Prise en charge rééducative des lombalgies chroniques

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Prise en charge
rééducative des
lombalgies chroniques
Dr. Laatiq M.
Centre de Rhumatologie et
Rééducation Fonctionnelle
introduction

La lombalgie se définit comme « une douleur lombosacrée médiane ou latéralisée avec possibilité
d’irradiation ne dépassent pas le genou, mais avec
une prédominance de la douleur dans la région
lombo-sacrée ».
 Lombalgie dite chronique s’elle dépasse trois mois
d’évolution .
 60 à 90% à déjà souffert ou souffrira de douleurs
lombaire.
 Seuls 6 à 8% passeront au stade de chronicité
invalidante et seront responsables de plus de 70%
des coûts médicaux directs ou indirects, faisant de la
lombalgie chronique un réel problème de la santé
publique.
Classification étiologiques
Les lombalgies peuvent être classées en deux groupes:
 Lombalgies dites secondaires ou symptomatiques
ou spécifiques, correspondent à des affections
systémiques:extra rachidiennes,posttraumatiques,infectieuses,inflammatoires,tumorales ou
métaboliques;elles sont d’évolution et de traitement
spécifique.
 Lombalgies dites communes ou mécaniques ou
non spécifiques(90%) présente une composante
somatique multifactorielles:
musculaire,ligamentaire,articulaire ou discale;dans
ces lombalgies l’étiologie n’est pas claire et les
mécanismes physiopathologique restent
hypothétiques.
►dans cet exposé on abordera surtout la rééducation
des lombalgies non spécifiques.
Caractéristique mécanique ou inflammatoire d'une lombalgie
Caractéristiques
Mécanique
Inflammatoire
Réveil nocturne
absent mais parfois réveil
nocturne lors des mouvements
présent en deuxième partie de
nuit avec nécessité de se lever
Dérouillage matinal
absent ou inférieur à 15
minutes
présent de longue durée (2
heures)
Etat général
toujours conservé
parfois altéré (fièvre,
amaigrissement)
Rappel anatomique et biomécanique
ostéologie

Le rachis lombaire est
constitue de cinq
vertèbres,chacune formée d’un
corps et d’un arc postérieur
circonscrivant le canal
rachidien.
 Les articulations
intervertébrales sont
constituées par les disques
intervetebraux et les
articulations
zygapophysaires(postérieures).
1.Corps vertébral
2.Plateau supérieur
3.Plateau inférieur
4.Mur antérieur
5.Mur postérieur
11.Processus articulaire inférieur
6.Pédicule
12.Processus épineux
7.Processus costiforme 13.Canal vertébrale
8.Tubercule accessoire
14.Isthme vertébrale
9.Processus
articulaire inférieur
10.Processus
mamillaire
15. Lame
Rappel anatomique et biomécanique
ligaments



Les corps vertébraux sont
entourés en avant par le
LVCA et,en arrière par le
LVCP qui forme la limite
antérieure du canal
rachidien.
Le ligament jaune tendu
entre les lames vertébrales
forme la limite postérieure
du canal rachidien.
En arrière,on a les ligaments
inter et sus épineux,et
latéralement les ligaments
intertransversaires et les
ligaments ilio-lombaires
reliant les apophyses
transverses de L4 et L5 aux
crêtes iliaques.
Rappel anatomique et biomécanique
les muscles




Assurent la force
dynamique et la stabilité
de la partie inférieure du
rachis, ils sont
étroitement lies aux
muscles thoraciques et
abdominaux:
Muscle transversaire
épineux ou multifudus.
Muscle long dorsal.
Muscle ilio-costal.
Muscle carre des lombes
Rappel anatomique et biomécanique
biomécanique


Le rachis lombaire est
compose d’unités
fonctionnelles qui agissent en
synergie,chacune compose de
2vertebres adjacentes et d’un
segment mobile,qui est
constitue du disque,des
articulations postérieures et
des ligaments.
Le segment mobile assure la
stabilité et absorbe les chocs
en repartissants forces
mécaniques
Bilan diagnostique
L'essentiel de notre démarche initiale face à un
patient lombalgique consiste à poser le
diagnostic de lombalgie commune en excluant
d'une part toute lésion viscérale, traumatique,
tumorale, infectieuse, inflammatoire ou
métabolique (= lombalgies spécifiques) et
d'autre part une lombalgie avec compression
radiculaire (lombosciatique)
Bilan diagnostique
bilan morphologique et statique


