478 Section 3: J.-M. Fontaine
3.
Décomposition
de Hodge-Tate et théorie de
Seri
([26],
[24], [21]}
Si 7 est une représentation
^-adique
finie (i.e. telle que © opère à travers un
groupe fini), la trivialité de
B}\%,
GLn(E)),
pour tout n, implique que
(Jr®Q
7)®
est un
JT-espace
vectoriel de dimension finie égale à celle de 7
sur
Qp.
Plus généralement tout
Z-espace
vectoriel 7, de dimension
finie
n9
muni d'une action de G, semi-linéaire par rapport à son action sur
Ef
continue pour la topologie de Krull de G et la topologie discrète de 7, est
isomorphe à
En.
L'idée fondamentale, qui est à la base de toute la suite de cet
exposé,
et que Tate a été le premier à utiliser dans ce contexte [26], est que, pour
les représentations
^p-adiques
quelconques, il faut remplacer
K
par son
complété G = Ê (et donc
iPf®,
GLjZ))
par
J2"*0nt(®>
GLJC)),
la
topo-
logie de
GLn(C)
étant la topologie
p-adique).
Autrement dit, dans un
premier temps, au lieu d'étudier les représentations
#-adiques,
on va
s'intéresser aux G-reprêsentations de ©, i.e. aux
O-espaees
vectoriels de
dimension finie, munis d'une action semi-linéaire et continue de ©.
Le premier résultat, dû à Tate, est le suivant
:
si
i*
est une
C-repré-
sentation de ©, et si, pour tout i e Z, on note
"P*
le
sous-IT-espace
vectoriel
de
ir
formé des v vérifiant
gv
=
xi(g)'/0j
pour tout g
e
©,
alors
([24],
prop. 4),
Vapplication
évidente
est injective. Si elle est surjective, on a alors une décomposition cano-
nique de
ir,
la décomposition de Hodge-Tate
ir
=
©C^',
et on dit que
f
est du type
Bodge-Tate.
L'un des intérêts de cette notion
est que l'on conjecture (Tate) que la cohomologie étale
^-adique
fournit,
par extension des scalaires à G, des exemples de
U-représentations
du type
Hodge-Tate.
Une classification pratiquement complète des
(/-représentations
a été
obtenue par Sen ([21]): La théorie de Sen associe, à toute
O-représentation
i~
de dimension n, un
L-espace
vectoriel
HT
de dimension n muni
d'un
endo-
morpJiisme
q>,
dont les facteurs invariants sont à coefficients dans K. La
connaissance de
<p
détermine
ir
à
isomorphisme
près
;
si
Jc
est algébriquement
clos,
tout
couple
(W',
(p)
provient
d?une
O-représentation. En termes de
cocycles continus, cela revient à construire une application injective