Hepatitis E

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HEPATITES VIRALES
VIRAL HEPATITIS
Epidemic hepatitis
Oral transmission
1970
Transfusionnal hepatitis
Parenteral transmission
B
A
non A non B
1980
D
1990
E
2000
C
HEPATITES B, C, & D
A : 1/10 000
HEPATITE GRAVE
E : 20 % femme enceinte
B : 1 %, BD 5 %, C ~ 0 %
HEPATITE AIGUE
HEPATITE
CHRONIQUE
A, E : 0 %
GUERISON
B:3à5%
C : 60 à 80 %
CIRRHOSE
HEPATITE E : contamination
Orofécale :
- contacts interpersonnels (0,7 à 2 %
dans l ’entourage d ’un cas infecté).
- boissons : eau.
EPIDEMIES :
- tous les 5 à 10 ans
- rôle de la saison des pluies discuté.
RESERVOIRS ANIMAUX
- cochons sauvages, bétail, moutons
HEPATITE AIGUE E ET GROSSESSE
- Risque élevé d ’hépatite fulminante :
. Femmes enceintes : 17 % (1)
. Femmes non enceintes : 2 %
. Hommes : 3 %
- Des cas d’hépatites fulminantes ont été
rapportés chez des femmes occidentales au
retour de pays d ’endémie (2)
(1) : Am J Med 1981, 70, 252-5.
(2) :J Viral Hepat 1997, 4, 51-4.
Hepatitis E : a virus in waiting
Ac + : 2 %
endémie
Scharschmidt BF: The Lancet, 1995.
Hépatite E aiguë en France
• Exposition à l’eau de puits,
de rivière dans 10 cas
• Fruits de mer dans 13 cas
• 67 % d’hommes, âge moyen
56 ans (8-72)
• Ictère dans 25 cas, 2 décès
1
5
1
1
2
1
(Guyane)
1
1
1
1
1
Conclusions :
8 2
- y penser, surtout au Sud
- établir le diagnostic (sérologie+ARN sang/selles)
- déclarer en cas de groupement de cas
1
1
9
11
1
AASLD 2008
132
Hepatitis E : an animal story?
N=106
E Virus: 8%
N=8
E virus: 0%
Roebuck
Wild boar
N=39
E virus: 15%
HART
AASLD 2009 – Reesink HW., Holland
PACA
17 cases from 3 families
Raw F I G A T E L L U
consumption in all
hepatitis E cases
AASLD 2009 Colson P, France
Principal mode de transmission du VHE est
fécal-oral, mais des transmissions mèreenfant et par transfusions sont décrites.
Plusieurs génotypes sont décrits: 1 et 2
humain en Afrique, Asie, Amérique centrale
Génotype 3 : humain + animaux
Génotype 4 :Humain + animaux en Asie
seulement
En France, le génotype 3 est majoritaire
• Formes asymptomatiques fréquentes,
• Incubation 15 à 60 j, virus présent dans
les selles pendant un mois de 30 à 60
jours après la contamination
• Dg par sérologie IgM et PCR (ARN)
• Passage à la chronicité possible chez
les immunodéprimés
• Traitement par Ribavirine.
PREVALENCE DE l ’AG HBs
<2%
2–8%
>8%
300 millions de porteurs chroniques
dans le monde (5 %).
HEPATITES B, C, & D
HEPATITE GRAVE
HEPATITE AIGUE
B : 1 %, BD : 5 %
HEPATITE
CHRONIQUE
CIRRHOSE
B, BD : 3 à 5 %
GUERISON
B : 20 %
BD : 40 %
INFECTION VHB EN FRANCE
Ag HBs
0,68 % = 280 000 cas
0.80%
0.20%
CMU
Oui
non
Naissance
0.48%
Europe
Afrique sub-saharienne
Ac anti HBc
7,30 %
Prévalence
10.77%
8.30%
3.88%
1.12%
2,06
0,61
Diagnostic connu : 45 %
= 100 0,58
000 cas
0.52%
6.30%
7.03%
5,25
E Delaroque Astagnaux, BEH, 2006
Madame F… Françoise, 36 ans, infirmière
libérale, mère d’un fils de 12 ans.