Se fait sur une attitude standardisée non corrigée,on notant le
poids et la taille, debout et assis.
Examen du train porteur en décharge et en charge:





IMI: couche puis debout,chercher une fausse jambe courte par
contracture du psoas ou carre des lombes,une rotation externe
par contracture du pyramidal.
Pied:varus valgus,équin talus, pied plat ou creux.
Genoux: flessum, recurvatum, valgus ou varus.
Hanche et bassin:bascule latérale, antérieure ou postérieure.
Examen du rachis,réalise avant et après équilibration du
bassin:



Plan sagittal:on mesure les flèches C7,D6,L3 et S2 , une ptose
abdominale.
Plan frontal: flèches scoliotiques, noter une bascule scapulaire .
Plan horizontal:mesure de gibbosité.
Bilan de la douleur

Analyse les principales caractéristiques de cette
douleur, durée,siège,intensité et retentissement.
 La douleur est apprécie par l’EVA,mais elle n’est pas
suffisante pour apprécie le retentissement sur la vie
quotidienne;ceci est apprécie par des auto
questionnaires dont la validité est actuellement
acquise, ex: questionnaire EIFEL et questionnaire
Oswestry,ces 2 tests sont capable de différencie deux
groupes de lombalgiques avec de nombreux degrés
de différences cliniques et electromoyographiques.
Bilan de la mobilité
le rachis lombaire

flexion-extension ,plusieurs techniques de
mesure:



Technique avec inclinomètre:peu fiable et
nécessite de l’entraînement.
Test de schober et le schober macrae:varie
avec l’age.
Distance doigt-sol :en plus du rachis mesure
également la flexion de la hanche et la
souplesse des ischio-jambiers.
 Flexion
latérale.
 Rotation.
Bilan de la mobilité
le rachis lombaire
Schéma en étoile de Maigne

Une fois l'étude des
mobilités effectuées le
résultat peut être
reporté sur le schéma
en étoile de Maigne (ou
en trident si les rotations
n'ont pas été étudiées),
où l'on fait figurer les
anomalies de l'examen
clinique par les
symboles suivants,
situés d'autant plus près
de l'axe que la limitation
d'amplitude est
importante
Bilan de la mobilité
sacro-iliaque et hanche
niveau sacro-iliaque : le tripier ,manœuvre
d’écartement et de rapprochement…
 Pour la coxo-fémorale : flexion croisée (le
genou poussé vers le sein controlatéral) et du
test de Faber combinant flexion, abduction et
rotation ext. en posant le talon sur le genou
controlatéral.
 Au
Bilan musculaire
 Evaluation
musculaire dans ses trois
composantes,la force,l’endurance et
l’extensibilité du tronc et des membres
inférieurs.
 La littérature rapporte trois type d’approche:



Des tests dynamiques ou statiques,permettant de
quantifier la fonction musculaire.
Des tests de force quantifiant le muscle à l’aide d’un
simple dynamomètre.
L’isocinétisme permettant d’affiner cette étude.
Bilan palpatoire

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


Pression directe sur les processus épineux de L5 à
D6.
Pression sur le massif des articulaires postérieures (dl
articulaire ou radiculaire).(1 tdd)
Pression des apophyses transverses: apprécie l’état
de tension des muscles profonds.(2 tdd)
Pression sur le ligament interepineux.
Palpation cutané, technique « pincer-rouler »:
recherche de cellalgie qui est une hyperesthésie
cutané et sous cutanée localisée, le plus svt à un
dermatome avec ,ou sans infiltration.
Bilan palpatoire
 Palpation
des muscles,recherche des
contractures ou des points gâchettes,se fait
avec la pulpe perpendiculairement aux fibres
musculaires.
 Quatre muscles sont principalement testes car
frequament siège de douleurs:



