Les oméga-3 à longue chaîne

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PREVENTION NUTRITIONNELLE ET TRAITEMENT
D’ATHEROSCLEROSE
Les maladies des artères du cœur (les artères coronaires) représentent
une cause importante de mortalité à travers le monde.
Des relations très claires entre la survenue de maladies des artères du
cœur et une alimentation trop riche en graisse et cholestérol ont été
établis.
Cette relation s’explique essentiellement par une élévation du taux de
mauvais cholestérol dans le sang (le LDL- cholestérol) due à une
alimentation trop riche en graisses saturées.
Nous comprenons ainsi que le taux de cholestérol dans le sang soit au
cœur de l’axe de prévention des maladies cardiovasculaires
Prévention primaire
Le but de la prévention primaire est d'éviter le développement et les complications
de l'athérome chez des patients ayant des facteurs de risque, mais pas de maladie
cardio vasculaire déclarée.
Cette prévention passe par l'estimation du risque cardiovasculaire et, en fonction
de cette estimation, par des mesures d'intervention sur le mode de vie et par les
médicaments. Un problème actuel est l'existence de différentes recommandations
(américaine, européenne, française), basées sur des estimations différentes du
risque et aboutissant à des conclusion (légèrement) différentes. Les mesures
d'intervention sont comparables à celles de la prévention secondaire, mais avec
des objectifs moins stricts .
Prévention secondaire
prévention secondaire " destinée aux, patients ayant déjà eu un accident vasculaire
(infarctus, angor stable ou instable, artérite des membres inférieurs ou accident
vasculaire cérébral).
L'objectif des mesures de prévention est, par le biais de la réduction des facteurs
de risque, de réduire la progression de la maladie athéromateuse et d'en éviter les
complications aiguës.
Prévention primaire
Lipides plasmatiques
L'hypercholestérolémie est le principal facteur de risque de l'athérome. Il existe une
relation curvilinéaire entre le taux de cholestérol plasmatique et la morbidité-mortalité
cardiovasculaire.
Le cholestérol et ses fractions
- Un taux de cholestérol supérieur à 3 g multiplie par 3 le risque de la maladie
cardiovasculaire. Pour 2.40 g le risque est multiplié par 2. Jusqu'à 2.20 g le risque est
modéré. Un taux de cholestérol inférieur à 2 g/l n'augmenterait pas le risque
cardiovasculaire par athérosclérose. Inversement, la réduction du taux de cholestérol
au sein d'une population s'accompagne d'une diminution de risque cardiovasculaire.
- L'hypercholestérolémie est sous la dépendance de facteurs génétiques
mais également sous la dépendance du régime alimentaire : un régime riche en
graisses saturées augmente les chiffres de cholestérolémie.
Prévention primaire
- Le risque d'athérome est plus lié aux mécanismes de transport qu'au cholestérol
lui-même : le cholestérol est transporté par trois types de lipoprotéines : HDL
(High Density Lipoprotein), LDL (Low Density Lipoprotein) et VLDL (Veryl Low
Density Lipoprotein) inégalement athérogènes. On considère que seules les
lipoprotéines de basse densité LDL et VLDL ont un pouvoir athérogène
lorsqu'elles sont présentes en excès.
- Par contre, les lipoprotéines de haute densité HDL ont un pouvoir protecteur
vasculaire car cette fraction assure l'excrétion par la paroi artérielle des autres types
de lipoprotéines. C'est donc plus le rapport cholestérol total/HDL que le chiffre
absolu de cholestérol sérique qui doit être pris en compte pour l'estimation du risque
athérogène. Cette notion permet d'expliquer certaines constations épidémiologiques
la consommation d'alcool stimule la synthèse de HDL cholestérol, par contre la
consommation d'oestroprogestatifs la déprime (pilule).
Prévention primaire
Enfin, le HDL est plus élevé chez la femme non ménopausée que chez l'homme du
même âge, ce qui rendrait compte de la différence d'incidence de maladie artérielle
dégénérative chez la femme avant la ménopause.
L'hypertriglycéridémie est également une dyslipidémie considérée comme
athérogène encore que son rôle demeure controversé dans la littérature.