Accident d’exposition au sang :
- antigène HBs +
- sérologie VHC +
- sérologie VIH Que recherchez-vous à l’interrogatoire ?
1.Vaccination contre l’hépatite B : faite en 1994
sans contrôle des taux d’anticorps.
2. Usage de drogues intraveineuses : néant
3. Transfusions : néant
3. Rapports sexuels non protégés : 2 partenaires à
l’adolescence.
4. Naissance ou séjour prolongé en zone
d’endémie : née en Guyane, vit en métropole
depuis l’âge de 18 ans.
1.Vaccination contre l’hépatite B : faite en 1994
sans contrôle des taux d’anticorps.
2. Usage de drogues intraveineuses : néant
1. Relevez-vous des erreurs de prise en
3. Transfusions : néant
charge de cette patiente ?
4. Rapports sexuels non protégés : 2 partenaires à
2. Quel bilan prescrivez-vous ?
l’adolescence.
5. Naissance ou séjour prolongé en zone
d’endémie : née en Guyane, vit en métropole
depuis l’âge de 18 ans.
Bilan hépatique
NFs plaquettes, TP
Transaminases, gamma GT, phosphatases alcalines
Créatininémie
Bilan virologique
- sérologie HBe
- charge virale B
- charge virale C
- sérologie delta
Echographie hépatique
Mari et fils : recherche marqueur VHB
Résultats
NFS : Hb : 12,8 g, VGM 95µ3, GB 5800,
plaquettes 158 000
Bilan hépatique : TP 100 %, ALAT N, ASAT N,
GGT N, PA N
Créatininémie : 100 µmoles
Bilan virologique :
- Ag HBe -, Ac antiHBe +
- DNA viral B : 500 UI/ml
- ARN viral C indétectable
- sérologie delta –
Echographie hépatique normale
Quel est à votre avis le statut viral B de
cette patiente ?
De quoi devez-vous vous méfier ?
Phases de l’infection virale B chronique
Tolérance
immunologique
Ag HBe +
HBV-DNA
Réaction
immunologique
HBeAg -/ anti-HBe +
Phase de faible
réplication
Ac antiHBe+
Reactivation
Ag HBe+/ anti-HBe +
108–109 UI/mL
105–107 UI/mL
<2 103 UI/mL
ALT
>2 103 UI/mL
n
Foie normal
HC Modérée/severe
HC Modérée
/ severe
Cirrhose
active
cirrhose
inactive
HC Modérée/severe
Cirrhose
active
Porteur inactif
Adapted from Fattovich. Sem Liver Dis 2003
Quel est à votre avis le statut viral B de
cette patiente ?
Portage inactif de l’antigène HBs
De quoi devez-vous vous méfier ?
Rechutes cytolytiques (virus mutant
pré-C)
Surveillance trimestrielle
Janvier 2009
. ALAT 3N, ASAT 2N
. Charge virale B : 30 000 UI/ml
Conduite à tenir ?
Activité
A0 - A3
BIOPSIE HEPATIQUE
Fibrose
F0 - F4
Tests biologiques
Distinguent les fibroses discrètes (F0-1) des
fibroses marquées (F2-4) dans plus de 80 %
des cas.
Validés dans l’hépatite C initialement, plus
récemment dans les hépatites B, les
stéatohépatites alcooliques ou non
alcooliques.
Examen d’une “carotte” de Ǿ 1cm X L 2cm
(100 PBF). Bonnes performances dans
l’identification des fibroses marquées.
Résultats en kPa pour l’hépatite B
F0-1 < 7,1
F2 : 7,2 - 8
F3 : 8,1-10,9
F4 > 11
Biopsie hépatique
Hépatite chronique active virale B :
- A 2-3
- F2
Elastométrie : 7,6 kPa
Conduite à tenir ?
