Remarque
1. Dans le chapitre ”Ev de dimension finie”, on a vu qu’une application lin´eaire ne pouvait ˆetre un isomor-
phisme que si Eet F´etaient de mˆeme dimension.
2. Dans le chapitre ”Matrices”, on a d´efini le caract`ere inversible que pour des matrices carr´ees : or il faut
dim(F) = dim(E) pour que la matrice d’une application lin´eaire de Edans Fsoit carr´ee ...
Tout se tient !
D´emonstration
Posons n=dim(E) = dim(F), alors M=M atBF,BE(f)∈ Mn(K) (matrice carr´ee de taille n).
Si fest un isomorphisme, alors f−1:F→Eexiste et f−1◦f=idEet f◦f−1=idF.
Posons N=M atBE,BF(f−1) ; d’apr`es les r´esultats de la section pr´ec´edente, on sait que la matrice associ´ee `a
f−1◦fest NM , celle associ´ee `a f◦f−1est MN , et que de plus celle associ´ee `a l’identit´e de Eou de Fest In.
On a donc trouv´e une matrice N∈ Mn(K) telle que NM =In=M N. Donc Mest inversible d’inverse
M−1=Net f−1a pour matrice associ´ee M−1.
R´eciproquement, si Mest inversible, alors il existe une matrice M−1telle que MM−1=In=M−1M. En
posant gl’application lin´eaire F→Eassoci´ee `a M−1, on peut v´erifier que g◦f=idEet f◦g=idF. Autrement
dit fest un isomorphisme, et la matrice associ´ee `a g=f−1est M−1.
L’´enonc´e devient un peu plus simple dans le cas des endomorphismes :
Proposition
Soit Eun K−ev de dimension finie, f∈L(E), et Msa matrice associ´ee dans une base de E. Alors
fest un automorphisme de E(f∈GL(E)) ssi Mest inversible (M∈GLn(K)).
Le cas ´ech´eant, la matrice, dans la base BEde l’automorphisme r´eciproque f−1est M−1, l’inverse de M.
Remarque Comme Eest de dimension finie : fbijectif ssi finjectif ssi Kerf ={0}.
On retrouve le r´esultat du chapitre Matrices (−→ point m´ethode) :
Mest inversible ssi l’´equation MX = 0 a pour unique solution X= 0.
5 Rang d’une matrice
Rappel : on a d´ej`a d´efini le rang d’une famille de vecteurs, ainsi que le rang d’une application lin´eaire.
D´
efinition
Soit M∈ Mn,p(K). On introduit ~c1, ..., ~cples vecteurs de Knd´efinies par les colonnes de Mdans la base cano-
nique. On appelle alors rang de M, le rang de (~c1, ..., ~cp) : rg(M) = rg(~c1, ..., ~cp)
exemple :d´eterminer le rang de M=
1 1 1
1 0 −1
2 0 1
.
En pratique : penser aux op´erations sur les lignes des matrices, pour simplifier les vecteurs colonnes, et
deviner la dimension du vect associ´e .....
(ou passer par les op´erations sur le vect, mais r´edaction parfois plus longue).
Th´eor`eme
Soit f∈L(E, F ), et Asa matrice dans des bases fix´ees de Eet F. Alors rg(f) = rg(A).
D´emonstration
Introduire une base de E: (~e1, ..., ~ep).
Alors on sait que rg(f) = dim(Imf) = dim(V ect(f(~e1), ...., f (~ep)) = dim(V ect(~c1, ..., ~cp)) = rg(A).
Car justement, A´etant la matrice associ´ee de f, ses vecteurs colonnes sont les images des vecteurs de la base
choisie de E.
Remarque : On en d´eduit
1. Si A∈ Mn,p(K) alors rg(A)≤min(n, p) (cf cours rg(f))
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