Enfin, le rôle réel de la lipoprotéine a (Lpa) demeure très discuté. Un taux élevé est
associé à une fréquence accrue d'événements coronariens.
- Lipides plasmatiques : Les objectifs sont
Cholestérol total < 5.0 mmol/l (1.9 g/l).
LDL cholestérol < 3.0 mmol/l (1.15 g/l)
Les concentrations de HDL cholestérol et de triglycérides ne sont pas considérées
comme un objectif thérapeutique. Néanmoins, un HDL cholestérol < 1.0 mmol/l
(0.40g/l) et de triglycérides > 2.0 mmol/l (1.8g/l) sont associés à une augmentation
de risque et peuvent donc justifier une intervention thérapeutique.
Prévention primaire
Prévenir l'athérosclérose en diminuant le cholestérol
LDL
•Diminuer les lipides alimentaires ou acides gras "saturés
•Diminuer les acides gras dits "trans".
Tab 1 :Liste de certaines aliments riches en ac gras satures et trans
Favoriser les acides gras Mono-insaturés
Favoriser les acides gras Mono-insaturés car ils diminuent le cholestérol total et le
mauvais cholestérol LDL. L'huile d'olive riche en acide gras oléique mono-insaturé,
est très présente dans le régime méditerranéen. Les études épidémiologiques ont
démontré que ce type d'alimentation s'accompagne d'une diminution de la pathologie
cardio-vasculaire.
Favoriser les acides gras polyinsaturés
Définition
Les acides gras polyinsaturés (AGPI) sont des constituants naturels des graisses animales
et végétales. Ils sont constitués d’une chaîne de carbone dont l’une des extrémités
comprend un groupement méthyle et l’autre une fonction acide. Ces acides gras sont dits
polyinsaturés car ils contiennent plusieurs doubles liaisons.
Les acides gras polyinsaturés se distinguent en deux groupes :
ceux de la série N-6 déjà vus ci-dessus (huile de tournesol) et ceux de la série N-3 (colza,
huile de noix), riches en acide alphalinoléique qui diminuent l'agrégabilité des plaquettes
et donc la thrombose (formation de caillots) lors de l'infarctus.
Deux acides gras polyinsaturés sont dits essentiels car l’organisme tant chez l’animal que
chez l’humain, ne sait pas les synthétiser. Ils doivent donc être apportés par l’alimentation.
Ce sont les acides linoléïque (AGPI oméga-6) et alpha-linolénique (AGPI oméga-3).
Dans l’organisme, ces acides gras peuvent être stockés, utilisés comme source d’énergie,
ou être les précurseurs d’autres acides gras polyinsaturés à chaîne plus longue.
Dans ce dernier cas, l’allongement de la chaîne et l’introduction de nouvelles insaturations
se font par le biais d’enzymes, les élongases et les désaturases, communes aux deux
familles d’acides gras polyinsaturés. Ces réactions sont lentes et limitées et l’activité de ces
enzymes n’est pas toujours suffisante pour fournir la quantité d’acides gras polyinsaturés à
longue chaîne nécessaire à l’organisme.
Les réactions enzymatiques conduisant à la formation des acides gras à longue
chaîne ne permettent pas d’assurer les quantités nécessaires au bon
fonctionnement de l’organisme. Ces acides gras doivent donc être également
apportés par l’alimentation pour éviter les risques de déficience.
Il est donc souhaitable que l’alimentation fournisse en quantité adaptée, non
seulement les acides gras essentiels mais aussi leurs dérivés à longue chaîne.
Les acides gras polyinsaturés oméga-6
Présents dans les végétaux. Les huiles de soja, de maïs, de noix,
de tournesol et d’olive sont riches en acide linoléïque
L’acide gamma-linolénique (GLA)
les graines de bourrache, d’onacre et de cassis
Les oméga-6 à longue chaîne tel que l’acide arachidonique
sont surtout présents dans les produits animaux
Les oméga-3
d’origine végétale (huile de colza, de soja et de noix),
d’origine animale (poissons et huile de poisson…).
Les oméga-3 à longue chaîne :
Présents dans les poissons, et particulièrement dans les poissons gras
(maquereau, hareng, saumon). On trouve très peu d’oméga-3 dans la viande
Oméga-3 et prévention cardiovasculaire
Ces propriétés expliquent pourquoi les sujets qui mangent beaucoup d’oméga 3
sont relativement protégés des maladies des artères du cœur et du risque de mort
subite.