Options thérapeutiques
Interferon pegylé alpha 2a (Pegasys®)
. Effets indésirables
. 20 à 30 % d’arrêt durable de la réplication virale
après 1 an de traitement (réponse à 3 mois)
Analogue nucléosidique/nucléotidique
. 1ère génération (Lamivudine et Adefovir) : NON
. 2ème génération : Tenofovir (Viread®) et
Entecavir (Baraclude®)
. Bien toléré mais effet suspensif
Indications thérapeutiques
Ag HBs +, AgHBe + :
- Pegasys® 180 µg/semaine en particuliers chez
les jeunes et génotype A
- analogues nucléosidique (Baraclude®) ou
nucléotidiques (Viread®) en cas de
contrindication à l’interferon
Ag HBs +, Ac antiHBe + :
- analogues
J’ai droit à 1 marqueur !
Les transaminases sont à 1800 ; je suspecte une hépatite aigue B
Les transaminases sont à 150 ; je suspecte une hépatite chronique B
Je dois vacciner une personne contre l’hépatite B et souhaite
m’assurer de l’absence de contage antérieur
Les transaminases sont à 1800 ; le malade est porteur chronique du
virus B mais a pris récemment un médicament potentiellement
hépatotoxique et j’hésite entre poussée virale B et hépatite
médicamenteuse
L’antigène HBs est présent ; je souhaite savoir si l’hépatite est
réplicante
L’antigène HBs est présent ; la charge virale à 30 000 UI/ml ; je
souhaite savoir si la souche virale est sauvage ou mutante pré-c
L’HEPATITE C EST ELLE UNE
MALADIE GRAVE ?
20 %
HEPATITE
CHRONIQUE
70 %
CONTAMINATION
CIRRHOSE
4 % / an
CANCER
. Le virus C est impliqué dans un tiers des transplantations hépatiques.
. Le malade n’est pas exposé à des aggravations
brutales de la maladie.
Prévalence de l’antiVHC inter-région
0,94%
0,34%
0,96%
0,78%
1,01%
PACA 1,26 %
L‘hépatite C en France en 2004
• 0.86% de la population
• 280 000 porteurs chroniques
• 46% non encore dépistés
• nombre de décès en 2001 : 2646
Enquête INVS INSERM 2004
Modes de Transmission
• Voie parentérale :
– transfusion avant 1992 (actuellement risque nul)
– usage de drogues intraveineuses (UDIV) ; actuellement cause la plus
fréquente
• 20-30% des cas : ni transfusion, ni UDIV
– Transmission possible par :
– hospitalisations répétées, chirurgie, examens invasifs, tatouages,
piercing, acupuncture, soins dentaires…
PENSEZ AU DEPISTAGE +++
FACTEURS LIES A LA GRAVITE
DES HEPATITES C
. Age avancé au moment de la
contamination.
. Consommation excessive de boissons
alcoolisées.
. Coinfections
VIH, VHB.
Conférence Internationale
de Consensus PARIS 1999
HEPATITE C : UNE HYGIENE
ALIMENTAIRE NORMALE
. Pas de boisson alcoolisée
quotidienne
. Pas de régime alimentaire
spécial
Hépatite C : Précautions pour ne pas
contaminer son entourage
. Pas de partage des objets
de toilette.
. Protection des rapports en périodes menstruelles
ou en cas de plaie génitale.
. Protection des plaies récentes par des pansements.
Que faire devant une sérologie VHC+ ?
Sérologie VHC +
ARN VHC
Patient ayant guéri
spontanément
lors de son hépatite aiguë
+
Infection par le VHC nécessitant
une prise en charge spécialisée
et détermination du génotype
Comment évaluer la fibrose ?