•
Les muscles paravertebraux(multifudus+++)
Grand et moyen fessier(L4L5 et L5S1)
Le pyramidal, palper au centre d’une ligne joignant
le grand trochanter au milieu du bord latéral du
sacrum.
Palpation du ventre.
Questionnaire EIFEL
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Nom, prénom :
Date :
Nous aimerions connaître les répercussions de votre douleur lombaire sur votre capacité à effectuer les activités de la vie quotidienne.
Si vous êtres cloués au lit par votre douleur lombaire, cocher cette case et arrêtez-vous là
En revanche, si vous pouvez vous lever et rester debout au moins quelques instants, tournez la page et répondez au questionnaire qui suit.
Les phrases ci-dessous décrivent certaines difficultés à effectuer une activité physique quotidienne directement en rapport avec votre
douleur lombaire. Quand vous lisez une phrase qui correspond bien à une difficulté qui vous affecte aujourd'hui, cochez-la case. Dans le
cas contraire, laissez un blanc et passez à la phrase suivante.
Souvenez-vous bien de ne cocher que les phrases qui s'appliquent à vous-même aujourd'hui
1. Je reste pratiquement tout le temps à la maison à cause de mon dos
2. Je change souvent de position pour soulager mon dos
3. Je marche plus lentement que d'habitude à cause de mon dos
4. À cause de mon dos, je n'effectue aucune des tâches que j'ai l'habitude de faire à la maison
5. À cause de mon dos, je m'aide de la rampe pour monter les escaliers
6. À cause de mon dos, je m'allonge plus souvent pour me reposer
7. À cause de mon dos, je suis obligé(e) de prendre un appui pour sortir d'un fauteuil
8. À cause de mon dos, j'essaie d'obtenir que d'autres fassent des choses à ma place
9. À cause de mon dos, je m'habille plus lentement que d'habitude
10. Je ne reste debout que de courts instants à cause de mon dos
11. À cause de mon dos, j'essaie de ne pas me baisser ni de m'agenouiller
12. À cause de mon dos, j'ai du mal à me lever d'une chaise
13. J'ai mal au dos la plupart du temps
14. À cause de mon dos, j'ai des difficultés à me retourner dans mon lit
15. J'ai moins d'appétit à cause de mon mal de dos
16. À cause de mon mal de dos, j'ai du mal à mettre mes chaussettes (ou mes bas/collants)
17. Je ne peux marcher que sur de courtes distances à cause de mon mal de dos
18. Je dors moins à cause de mon mal de dos
19. À cause de mon dos, quelqu'un m'aide pour m'habiller
20. À cause de mon dos, je reste assis(e) la plus grande partie de la journée
21. À cause de mon dos, j'évite de faire de gros travaux à la maison
22. À cause de mon mal de dos, je suis plus irritable que d'habitude et de mauvaise humeur avec les gens
23. À cause de mon dos, je monte les escaliers plus lentement que d'habitude
24. À cause de mon dos, je reste au lit la plupart du temps
Si le sujet répond « oui » à une des questions, il se voit attribué un point pour la question (aucun point dans le cas contraire). Le score
maximal est donc de 24 points (24 questions) et le score minimal de 0.
Ouestionnaire Oswestry
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Ce questionnaire a été conçu pour permettre à la personne qui souffre du dos d'exprimer la manière dont la lombalgie perturbe sa vie quotidienne.
Cochez dans chaque section le cercle qui s'applique à votre cas. Il se peut que deux des questions d'une section paraissent exprimer ce que vous
ressentez, mais prenez soin de cocher seulement celle qui décrit très précisément votre problème.
Section 1 –Intensité de la douleur
· Je peux tolérer la douleur sans prendre de médicaments ;
· la douleur est désagréable mais je m'arrange sans prendre de médicaments ;
· les médicaments me soulagent totalement ;
· les médicaments me soulagent en partie ;
· les médicaments me soulagent très peu ;
· les médicaments ne font aucun effet, je ne les prends pas.
Section 2 –Soins du corps (toilette, habillage, etc.)
· Je peux tout faire sans augmenter la douleur ;
· je peux tout faire, mais cela augmente la douleur ;
· j'ai du mal à faire ma toilette, je suis lent et prudent ;