Les acides gras de type oméga-3 ont montré leur
effet bénéfique sur les maladies inflammatoires,
or la genèse de l’athérosclérose est étroitement
dépendante de l’inflammation dans le sang.
L’omega-3 sont des constituants essentiels des
membranes des cellules et ils influencent la
fluidité des membranes. L’effet protecteur sur le
système cardiovasculaire lié à la consommation
de poisson est en rapport avec une inhibition de
l’agrégation des plaquettes (ce qui favorise la
fluidité du sang), une baisse de la viscosité
sanguine, une diminution de l’inflammation, de
la pression artérielle
Quels sont les effets des Oméga-3 sur le cœur et les vaisseaux?
EFFETS DES OMEGA-3
MECANISMES
Évitent la survenue d’arythmies
Influence des canaux ioniques membranaires
Augmentation de la variabilité de la fréquence cardiaque
Protection du muscle cardiaque
Luttent contre la formation de l’athérome
Augmentation du bon cholestérol
Diminution des triglycérides
Effet anti-inflammatoire
Diminue le développement musculaire des artères
Luttent contre la formation d’un caillot de sang
Diminution de l’agrégation des plaquettes
Diminution de la viscosité du sang
Protègent les artères
Améliore leur élasticité
Diminuent la pression artérielle
Protège les organes
Les études épidémiologiques relatives à la consommation d’aliments contenant une
concentration élevée d’oméga-3, comme le poisson, ont clairement démontré que ces
aliments étaient responsables d’une baisse de la survenue de maladies des artères
du cœur.
Ainsi, il a pu être mis en évidence qu’une personne qui consomme en moyenne entre 30
et 35 grammes de poisson par jour à moitié moins de risque de développer une maladie
cardiovasculaire comparativement à une personne qui mange rarement du poisson.;
Le régime riche en poisson est également très intéressant chez les personnes ayant déjà
présenté un accident coronarien puisque les études montrent clairement une réduction de
20% des évènements cardiovasculaires et de l’ordre de 30% pour la mortalité
cardiovasculaire au profit des personnes qui ont une alimentation riche en oméga-3.
Favoriser les anti-oxydants
Qu'est-ce que les antioxydants?
Le mot « antioxydant » est un terme qui s'applique à toutes les substances comme les
vitamines C, E et la bêtacarotène (vitamine A). On les appelle « antioxydants » car elles
aident à prévenir l'oxydation des LDL (lipoprotéines à faible densité ou « mauvais
cholestérol ») par les espèces réactives de l’oxygène.
L'oxydation des LDL par les radicaux libres contribue au processus d’athérosclérose.
Les données épidémiologiques sont aujourd'hui fortement en faveur d'un rôle bénéfique
des vitamines E, C, du béta-carotène
Ainsi, l'étude Monika montre une corrélation très nette entre la mortalité coronarienne, et la
faiblesse des concentrations plasmatiques en Vitamines E, A et C.
Leur rôle passe par un effet anti-oxydant, en évitant au LDL d'être oxydé et de s'accumuler
dans les parois vasculaires pour aboutir à l'athérosclérose.
Action de la vitamine E
l'étude française EVA a montré une relation significative inverse entre l'épaisseur de la
paroi des artères carotides et la concentration de
vitamine E dans les globules
rouges.
Action du Béta-carotène
Les études portant sur les apports alimentaires ou les concentrations plasmatiques de
béta-carotène concluent à une réduction significative de la pathologie coronarienne chez
les personnes ayant les apports ou les concentrations les plus favorables.(Pour certains
auteurs (Levy 1996), Hininger en 1997).
Action de la Vitamine C
Pour Rifici en 1993 et Fuller en 1996, une s upplémentation du régime alimentaire en
vitamine C, chez des individus en bonne santé, augmente la résistance de leur LDL, lors
d'une situation d'oxydation.
Action de l'acide folique ou vitamine B 9
Elle intervient sur le métabolisme de l'homocystéine dont le taux élevé est
aujourd'hui
considéré
comme
un
nouveau
facteur
de risque.
