection sociale et dialogue social.
Facteurs renforçant la diffusion du VIH/sida

Les facteurs favorisant la diffusion du VIH et du
sida sont notamment:
les niveaux élevés de pauvreté et d’inégalité économique et sociale relevés
dans l’économie informelle, qui se traduisent par des taux élevés de transmission
du virus;
la nature intensive en main-d’œuvre de l’économie informelle et
l’inadéquation ou l’inexistence de la législation du travail et des agences
d’exécution;
-
l’organisation inadéquate et la représentation inefficace des travailleurs;
-
le manque de structures et de possibilités de dialogue social;
l’inégalité des genres, qui limite le contrôle exercé par les femmes sur les
mesures de protection et leur capacité à éviter ou à mettre un terme à une
relation potentiellement à haut risque;
Suite…
l’aggravation de la pauvreté et des inégalités économiques à cause du
VIH/sida, qui expliquent parfois pourquoi les femmes acceptent les relations
sexuelles tarifées avec des hommes de passage;
-
la protection sociale inadéquate;
-
les faibles niveaux d’alphabétisation;
-
les prestations liées à l’emploi limitées;
les normes de sécurité et de santé déficientes et le manque d’accès aux
infrastructures de soins;
la prédominance des jeunes dans l’économie informelle, dont la plupart
(en particulier les femmes) ne perçoivent pas un revenu suffisant mais sont
sexuellement très actifs et prêts à accepter des relations tarifées à risque avec des
hommes de passage;
l’inexistence de structures et de ressources humaines compétentes pour la
mise en œuvre des politiques et programmes en matière de VIH/sida;
Suite…
la difficulté à atteindre les travailleurs mobiles de l’économie informelle, et
donc à assurer le suivi des programmes sur le VIH/sida;
les horaires et conditions de travail non idéaux pour le développement des
capacités, et la difficulté pour les travailleurs de l’économie informelle à suivre des
sessions de formation régulières;
la tendance des immigrés clandestins, dont bon nombre travaillent dans
l’économie informelle, à éviter les systèmes de soins de santé officiels et à ne pas
participer aux programmes de prévention, de traitement, de prise en charge et de
soutien;
la reconnaissance moindre et la difficulté des travailleurs de l’économie
informelle et de leurs associations à être entendus;
le peu d’attention accordée à l’impact du VIH et du sida sur les affaires et la
production dans l’économie informelle, et la rareté des initiatives ciblant les
travailleurs de l’économie informelle, malgré leur importance et leur nombre
croissant.
Principaux enjeux
Pour avoir le moindre impact sur la stratégie des
syndicats en Afrique, il faut inclure l’économie informelle
et tenir compte de certaines questions:
Tout
d’abord, accepter et reconnaître que l’impact des stratégies
sur le VIH et le sida dans l’économie informelle est crucial pour
l’évaluation.
Les travailleurs de l’économie informelle doivent:



être encouragés à former des syndicats pour défendre leurs intérêts,
promouvoir et protéger leurs droits au travail;
comprendre les enjeux liés au VIH et au sida et leur impact et leur
dynamique dans l’économie informelle;
être impliqués dans la lutte contre la discrimination et la
stigmatisation associées au VIH/sida.
Suite…

Renforcer l’éducation informelle ou non formelle pour les
tenants (adultes et jeunes) de l’économie informelle:



l’alphabétisation encourage l’information et la compréhension;
elle autonomise les individus.
Développer les capacités dans l’économie informelle:



les dirigeants des associations et syndicats de travailleurs de l’économie
informelle doivent posséder les capacités nécessaires pour concevoir des
projets et accéder aux fonds des mécanismes nationaux de coordination;
ils doivent participer aux forums de dialogue social où sont discutées les
questions concernant l’emploi, le marché du travail et les ressources
humaines;
ils doivent négocier des accords et politiques et avec les employeurs de
l’économie informelle et contribuer à leur application.
Suite…

Renforcer et mettre en œuvre une action affirmative sur les
inégalités de genre dans l’économie informelle:
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

les dimensions de genre de la pauvreté et de l’inégalité rendent les
femmes encore plus vulnérables;
beaucoup plus de femmes travaillent dans l’économie informelle;
les femmes acceptent les relations sexuelles tarifées pour compléter le
revenu du ménage.
Renforcer l’approche basée sur les droits en:
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promouvant les connaissances sur la liberté syndicale et la négociation collective et
les normes correspondantes de l’OIT;
sensibilisant aux droits individuels et collectifs;
sensibilisation à la discrimination et la stigmatisation;
cherchant à atteindre l’objectif « Zéro » (zéro nouvelle infection, zéro
discrimination, zéro décès lié au sida et zéro tolérance pour les violences fondées
sur le genre).
Suite…

Renforcer la capacité des syndicats et des ONG opérant dans
l’économie informelle sur:
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les programmes de prévention (centres de distribution de
préservatifs);
le traitement, la prise en charge et le soutien;
la collaboration dans le sens d’un meilleur impact.
Clés du succès
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Les entreprises de l’économie informelle assument la responsabilité de
l’action en matière de VIH et de sida, en collaboration avec les
représentants des travailleurs.
Une politique de « tolérance zéro » est mise en place contre la
discrimination sur le lieu de travail.
Des informations claires et concises sur le VIH et le sida sont
régulièrement offertes à tous les travailleurs de l’ économie informelle.
Les mesures pratiques de prévention englobent l’information sur le
traitement des maladies sexuellement transmissibles et sur l’accès aux
préservatifs.
Les campagnes « Connaissez votre statut » encouragent le dépistage
volontaire et les conseils.
Conclusions
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La plupart des règlements et stratégies de lutte contre le VIH
et le sida sont orientées essentiellement sur l’économie
formelle.
Cependant, l’économie informelle emploie la majorité des
travailleurs, plus de femmes et les groupes les plus
vulnérables (jeunes, femmes, travailleurs non sédentaires,
etc.).
Pour atteindre un impact avec l’action syndicale, il est
crucial d’accorder de l’attention à l’économie informelle et
de concevoir des stratégies de lutte contre la pandémie dans
ce secteur.
Fin!
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