- Evaluation directe :
biopsie hépatique = « gold standard »
- Evaluation indirecte non invasive :
indications et résultats à interpréter
par un spécialiste
Conférences de Consensus Française (2002) : www.fnprrh.com
Américaine : consensus.nih.gov
Biopsie Hépatique : score Metavir
décision de traiter : fibrose
F1
F2
F3
F4
F4
Tests non invasifs de fibrose (1)
• Marqueurs sériques
- Fibrotest
- Fibromètre
- Nombreux autres…
• Elastométrie (Fibroscan®)
Tests non invasifs de fibrose (2)
Fibrotest
(Bioprédictive)
Fibromètre
(Biolavescale)
Bilirubine totale
Age
GGT
Urée
Haptoglobine
Plaquettes
Apolipoprotéine A1
ASAT
2 macroglobuline
TP
Ac. hyaluronique
2 macroglobuline
(58€)
(58€)
Tests non invasifs de fibrose (3)
Elastométrie (FibroScan®)
Prédire la réponse avant le traitement
• Génotype +++
• Charge virale +
• Cirrhose
• Co-morbidités
- co-infection VIH
- alcoolisme
- obésité
Il est possible de guérir de la plupart
des hépatites chroniques virales C
Génotype 2
Génotype 3
Génotype 4
Génotype 1 CV faible
Génotype 1 CV forte
80%
40%
Question 3 : quel est le traitement optimal ?
Viraféron PEG® + Rebetol ®
- Viraféron Peg® : 1,5 µg/kg par semaine.
- Rebetol ® > 10,6 mg/kg*
* < 65 kg : 4 gélules / j en deux prises, 65 - 75 kg : 5 gélules / j >75 kg : 6 gélules / j.
Pegasys® + Copegus:
- Pegasys : 180 µg par semaine
- Copegus ® :
. genotype 1 : 1g / j
. génotypes 2 et 3 : 800 mg / j
Score de guérison
55%
40%
16%
6%
IFN
6 m.
1989
IFN
12 m.
1994
IFN
+ riba
1998
IFN PEG
+ riba
2001-2005
Question 3 : résultats du traitement
Taux de guérison*
Tous les cas
: 55 %
Génotypes 1
: 45%
Génotypes 2 et 3 : 80%
* réponse à 24 semaines post-traitement
Les principaux effets indésirables
liés à la bithérapie pégylée
100%
FATIGUE
DEPRESSION
TR HEMATOLOGIQUES
PRURIT
SYNDROME PSEUDOGRIPPAL
|
12 Sem
48 à 72 Sem
Mesures d'accompagnement
Lutter contre les facteurs associés à la progression
de la fibrose
• L'alcool
- consommation nulle ou très limitée (< 10 g/j)
- une alcoolo-dépendance doit être prise en charge
• L'excès de poids
Approches thérapeutiques anti-VHC
Amélioration de molécules
existantes
PEG + RBV
à la carte
Viramidine
Albuferon
anti-protéases
Anti-polymérases
TLR
2006
2007
2009
2010
2011
Inhibiteurs de
Fibrogénèse
Effets secondaires
Telaprevir: INCIVO cp 375mg
Boceprevir: 4 gél 200mg x3
2 cps X 3
Rash (37%)
Sévère 7%
Anémie
Arrêts effets secondaires
13 – 20%
Anémie x 2 (50%)
(Erythropoïétine en PTT)
Dysgueusie(50%)
Vomissement
Arrêts effets secondaires
9 -19%
McHutchison J et al, N Engl J Med 2009; 360 : 1827-1838
Hezode C et al . N Engl J Med 2009; 360: 1839-1850
EASL 2009 – Kwo P et al. (États-Unis), abstract 4, actualisé
Conclusions
• Boceprevir et Telaprevir permettent un gain
de RVS > 20 % chez le génotype 1 naïf
• Bénéfice également chez les rechuteurs et les
non répondeurs
• ATU le 3 janvier 2011
• AMM probable fin 2011
Rash sous telaprevir
Dr Hezode
Rash sous telaprevir
Pr De Ledinghen
ATU depuis le 3 janvier 2011
Patients avec Génotype 1 avec cirrhose
compensée, rechuteur ou non
répondeur avec réponse partielle
(diminution de > 2 log à S12, mais + à
S24) à un traitement par Interféron
+Ribavirine
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