Dans une population en âge de travailler, plus de
deux salariés sur trois ont eu, ont, ou auront une
majeur en entreprise. La lombalgie est un
symptôme et non une maladie. Il s’agit d’une
douleur de la région basse du dos d’intensité et
d’étendue variable, le plus souvent d’origine
musculaire. Il peut s’agir d’une simple gêne ou
d’une douleur franche. Elle résulte en général d’un
parfois d’une chute. Les contraintes profes-
sionnelles peuvent jouer un rôle déterminant dans
leur survenue. La manutention, les vibrations,
les chutes de plain-pied et les contraintes posturales
sont des facteurs de risque reconnus.
Au-delà de la crise aiguë, le risque majeur de la lombalgie
est le passage à la chronicité, favorisé par les contraintes
physiques et psychosociales du travail tels le stress,
l’insatisfaction au travail, mais également par l’inactivité,
parfois aggravée par la durée de l’arrêt de travail. Retenons
que dans plus de 90 % des cas, quelle que soit l’intensité
de la douleur et du handicap qu’elle engendre, la lombalgie
correspond à une lésion minime ne nécessitant pas d’arrêt
de travail prolongé ou d’examen complémentaire.
la lombalgie chronique, de maintenir une activité physique,
certes prudente, mais engagée le plus précocement
possible. La reprise rapide du travail dans des conditions
adaptées est ainsi souhaitable. Le travail, activité et support
social, participe à la prise en charge des lombalgies.
Le Service de Santé au Travail ainsi que les autres acteurs
de prévention ont pour mission d’effectuer des actions
de prévenir la désinsertion professionnelle.
La prévention primaire, en priorité collective, consiste à
éviter la survenue de lombalgies sur le lieu de travail par le
biais d’une amélioration des conditions de travail.
L’élimination ou à défaut la réduction des facteurs de risque
nécessite une collaboration entre tous les acteurs de
prévention de l’entreprise. Éliminer certaines contraintes
pourra nécessiter des réorganisations, des changements
des modes de travail avec mécanisation et automatisation
de certains procédés. S’il n’est pas possible d’éliminer les
contraintes, il sera alors essentiel d’en réduire l’intensité et
par interne en médecine du travail,
médecin du travail coordonnateur
Les Lombalgies du point de vue
du médecin du travail
la durée en s’interrogeant sur l’organisation du travail.
former les salariés, de veiller au quotidien à l’emploi des
moyens automatisés de manutention et de comprendre,
en cas de défaut d’utilisation de ces outils, les raisons.
Outre la réduction des risques en situation de travail,
le médecin du travail sensibilisera l’agent à la nécessité
activité physique. Une fois la lombalgie survenue, le salarié
dans l’emploi. Il pourra y rester pendant quelques semaines
avant une reprise progressive de ses activités habituelles,
En ce qui concerne la réparation, la lombalgie aiguë,
pourra être prise en charge comme accident du travail.
chroniques du rachis lombaire provoquées par des
vibrations transmises au corps entier ou par la manutention
manuelle de charges lourdes pourront donner lieu à une
reconnaissance en maladie professionnelle au titre des
tableaux 97 ou 98 du régime général, sous réserve d’en
respecter les conditions.
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