· j'ai besoin d'aide, mais je fais presque tout par moi-même ;
· j'ai besoin d'aide chaque jour pour la plus grande partie de la toilette ;
· je ne peux pas m'habiller, je me lave difficilement et je reste alité.
Section 3 –Port de charges
· Je peux soulever des charges sans me faire mal ;
· je peux soulever des charges mais cela me fait mal ;
· la douleur m'empêche de soulever des objets lourds posés au sol, mais je peux m'en tirer s'ils sont placés sur une table ;
· je ne peux soulever que des objets légers ;
· je ne peux rien soulever ni transporter.
Section 4 –Marche
· Je peux marcher aussi longtemps que je veux ;
· je ne peux pas marcher plus de 1,5 kilomètre à cause de la douleur ;
· je ne peux pas marcher plus de 700 mètres à cause de la douleur ;
· je ne peux pas marcher plus de 300 mètres à cause de la douleur ;
· je marche seulement avec une canne ou des béquilles ;
· je suis au lit la plupart du temps, j'ai peine à aller aux toilettes.
Section 5 –Position assise
· Je peux rester assis aussi longtemps que je le désire ;
· je peux rester assis longtemps, mais seulement sur ma chaise adaptée ;
· la douleur m'empêche de rester assis plus d'une heure ;
· la douleur m'empêche de rester assis plus d'une demi-heure ;
· la douleur m'empêche de rester assis plus de dix minutes ;
· la douleur m'empêche de m'asseoir.
Ouestionnaire Oswestry
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Section 6 –Position debout
· Je peux rester debout comme je veux sans que la douleur augmente ;
· je peux rester debout longtemps mais la douleur augmente ;
· la douleur m'empêche de rester debout plus d'une heure ;
· la douleur m'empêche de rester debout plus de 30 minutes ;
· la douleur m'empêche de rester debout plus de 10 minutes ;
· la douleur m'empêche de me mettre debout.
Section 7 –Sommeil
· La douleur ne m'empêche pas de bien dormir ;
· je ne dors bien qu'avec un médicament ;
· même quand je prends un médicament je dors moins de six heures ;
· même quand je prends un médicament je dors moins de quatre heures ;
· même quand je prends un médicament je dors moins de deux heures ;
· la douleur m'empêche totalement de dormir.
Section 8 –Activité sexuelle
· Mon activité sexuelle est normale et n'occasionne pas de douleurs ;
· mon activité sexuelle est normale mais déclenche des douleurs ;
· mon activité sexuelle est presque normale mais déclenche beaucoup de douleurs ;
· mon activité sexuelle est très limitée par la douleur ;
· mon activité sexuelle a presque disparu du fait de la douleur ;
· la douleur empêche toute activité sexuelle.
Section 9 –Vie sociale
· Ma vie sociale est normale et ne me cause pas de douleurs ;
· ma vie sociale est normale, mais au prix de plus de douleurs ;
· la douleur n'a pas d'influence sur ma vie sociale, sauf de limiter les exercices un peu durs comme la danse ;
· la douleur a réduit ma vie sociale et je sors moins qu'avant ;
· la douleur a réduit ma vie sociale en me confinant à la maison ;
· du fait de la douleur, je n'ai pas de vie sociale.
Section 10 –Voyages
· Je peux voyager n'importe où sans ressentir de douleur ;
· je peux voyager n'importe où mais je ressens la douleur ;
· la douleur apparaît, mais je peux voyager plus de deux heures d'affilée ;
· la douleur réduit mes déplacements à moins d'une heure ;
· la douleur réduit mes déplacements à moins d'une demi-heure ;
· la douleur empêche tout déplacement, sauf pour me faire soigner.
Le résultat[176] est exprimé sur une échelle allant de 0 % (aucune difficulté) à 100 % (score le plus élevé en matière de difficultés dans toutes les
rubriques). Pour chaque section le maximum possible est 5 ; si le patient a coché la première réponse = 0 ; s'il a coché la dernière réponse = 5[177].
Delitto et coll. proposent ce test dans le cadre des classifications des différents types de lombalgies[178]. Di Fabio[179] et d'autres
auteurs[176][177][180][185] utilisent ce test afin d'évaluer l'efficacité de leur traitement.
Bilan neurologique
 Un
examen neurologique complet est réalisé.
 Insiste sur l’étude des réflexes:



Achilléen(S1)
rotulien(L4)
crémastérien(L1)
 Mise


en tension des racines nerveuses:
Test de Lasègue
Test de Leri
Examens para-cliniques

Examens radiologiques: il n'y a aucun parallélisme
anatomo-radio-clinique. Il est certes rare que les
radiographies soient strictement normales, mais les
anomalies constatées peuvent être discrètes,
contrastant avec un tableau clinique sévère. L'intérêt
principal des radiographies est de confirmer l'absence
de lésions qui pourraient faire évoquer une lombalgie
symptomatique malgré un tableau clinique quelquefois
banal.
 Des examens biologiques simples destinés à
s'assurer de l'absence de signes biologiques
d'inflammation peuvent être justifiés au moindre doute
clinique.
Etiologies

1.
2.
3.
4.
5.
6.
7.
Les principales étiologies de lombalgies
chroniques sont :
Syndrome des articulaires postérieure
Arthrose inter épineuse ou syndrome de
Baastrup.
Lombalgie basse d’origine dorsolombaire.
Spondylolisthésis.
Déformation rachidienne.
Lombalgies chroniques discales.
Instabilité lombaire.
Les objectifs du traitement
1. A ce stade, l'amélioration des incapacités et du handicap
éventuel passe par une participation et un engagement
personnel du patient. Cela peut être clairement expliqué
par le kinésithérapeute, et il lui est recommandé d'établir
un contrat d'objectifs avec son patient.
2. Donner les moyens de la capacité musculaire : force,
endurance et extensibilité des muscles du tronc et des
membres.
3. Développer la qualité gestuelle et l'économie rachidienne
dans les activités de la vie quotidienne ainsi
que l'auto-rééducation, agir sur l'environnement personnel
du patient dans une approche ergonomique.
4. Soulager le patient et lui apprendre l'auto sédation afin de
le soutenir et de l'accompagner dans son projet
d'autonomie.
Moyens thérapeutiques
 Traitements
médicamenteux.
 Repos et contention lombaire.
 Tractions vertébrales.
 Massokinésithérapie.
 Chirurgie.
Moyens thérapeutiques
Traitements médicamenteux





Il est uniquement symptomatique qu'il soit par voie
locale ou par voie générale.
Les médicaments antalgiques, anti-inflammatoires non
stéroïdiens et myorelaxants sont de préférence
réservés aux poussées subaiguës.
Les infiltrations péridurales de dérivés corticoïdes
peuvent se trouver justifiées dans certaines poussées,
mais on doit éviter leur répétition régulière.
La corticothérapie générale n'a aucune place.
Le traitement médicamenteux peut faire appel aux
médicaments psychotropes, car les lombalgies
chroniques ont, à long terme, un retentissement
psychologique quasi constant, de type dépressif. Des
techniques physiques de relaxation, voire une
psychothérapie de soutien peuvent être utiles.
Moyens thérapeutiques
Repos et contention lombaire

Le repos est inutile,il pourrait même être néfaste en
abaissant le seuil de la douleur.
 La place des orthèses lombaire est difficile à
déterminer car les models sont nombreux depuis la
simple ceinture de soutien abdomino-lombaire
jusqu’au corset renforcé.
 Les lombalgies chroniques ne sont justiciables que
d’un lombostat avec renforcement postérieur léger ou
d’une simple ceinture lombaire à ne porter qu’au cours
des activités contraignantes et douloureuses .
 Amyotrophie de la musculature du tronc est
négligeable si les orthèses sont portées pour une
courte durée et de façon intermittente.
Moyens thérapeutiques
Tractions vertébrales
S’adressent avant tout aux manifestations
cliniques de la discopathie.
 Les lombalgies chroniques relèvent peu des
tractions en dehors des symptomatologies de
canal lombaire rétréci avec ou sans radiculalgie.
 Elles ne sont légalement pratiqués que par un
médecin ou par un auxiliaire médical en
présence d’un médecin pouvant intervenir à tout
moment.