L'homocystéine est associée à l'athérosclérose par :
 l'oxydation des LDL;
aux accidents vasculaires
de l'agrégabilité plaquettaire;
ischémiques
du
fait
de
l'augmentation
Action des flavonoïdes
resvératrol paraît intéressant. Il est produit par la vigne, en réponse
à une agression par Botrytis cinerea, champignon responsable de la pourriture
flavonoïdes, il diminue l'oxydation des lipides et réduit l'agrégabilité des
plaquettes sanguines;
Les aliments les plus riches en flavonoïdes sont : l'oignon, la pomme, le vin et le
thé.
Quant aux phytoestrogènes, ils sont présents dans le soja , le thé, les
légumineuses (pois chiches, lentilles, haricots), la bière.
A côté de la nature des graisses ingérées interviennent d'autres
facteurs
le tabac
Dont le mode d’action sur la fabrication de la plaque d’athérome peut être direct mais est
aussi en relation avec le taux de mauvaischolestérol (le LDL) qui augmente chez les
sujets fumeurs.
Le tabagisme est un facteur de risque d’athérosclérose. Le tabac favorise en effet le
développement de l’athérome. La fumée de tabac a un effet toxique sur les vaisseaux (en
particulier les artères coronaires qui irriguent le coeur) et favorise le développement des
plaques d’athérome qui vont obturer progressivement les artères.
C’est ainsi que le tabac est impliqué dans environ 20% des accidents vasculaires
cérébraux, 50 % des maladies coronaires et 90 % des artériopathies des membres
inférieurs.
Stop avant qu’il ne soit
trop tard
ACTIVITE PHYSIQUE
ET
MALADIES CARDIOVASCULAIRES
« Tout mouvement corporel produit par la contraction des muscles squelettiques,
entraînant une augmentation de la dépense énergétique par rapport à la dépense
énergétique de repos ».
La pratique de l’activité physique a un effet sur la structure des vaisseaux artériels
en limitant le phénomène d’athérosclérose : en effet, une étude montre clairement
que la progression de l’athérosclérose au niveau des artères carotides (les artères
localisées au niveau du cou) est nettement ralentie chez les sujets pratiquants du
sport régulièrement.
La pratique de l’exercice physique est extrêmement intéressante pour l’organisme
car elle entraîne une diminution du taux de cholestérol dans le sang, améliore la
sensibilité à l’insuline et donc diminue le taux de sucre dans le sang, diminue
l’inflammation et abaisse la pression artérielle.
Influence de l’activité physique sur les facteurs de risque
cardiovasculaire
Le cholestérol
Modifie la répartition du cholestérol en favorisant l’émergence du « bon
cholestérol » (le HDL-cholestérol). Augmentation de 20 à 30% chez les sujets
sportifs par rapports aux sédentaires. De plus, le taux de triglycérides baisse
également.
L’hypertension artérielle
Sur l’hypertension artérielle, l’effet de l’activité physique
est indiscutablement
positif, entraînant une baisse significative des chiffres de pression artérielle ( de
l’ordre de 10 mmHg pour la pression artérielle systolique et de 5 mmHg pour la
pression artérielle diastolique).
Le taux de sucre dans le sang et le diabète
Plus l’activité physique est pratiquée et moins la probabilité de voir apparaître un
diabète est importante.
L’augmentation de la consommation de sucre par les muscles induit par l’effort
physique d’une part mais surtout par une augmentation de la sensibilité de
l’ensemble des organe à l’insuline (dont l’effet consiste à entraîner une baisse du
taux de sucre dans le sang).
La coagulation
Sport influencerait la fabrication de différents facteurs de coagulation au niveau de
l’organisme et réduit ainsi l’agrégation plaquettaire et la probabilité de voir apparaître un
caillot de sang dans les veines et les artères
Influence de l’activité physique sur la répartition en graisses
La pratique du sport induit une baisse de la masse grasse et entraîne donc une
distribution favorable des graisses sur l’ensemble de l’organisme.
Couplée à une prise en charge diététique, la pratique du sport induit une perte de poids
supérieure à celle qui est obtenue par le régime seul (perte de 3 kg supplémentaire en 4
à 6 mois pour une dépense énergétique de 1 000 calories par semaine due à la pratique
du sport).
