Les probiotiques à l’heure de la recherche
Lactobacilles, bifidobactéries… : les bactéries lactiques ont des effets probiotiques.
Présents dans les yaourts et les laits fermentés ce sont des micro-organismes vivants
favorables à la santé et porteurs d’espoirs thérapeutiques. Des articles scientifiques
de plus en plus nombreux témoignent de la vitalité des recherches en cours.
C’est en partie grâce aux effets probiotiques que l’on peut expliquer la faveur dont jouissent
les produits laitiers fermentés dans de nombreuses régions du monde. Au Caucase, en
Europe de l’Est, au Moyen-Orient, yaourts et laits fermentés sont réputés depuis toujours
bons pour la santé et la longévité. Les recherches actuelles se font tous azimuts et réservent
une place de choix aux micro-organismes des laits fermentés.
Les probiotiques font partie des bactéries bénéfiques présentes dans la flore intestinale et
chargées d’empêcher la prolifération des bactéries nuisibles. Les premiers effets qu’on leur
attribue sont « locaux ». Ils permettent de réduire les symptômes de certaines diarrhées,
notamment chez les jeunes enfants. Récemment, des formules comprenant des
probiotiques associés à une protéine du lait (la lactalbumine) ont permis de traiter des
coliques chez des nourissons. Certains probiotiques spécifiques ont aussi été testés avec
succès chez les personnes âgées, contre les diarrhées liées notamment à la prise
d’antibiotiques qui affaiblissent les défenses.
On s’intéresse aussi beaucoup en ce moment au rôle de la flore intestinale dans l’obésité et
les troubles métaboliques. Les probiotiques pourraient jouer un rôle favorable à plusieurs
niveaux : en augmentant la satiété, en favorisant le contrôle du poids, en limitant les
anomalies des taux de glucides et de lipides sanguins, en diminuant les réactions
inflammatoires…
Les probiotiques ont également été étudiés dans les maladies inflammatoires de l’intestin et
même les cancers du côlon. Des expériences de laboratoire (« in vitro ») ou sur des
modèles animaux montrent que les probiotiques pourraient diminuer l’inflammation, de
même que la croissance de bactéries au potentiel carcinogène, voire de cellules tumorales.
Et l’intestin étant le premier organe immunitaire, les probiotiques peuvent favoriser les
défenses de l’organisme à plusieurs niveaux. Certains d’entre eux pourraient augmenter la
réponse à certains vaccins. D’autres pourraient prévenir et limiter la durée de nombreuses
infections respiratoires, en particulier chez le tout jeune enfant. Depuis le simple rhume
jusqu’aux atteintes infectieuses et fébriles plus sévères… Un lait aux probiotiques a été
testé, avec des résultats prometteurs, autant contre la dysenterie que contre la pneumonie.
Une des études les plus récentes, menée chez un millier de femmes enceintes, montre que
celles qui ont des apports réguliers de probiotiques ont moins de risque d’accoucher
prématurément. Les chercheurs attribuent ce résultat à un effet possibles des probiotiques
sur les états inflammatoires et sur les infections vaginales.
La liste des bénéfices potentiels de ces micro-organismes, favoris des chercheurs, est sans
doute loin d’être achevée ! (Nutrinews hebdo)
Proceedings of the Nutrition Society, Volume 69, n° 3, p. 407-446.
- European Journal of Clinical Nutrition, volume 64, n° 7, p. 213-218.
- PLoS ONE, 10.1371/journal.pone.0012164
- American Journal of Clinical Nutrition, doi:10.3945/ajcn.110.004085
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