Moyens thérapeutiques
Massokinésithérapie
les patients qui vont bénéficier d’une prise
en charge rééducative sont sélectionnes,
et quatre orientation thérapeutiques
peuvent être proposées:




Antalgie
Gain des amplitudes
Gain de force
Restauration fonctionnelle.
Massokinésithérapie
Traitement antalgique
Il repose sur :
 le massage associé aux rayons infrarouges
 Le froid et les ultra sons
 La stimulation électrique antalgique (stimulation
transcutanée par stimulateurs portables - TENS -ou
par générateurs de basse fréquence ou de moyenne
fréquence interférentielle)
 La balnéothérapie chaude (36°C), antalgique et
décontracturante, peut être recommandée
 Les contentions lombaires peuvent constituer une
option thérapeutique
Massokinésithérapie
renforcement musculaire
La musculation peut se faire de façon :
 isométrique : les muscles se contractent sans
mobiliser le segment vertébral correspondant.
L'absence de mouvement évite en théorie de léser la
colonne
 isotonique : ici, la force développée par les muscles
est constante dans le mouvement. La musculation
isotonique se pratique au mieux dans des salles
équipées d'appareils de musculation
 ou isocinétique : c'est maintenant la vitesse de
contraction qui est constante La résistance est auto
adaptée au patient
Quatre acteurs
de la mobilité
Dorsau
x
Abdominaux
Arrière des
cuisses
Quadriceps
Massokinésithérapie
maîtrise des mouvements lombo-pelviens
La rééducation proprioceptive lombo-pelvienne :
La motricité lombo-pelvienne est de type
automatique. Le contrôle pyramidal y est faible. La
plupart des mouvements du bassin (donc de la
charnière lombo-sacrée) sont des mouvements
réflexes, parfois nocifs pour les derniers disques
La rééducation proprioceptive a pour but de faire
prendre conscience au patient de sa position lombopelvienne et de l'entraîner à améliorer cette
perception par la correction de petits déséquilibres
induits
Verrouillage du bassin allongé (Débutant)
Sur le dos, jambes
fléchies. Je ne
bloque pas ma
respiration !
Je contracte les
abdominaux. Je
bascule le bassin
vers l'arrière, fesses
au sol, en roulant
les hanches.
Le bas du dos bien
à plat sur le sol six
secondes. Je relaxe
six secondes. Je ne
bloque pas ma
respiration !
Verrouillage du bassin debout
(intermédiaire)
Debout, contre un
mur, arrière de la
tête appuyé, regard
vers l'avant, les
pieds écartés à la
largeur du bassin et
éloignés de 15 à 20
cm du mur.
Je bascule le bassin
vers l'arrière et je
rentre l'estomac. Je
contracte
légèrement les
fesses et je
décontracte les
épaules. Je ne
bloque pas ma
respiration !
Je plaque le bas du
dos contre le mur.
Le creux des reins
doit disparaître. Je
maintiens cette
position six
secondes.
Je relaxe six
secondes.
Verrouillage du bassin assis (expert)
Assis sur une chaise.
Je ne bloque pas ma
respiration !
Je contracte les muscles
abdominaux. Je bascule
le bassin vers l'arrière.
Je maintiens
cette
position de
verrouillage
six
secondes.
Je relaxe six
secondes.
Massokinésithérapie
Traitement à visée fonctionnelle
1. La rééducation en cyphose :
Proposé, par Williams , pour soulager par des exercices en
flexion lombaire,la partie postérieure du disque intervertébral
et des articulations postérieures et de reporter les pression
en avant.
Ce but était théoriquement atteint en musclant les
abdominaux, en détendant les spinaux et les psoas par le
massage et les étirements, ce qui avait pour conséquence
une rétroversion du bassin .
Actuellement, ce sont surtout les patients souffrant d'un
canal lombaire étroit qui relèvent de cette méthode.
Massokinésithérapie
Traitement à visée fonctionnelle
2. La rééducation en lordose:
Décrite par Cyriax, l’extension lombaire maintiendrait la
substance nucléaire au centre du disque en fermant
l’espace inter corporel postérieur,lieu des conflits(réservée
aux fractures tassements vertébrales).
Elle se base sur le renforcement des spinaux, étirement des
abdominaux et antéversion du bassin
L'efficacité des exercices en lordose est bien établie dans
les lombalgies aiguës et n'est pas établie dans les
lombalgies chroniques.
Massokinésithérapie
Traitement à visée fonctionnelle
3. La rééducation selon Mc Kenzie :
Pour McKenzie, l'étude soigneuse des mouvements
lombaires répétés dans toute leur amplitude en flexion, puis
en extension, puis en latéroflexion dans différentes positions
(debout, assis ou allongé) permet de noter ceux qui
soulagent, ceux qui aggravent et ceux qui sont sans effet sur
la douleur.
Lorsqu'il s'agit d'une lombosciatique, le soulagement se fait
en général selon un schéma prédéterminé, la douleur
s'effaçant d'abord du mollet puis de la cuisse puis de la fesse
pour ne persister que dans le dos. On dit que la douleur se
centralise. Dans le cas contraire, si la douleur est fessière et
qu'un mouvement répété de flexion par exemple la fait
descendre dans la cuisse ou la jambe, on dit qu'elle se
périphéralise.
Massokinésithérapie
Traitement à visée fonctionnelle
4. Le verrouillage lombaire en position neutre :
Décrit par Troisier et propose d’exclure les positions extrêmes
de la plupart des postures et de l’activité gestuelle de la vie
courante; son principe est d’apprendre la contraction
synergique des muscles antérieurs et postérieurs pour
immobiliser volontairement le segment lombaire dans un
véritable corset musculaire.
Le patient doit d'abord prendre conscience de la position
neutre puis être capable de la maintenir d'abord en position
statique, par contraction des abdominaux et des spinaux,
puis en dynamique (lors du lever d'un lit, d'un siège, de
rotations du tronc...). Si l'on "rigidifie" le dos, il faut assouplir
les hanches et les genoux (en luttant contre la rétraction des
ischio-jambiers ou des quadriceps) et même fortifier les
muscles des cuisses
Massokinésithérapie
Traitement à visée fonctionnelle
5. Le stretching :
Modalité de plus en plus incluse dans le
traitement des lombalgiques;le principe est de
mettre en tension,progressivement,des
groupes musculaires supposés rétractés ou
trop court(spinaux,extenseurs et fléchisseurs
de hanche).
Massokinésithérapie
méthodologie guidées par une prise en charge plus
globale
1. Les écoles de dos:
Les écoles du dos ne constituent pas de la
rééducation à proprement parler, mais un
enseignement simple sur la colonne vertébrale et
sur la façon de la ménager. Cet enseignement se
fait par petits groupes de 5 à 10 patients en
moyenne. L'apprentissage d'une gestuelle correcte
grâce à de véritables "travaux pratiques" est
l'élément le plus intéressant de ces écoles.
Massokinésithérapie
méthodologie guidées par une prise en charge plus
globale
2. Le reconditionnement à l’effort