Influence de l’activité physique sur la perte de poids
De très nombreuses études ont clairement montré que la pratique d’une activité
physique engendre une baisse de poids importante, du fait de l’augmentation de la
dépense en calories mais aussi de l’hygiène de vie qui entoure la pratique de l’activité
sportive.
Obésité
IMC > 31.1et > 32.3 chez homme et femme
Quelle est la relation entre obésité et athérosclérose ?
Chez l’adulte, l’obésité est fréquemment associée à l’existence d’une athérosclérose
précoce.
Ainsi, des études médicales réalisées sur les artères prélevées sur des adultes jeunes
(15-34 ans) décédés de manière accidentelle montrent que les sujets obèses présentent
des plaques d’athérome diffuses et complexes au niveau des artères du cœur et de
l’aorte.
La sévérité des lésions artérielles induites par l’athérome est également en rapport avec
l’épaisseur de la couche de graisse au niveau de l’abdomen.
Les effets de l’adiposité sur le développement de lésions d’athérosclérose sont mêmes
visibles chez les sujets de moins de 25 ans !
le diabète
L’atteinte des artères de gros calibres est prédominante en raison de l'âge des
patients. Les maladies des artères du cœur sont 2 à 3 fois supérieures chez les
sujets diabétiques par rapport aux sujets non-diabétiques, l'artériopathie des
membres inférieurs est 40 fois plus fréquente que dans la population générale.
Par contre, l'atteinte des artères à destinée cérébrale n'est pas plus fréquente.
La rétinopathie (atteinte de l’artère de la rétine) doit être dépistée dès le
diagnostic de la maladie. La néphropathie (atteinte des artères des reins) est
beaucoup moins évolutive que celle du diabète insulino-dépendant mais
souvent présente dès le diagnostic.
l'hypertension artérielle
Phénomène mécanique, en venant abîmer la partie la plus interne de l’artère
et y créer ainsi une petite brèche.
Le niveau d'intervention médicamenteuse en cas d'HTA dépend de l'estimation
globale du risque.
Les recommandations européennes utilisent les tables de risque coronarien
. Quand le risque est de moins de 20%, des chiffres de pression systolique
>165mmHg ou diastolique > 95mmHg justifient un traitement. Quand le RCVA
est > 20% les valeurs limites pour traiter sont, respectivement, de 140mmHg
et 90mmHg.
Les recommandations françaises (ANDEM/ANAES) considèrent le niveau de
pression artérielle , l'âge et les cofacteurs de risque . Néanmoins , ces
recommandations n'utilisent ni le RCVA ni les tableaux de risque coronaire.
L’âge et le sexe
Les personnes les plus à risque de développer des lésions
d’athérosclérose
sévères sont les hommes de plus de 55 ans. Très globalement, plus l’âge est
important et plus les lésions artérielles sont importantes.
Régimes recommandes pour la prévention d’athérosclérose
Le régime à faible consommation d’hydrate de carbone
Ce régime, initialement développé par William Banting en 1860 a été repris de
manière plus populaire par le Docteur Atkins.
Basé sur la restriction en hydrates de carbone (sucres) durant 15 jours suivie d’une
réintroduction progressive à la dose de 35 grammes par jour. L’apport calorique de
ce régime provenait pour 68% des graisses, 27% des protéines et 5% des sucres.
D’autres :
54% de graisses, 26% de protéines, 16% d’hydrates de carbone.
30% de graisses, 40% de protéines, 30% d’hydrates de carbone.
La base de ce régime consiste à limiter l’apport de sucre dans l’organisme, ce qui
l’oblige à utiliser les graisses.
La comparaison entre régimes pauvres en hydrates de carbone et régimes
pauvres en graisse a été effectuée au travers 4 études qui ont montrés que la
réduction du poids était supérieur dans le groupe de personnes bénéficiant du
régime pauvre en hydrate de carbone à 6 mois (-5 kg en moyenne) mais cette
différence n’était plus observée à 1 an (perte de 3 kilos en moyenne dans les deux
groupes).
Les régimes basés sur les index glycémiques
La charge glycémique correspond à l’effet glycémique total d ’un aliment. Les
aliments à index glycémique élevés augmentent la sensation de faim, le taux
d’acides gras dans le sang et augmente aussi le risque de survenue d’obésité,
de diabète et de maladies cardiovasculaires.
