Que se cache-t-il derrière un trouble du comportement ?

publicité
Qu’est ce qu’un trouble du
comportement ?
Comportement qui n’apparaît pas
adapté dans un contexte donné
 Comportement qui dérange
 Comportement inhabituel

Que révèle un trouble
du comportement ?
L’arbre qui cache la forêt
L’apathie

Le patient qui ne fait pas de bruit, qui ne dérange
personne, qui n’exprime ouvertement aucun besoin, ni
formule aucune demande, qui doit être stimulé pour initier
une activité et qui n’exprime aucun sentiment, ni renvoie
aucune émotion particulière
 Syndrome dépressif : perte de l’envie et du goût à
faires des choses, tristesse, dévalorisation…
 Troubles cognitifs : comportement révélateur d’une
entrée dans une démence (perte de l’initiative,
difficultés à se projeter et à s’organiser, trouble de la
programmation…)
Le repli sur soi

Le patient se tient à l’écart des autres, ne
participe plus aux activités proposés ni aux
conversations, il a besoin d’être fortement
stimulé
Syndrome Dépressif
Troubles cognitifs : troubles de la
compréhension, difficultés à s’organiser, à
planifier des activités, perte de l’initiative…
L’agressivité

Le patient réagit violemment verbalement et, ou
physiquement à une remarque ou à une demande de la
part de son entourage
 Syndrome dépressif : Dépression Hostile (une
dépression peut s’exprimer sous forme d’agressivité)
 Troubles cognitifs : capacités de jugement altérées,
troubles de la compréhension qui ne lui permettent
pas d’appréhender l’environnement tel qu’il est
réellement
 Anosognosie ou déni de ses difficultés si bien qu’il ne
comprend pas toujours la réaction de son entourage
face à certains de ses comportements ( le patient n’a
pas toujours conscience que ses comportements ne
sont pas adaptés)
L’agressivité (suite)
 L’anxiété : peur de ce qui peut arriver, impression de
perdre le contrôle de sa vie
 Le patient est en phase off : perte de l’efficacité du
traitement sur le plan psychique et, ou moteur, ce qui
peut être à l’origine d’un profond mal-être
L’agitation, la confusion

Le patient a du mal à tenir en place, il déambule, il tient des
propos inadaptés au contexte, il voit ou il s’adresse à des
choses ou à des personnes qui ne sont pas là, on ne
parvient pas à le canaliser, il peut être opposant et devenir
agressif verbalement ou physiquement si on essaye de le
« raisonner »…
 Iatrogène (due aux traitements)
 Anxiété, crise de panique
 Troubles cognitifs : troubles du jugement, troubles de la
compréhension, altération des capacités intellectuelles
permettant d’évaluer une situation, associant des
hallucinations visuelles ou plus rarement, auditives :
peuvent être génératrices d’anxiété +++
Demandes incessantes

Patient qui est toujours dans la plainte, qui sonne sans arrêt, qui ne regroupe pas
ses demandes… qui épuise son entourage
 Anxiété : besoin d’un présence
 Le patient est en phase off : perte de l’efficacité du traitement sur le plan
psychique et ou moteur, ce qui peut être à l’origine d’un profond mal-être (il
est en « manque »),
 Troubles cognitifs : il oublie ses demandes précédentes, caractère impulsif
(trouble de l’inhibition, il veut que sa demande soit satisfaite tout de suite)…
 Cas particulier des Médicaments : le patient réclame systématiquement ses
traitements avant que ça ne soit l’heure de les prendre car :
 Il sait ce que c’est que d’être en phase OFF (blocage, tremblements…) si
traitement pris après l’heure
 Le off psychique se fait ressentir avant le off moteur : donc mal psychologiquement
avant d’être mal physiquement
 Il a été bien éduqué par son neurologue
Fluctuations thymiques

Patient qui va globalement bien mais qui à certains moments de
la journée apparaît plus anxieux, agité, agressif, se repli sur luimême, est plus dans la demande…
 Variation ON/OFF : correspond aux variations des effets
psychiques des traitements (L-Dopa)
ON : se sent bien, détendu
OFF : se sent mal : Anxiété, repli sur soi, sensation de mort
imminente…
 Angoisses Vespérales : elles surviennent en fin de journée
avec la diminution de la lumière du jour
Finalement,

L’anxiété est au cœur d’un ensemble de troubles du comportement. Elle
peut être due à:
 Perte de l’efficacité du traitement (L-Dopa) sur le plan psychique,
 Perte de ses capacités motrices : situation de dépendance pour les actes de
la vie quotidienne, même les gestes les plus anodins
 Altération des fonctions intellectuelles : perturbation des capacités de
jugement, troubles de la compréhension, difficultés à s’organiser… qui ne
permettent plus d’appréhender son environnement de manière pertinente
 Hallucinations visuelles et, ou, plus rarement auditives
 Syndrome dépressif
 Changement d’environnement, de lieu de vie avec de nouvelles personnes…
 Personnalité de type anxieuse
Conduite à tenir face à des
troubles du comportement

Identifier l’origine du trouble éventuellement par
le biais d’une évaluation neuropsychologique
 Trouble psychique isolé ou
 Trouble des capacités intellectuelles associé
afin d’adapter la prise en charge et de mettre en
place les bonnes stratégies : adaptation du
traitement, attitude vis-à-vis du patient…
Quelle attitude adopter face à
un trouble du comportement ?











La bienveillance
La patience
L’écoute
Voix calme, posée, douce
Utiliser des mots simples, formuler des phrases courtes
Montrer et démontrer qu’on est là pour l’aider
Valoriser le patient
Proposer des activités adaptées à ses difficultés : éviter de le
mettre en échec
Eviter l’affrontement : ne pas chercher à le remettre « dans le
droit chemin »
L’aider à téléphoner à l’entourage : « le bonheur c’est simple
comme un coup de fil »
Passer le relai si on sent que l’on va perdre son calme ou si la
situation est génératrice d’anxiété et qu’on sent que soi-même
on perd pied et,
Règle d’or : la patience est
mère de toutes les vertus

Si on brusque un patient
parkinsonien on majore ses troubles
moteurs et comportementaux
Le temps passé à rassurer un patient,
c’est du temps de gagné pour le reste
de la prise en charge
Téléchargement