Le principe est de faire une activité physique
contrôlée,conduisant à la reprise des efforts.
Programme définit à partir d’une évaluation des aptitudes
à l’effort cardio-respiratoire et musculaire
Il s'agit donc d'une musculation intensive fondée sur le
mouvement dont la philosophie est radicalement opposée
à celle de la rééducation isométrique
Les exercices de début sont d'intensité moyenne, la
difficulté augmentant progressivement.
Durée varie de 3 à 6 semaines avec 5 à 6 heures
d’exercices par jour.
…Pour conclure

Les méthodes de prise en rééducative des
lombalgiques s’orientent aujourd’hui plus vers des
techniques de prise en charge globale que vers des
méthodes à dominante purement biomécanique.
 Les programmes associant RM et étirement
musculaire, en prise en charge individuelle, ont
démontré leur efficacité à court, moyen et long
terme.
 Les programmes de groupe effectues dans des
structure collectives,avec hospitalisation interne ou
externe, et notamment le reconditionnement à l’effort
des lombalgiques chroniques , semble permettre
plus facilement une reprise des activités
socioprofessionnelles et entraînent une amélioration
des capacités musculaires et de forme physique
générale
….enfin
Le choix de la méthode de rééducation dépend
des données de l'évaluation médicale et du
bilan paramédical, Une notion importante est la
position lombo-pelvienne qui habituellement
aggrave ou soulage la lombalgie. Ainsi :
• les techniques d'étirement pour les muscles
jugés insuffisamment extensibles;
• la cyphose quand la lombalgie est
régulièrement soulagée par la flexion et
aggravée par l'extension;
• la lordose dans le cas contraire.
…et la chirurgie