Ainsi, une étude réalisée auprès de 75 521 infirmières américaines a pu mettre
en évidence une diminution du taux d’apparition d’infarctus du myocarde chez
des personnes ayant une consommation d’aliments avec un index glycémique
bas.
Les résultats des études comparant l’efficacité d’un régime favorisant les
aliments ayant un index glycémique bas sont mitigés.
Durée de l’étude
Perte de poids
Index glycémique
bas
Perte de poids
Index glycémique
élevé
Différence entre
les régimes
30
12 semaines
9,4 kg
7,4 kg
Non
16
12 semaines
7,4 kg
4,5 kg
Oui
Nombre de
personnes
Les régimes riches en aliments ayant un index glycémique élevé favorisent de
manière indiscutable la formation d’un diabète. Ces résultats ont pu être
retrouvés au travers de deux études ayant inclus plus de 100 000 personnes.
Le régime pauvre en graisses
Les régimes pauvres en graisses apportent moins de 15% de calories provenant
des graisses, 15% provenant des protéines et 70% provenant des hydrates de
carbone.
N’existe pas de réelle preuve quant à l’efficacité sur la perte de poids de ce
régime à long terme , son efficacité sur la prévention des maladies
cardiovasculaires apparaît assez évidente.
une étude réalisée avec ce type de régime, associé à la pratique du sport, a pu
mettre en évidence une réduction de 10% du taux de cholestérol dans le sang
la baisse des triglycérides étant de 24%, associés à une baisse de poids de 5%,
ce qui est nettement significatif.
Le régime méditerranéen
Le régime méditerranéen est caractérisé par :
une abondance d’alimentation à base de plantes : fruits,
végétaux, céréales complètes, pomme de terre,
légumes secs;
Une consommation de produits locaux frais de saison,
notamment les fruits;
Une cuisson et un assaisonnement à l’huile d’olive
Une consommation de fromage ou yaourts en quantité
raisonnable;
Une consommation plusieurs fois par semaine de poisson,
d’œufs, de poulet et de desserts fruités;
Une consommation 3 ou 4 fois par mois seulement de viande rouge;
Une consommation importante d’eau et modérée de
vin
rouge.
Effet sur le poids, le cholestérol et les oméga-3
Le régime méditerranéen a démontré son efficacité en terme de réduction du
poids, cette réduction étant associée à une influence très bénéfique de ce
régime sur les maladies cardiovasculaires. Cet effet est partiellement
attribuable à l’apport important d’oméga-3 issue de l’alimentation
méditerranéenne. L’effet de ces oméga-3 est surtout conséquent en ce qui
concerne la prévention des troubles du rythmes cardiaques gravesmais est
aussi en rapport avec une augmentation de la fluidité du sang et la baisse de la
fréquence cardiaque.
Chez les personnes ayant déjà présentés un infarctus du myocarde, le régime
méditerranéen a largement fait ses preuves sur la baisse de la mortalité totale
et cardiovasculaire. Nous vous encourageons à visualiser le tableau cidessous pour vous en persuader :
Etude
Nombre de personnes
Durée de l’étude
Résultats
DART
2033
2 ans
- 29% mortalité totale
- 27% mortalité par
infarctus
Lyon Diet Heart
605
4 ans
- 68% des décès
cardiaques et infarctus
du myocarde
GISSI-Prevenzione
11 324
3,5 ans
- 20% mortalité totale
- 30% décès
cardiovasculaire
De plus, le régime méditerranéen a également fait ses preuves en termes de
baisse de poids et du taux de cholestérol dans le sang (en particulier de
mauvais cholestérol).
Prévention secondaire
Médicaments recommandés en prévention secondaire
En plus des mesures de mode de vie ou des médicaments pour lutter contre les
facteurs de risque, un certain nombre de médicaments réduisent la mortalité et
la morbidité.
Aspirine
Au moins 75 mg/j (entre 75 et 325 mg/j). Indispensable dans la prévention des
complication thrombotiques de la plaque d'athérome.