doit rester d'indication tout à fait exceptionnelle dans
le traitement de la lombalgie chronique commune.
 Les interventions proposées sont le plus souvent des
arthrodèses intervertébrales avec ou sans matériel
d'ostéosynthèse.
 Les résultats à moyen et long terme sont inconstants
et on risque d'aggraver l'état du malade et d'entraîner
une invalidité plus sévère que la maladie elle même.
 Les techniques de stabilisation du rachis par des
ligaments artificiels, les prothèses discales, restent
des techniques purement expérimentales,
dangereuses, dont les résultats sont très incertains et
qui n'ont pas d'indication pratique en l'état actuel des
choses
- L'économie rachidienne repose sur la notion d'adaptation peut
être :
• Gestuelle : c'est-à-dire que vous adaptez les gestes et/ou les postures à la tâche que
vous effectuez.
• Matérielle : dans ce cas vous adaptez l'environnement par rapport à vous et à la tâche
que vous réalisez.
L'adaptation matérielle
consiste à :
Utiliser des objets d'appoint de
façon à vous faciliter la tâche.
L'adaptation gestuelle consiste à :
- Utiliser les membres inférieurs, le
geste s'effectuant pieds décalés.
- Garder le dos droit lors des efforts
de redressement.
- Les solutions gestuelles ont un coût
énergétique non négligeable surtout si
elles sont effectuées de façon
répétitive.
Dans cette optique la technique du
balancier s'avère être une aide
précieuse
Charges lourdes
Positionnement des pieds /
Charge.
Utilisation de bras de levier
très courts.
Participation des membres
inférieurs.
Verrouillage lombaire en
position physiologique.
Le transport s'effectue bras
tendus.
POUR VOUS ECONOMISER, 2 REGLES D'OR.
Evitez de charger à terre.
Evitez de porter, quand on peut rouler ou glisser
Les activités de lever
- Le coucher, le lever, monter ou
descendre de voiture sont des
gestes entraînant spontanément
des mouvements de rotation et de
torsion du tronc.
- Effectuer le “bon geste”, c’est
supprimer les torsions en
respectant le parallélisme des
ceintures scapulaires et
pelviennes. Le geste s’effectue en
monobloc.
Les postures debout
Les activités quotidiennes nous amènent régulièrement à effectuer un travail "statique"
en position debout ou assise (repassage, travail de bureau, faire la vaisselle).
- L’attitude la plus souvent adoptée est une
posture en flexion antérieure du tronc, pieds
joints.
- Cette posture résulte d’une inadaptation entre
la taille de l’individu et la hauteur du plan de
travail (souvent normalisé).
L’adaptation gestuelle consiste à :
Rechercher un 3ème point d’appui avec :
La main libre.
Le bassin et/ou la cuisse.
Décaler les pieds au sol.
- Le travail statique étant d’une manière générale à proscrire tout au moins dans la
durée, le fractionnement de la tâche est souhaitable. De même l’utilisation des
positions de soulagement peuvent être utiles dans la recherche de confort permanent.
Les postures assis
La position assise prolongée est source de lombalgies, les raisons en sont simples :
L’homme descend de l’homo érectus, Il est fait pour bouger, Or, la société a fait de nous
des sédentaires qui passons le plus clair de notre temps en position assise.
L’apparition, puis le développement de l’informatique accréditent cette thèse.
Le concept traditionnel de la position assise est mauvais, ce qui nous entraîne
inconsciemment à modifier notre posture.
Evitez donc les stations assisses prolongées en diversifiant vos activités.
D’autre part la station assise demande, la prise en
compte de plusieurs paramètres :
•Le siège
•Le plan de travail
•La posture à adopter
•La disposition du matériel
- Les angles de confort permettent de
personnaliser certains paramètres rendant la
posture plus physiologique et plus confortable dans
le temps.
Ce qu’il faut éviter
L’hyper sollicitation des 2 derniers disques (L4/L5, L5/S1) notamment, constitue un
des facteurs principaux de l’accélération du processus dégénératif à l’origine de vos
douleurs.
A partir de ce constat, 2 grands principes sont à respecter pour assurer la protection
de votre dos.
EVITER LES POSTURES PROLONGEES
EVITER LES MOUVEMENTS TROP REPETITIFS
EVITER LES MOUVEMENTS TROP REPETITIFS
En flexion
antérieure
du tronc
En hyper
extension
En rotation
EVITER LES POSTURES PROLONGEES
Debout en
flexion
antérieure
du tronc
En station assise
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