Inhibiteurs de l'enzyme de conversion
Démontrés efficaces, non seulement chez les patients ayant une dysfonction
ventriculaire gauche ou les hypertendus. Cependant , les IE, en traitement
systématique, ne font pas (encore) partie des recommandations officielles.
Statines
Les valeurs cibles sont plus basses en prévention secondaire qu'en prévention
primaire mais les leur prescription dépend de la valeur du cholestérol total et du
LDL (en fait, indispensable pour la quasi totalité des patients).
Conclusion
Un grand nombre de facteurs de risque impliqués dans les maladies cardiovasculaires
a une origine alimentaire.
En matière de prévention, le caractère multifactoriel des maladies cardiovasculaires
nécessite de considérer l’ensemble des facteurs de risques impliqués dans ces
pathologies
Aujourd’hui, un certain nombre de traitements médicamenteux est disponible et
permet de limiter l’évolution ou la survenue de maladies cardiovasculaires en agissant
sur ces facteurs de risques (tension artérielle, cholestérol, triglycérides…).
Mais l’âge des populations augmentant, l’efficacité à long terme de ces traitements est
mal connue et le risque d’effets secondaires important. Une alimentation équilibrée et
adaptée pourrait permettre de retarder les premiers symptômes et donc l’âge de
première prise des médicaments.
Dans ce domaine, les oméga-3 à longue chaîne ont fait l’objet de nombreuses
études cliniques et expérimentales qui concluent l’importance de ces acides gras
dans le cas de l’athérosclerose.
Des apports alimentaires rétablissant l’équilibre oméga-3 / oméga-6 chez des
personnes en bonne santé et une supplémentation à dose nutritionnelle en
oméga-3 à longue chaîne, associée à des traitements adaptés, chez les sujets à
risque, représentent un espoir légitime de prévention des maladies
cardiovasculaires
Les oméga-3 à longue chaîne ont une influence bénéfique sur les facteurs de risque
cardiovasculaire comme le taux de triglycérides, les arythmies, l’hypertension
artérielle…
Diminution
du
mauvais cholestérol
Diminuer les lipides alimentaires ou acides gras "saturés" comme ceux provenant des
graisses animales.
- Diminuer les acides gras de type "trans" retrouvés par exemple en pâtisserie
(margarine) ou dans certaines viandes (ruminants).
- Favoriser les acides gras Mono-insaturés tels que l'huile d'olive riche en acide gras
oléique mono-insaturé.
- Favoriser les acides gras polyinsaturés de la série oméga-6 (huile de tournesol) mais
surtout de la série oméga-3, car ils diminuent le mauvais cholestérol LDL.
-
Augmentation du « bon » cholestérol
Certaines études ont pu montrer qu’une alimentation riche en hydrates de carbone (de
sucre) était responsable d’une élévation du taux de bon cholestérol. De plus, la
consommation de fibres est également responsable d’une augmentation du taux de bon
cholestérol.
Diminution du taux de sucre dans le sang
Comme il a été mis en évidence une relation très étroite entre la concentration de sucre
dans le sang et le développement de plaque d’athérome, il est capital de réduire cette
consommation au maximum en veillant à avoir un régime pauvre en aliments à index
glycémique élevé.
Amélioration de la fluidité du sang
Les aliments riches en oméga-3 constituent un groupe intéressant car ils sont
responsables de la diminution de l’agrégabilité des plaquettes dans le sang et donc
limite la formation d’un caillot de sang. Les huiles de colza, de noix et de poissons sont
particulièrement indiquées.
Limiter l’oxydation : favoriser la prise d’anti-oxydants
Les aliments à favoriser dans ce contexte doivent être riches en vitamines : les fruits
(2 à 3 par jour), les légumes (3 à 4 portions par jour) mais aussi les phyto-oestrogènes
(soja, thé vert, pois chiches, lentilles, haricots, graines, carottes, fenouil, oignons, ail)
et des polyphénols (thé vert et vin).
Athérosclérose et nutrition
Réalisé par :
Mme. DOUHRI Badia
Mlle. KARKICH Sanae
Mme. DAHROUCH Sanae
M. EZZOUKARY Abdessamad
Encadré par :
Pr. HARTITI Sanae
Université Abdelmalek Essaadi
Faculté des Sciences
Tétouan
Année universitaire.2006/2007
Merci pour
votre
attention
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