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Kapitel[FR] :: Gestion du troupeau Facteurs pathogènes
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Plusieurs facteurs pathogènes
Après avoir traité les différents problèmes de troupeau qui sont liés à la fécondité, à la santé de la mamelle et à la santé
des membres, d'autres troubles et maladies qui apparaissent fréquemment et qui peuvent constituer un problème à
l'échelle du troupeau sont brièvement illustrés ici.
Infections
Par infection on entend la pénétration, la colonisation et la multiplication de microorganismes (virus, bactéries,
champignons, etc.) à l'intérieur d'un hôte. Si ces microorganismes sont pathogènes, ils déclenchent une maladie
infectieuse. Selon l'agent pathogène, la contamination se fait directement d'un animal à l'autre, par le biais d'un contact
étroit entre liquides secrétés par le corps (salive, semence, etc.) ou par le biais de vecteurs, tels que les tiques, les
moustiques ou les outils (fourche à fumier, gant, etc.). On fait la distinction entre une infection primaire et une infection
secondaire. Si un organisme est déjà affaibli par une première infection, les autres agents pathogènes peuvent plus
facilement coloniser l'organsime; on parle alors d'infection secondaire. C'est ainsi que les pneumonies sont souvent des
infections virales primaires, qui sont aggravées par des infections secondaires d'origine bactérienne.
La présence d'un agent pathogène n'est pas la seule condition pour qu'une maladie se développe, d'autres facteurs
peuvent en effet favoriser l'éruption d'une infection. L'immunité et la forme générale de l'animal jouent un rôle décisif, c'est
ainsi que les vaches sont bien plus sensibles après le vêlage que plus tard durant la lactation. Les conditions climatiques
défavorables, telles que les courants d'air ou au contraire le manque d'aération, des conditions de garde déficientes ou
une mauvaise alimentation peuvent également faciliter l'apparition d'une infection.
Si une infection fait son apparition dans un troupeau, il s'agit de rechercher et définir l'agent pathogène et les autres
facteurs responsables. Les mesures qui s'imposent doivent ensuite être prises.
Virus
Les virus sont des entités infectieuses autonomes, constituées de protéines et d'acides nucléiques (ADN ou ARN) et qui
n'ont pas de structure cellulaire. Contrairement aux autres microorganismes, les virus n'ont pas de propre métabolisme et
ne peuvent pas se multiplier par leurs propres moyens; ils ont besoin d'un hôte. Les virus s'interposent dans le
métabolisme normal des cellules hôtes vivantes et les conduisent à multiplier les gènes viraux. Les virus infectent les
êtres humains, les animaux, les plantes mais aussi les bactéries. Les virus sont insensibles aux antibiotiques. Quelques
exemples de maladies virales: variole, grippe, IBR-IPV, BVD-MD, varicelle et oreillons. Il existe des vaccins contre un
grand nombre de maladies virales (par ex. la rage, la langue bleue, la fièvre aphteuse).
Bactéries
Les bactéries sont des microorgansmes unicellulaires, mais contrairement aux cellules des êtres plus évolués, elles n'ont
pas de noyau. Selon la constitution de la paroi cellulaire, on distingue entre bactéries à gram positif et à gram négatif. Les
bactéries sont sensibles aux antibiotiques. Pour déterminer quel antibiotique est efficace contre quelles bactéries, des
antibiogrammes sont effectués au laboratoire. Les bactéries qui sont insensibles à un antibiotique donné seront désignées
comme étant résistantes à cet antibiotique. Les résistances peuvent être "cultivées", mais il existe aussi des résistances
naturelles de certaines bactéries contre certains antibiotiques, c'est le cas par ex. des bactéries à gram négatif qui sont
résistantes à la pénicilline. Quelques exemples de maladies provoquées par les bactéries: tuberculose, actinomycose,
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brucellose et tétanos. Il n'existe que très peu de vaccins contre les maladies bactériennes (par ex. charbon bactérien,
chlamydiose, piétin, kératose conjonctivite du chamois).
Parasites
Les parasites désignent les êtres qui vivent au dépens de leurs hôtes, auxquels ils sont plus ou moins étroitement liés.
Les parasites peuvent être unicellulaires (par ex. coccidies, néospores, cryptosporidies) ou pluricellulaires (par ex. ténia,
nématodes, insectes). On fait également la distinction entre les endoparasites, qui vivent dans l'organisme de leur hôte, et
les ectoparasites (par ex. tiques, poux, acariens), qui vivent sur la peau de leur hôte.
Une lutte antiparasitaire stratégique est usuelle en Suisse. Les animaux sont généralement traités pendant et après leur
première saison au paturâge. Les jeunes animaux sont freinés dans leur développement s'ils sont fortement infectés par
des vers, c'est pourquoi une vermifugation systématique, combinée à une vaccination contre les vers pulmonaires, est
très judicieuse. Chez les vaches laitières, une lutte systématique contre la douve du foie peut être indiquée dans certaines
exploitation, étant donné que la douve provoque des dégâts importants au foie. Les vaches avec un foie atteint (syndrome
de la vache grasse) ont un plus grand risque de souffrir de troubles du métabolisme, tels que l'acétonomie par exemple.
La lutte contre les ectoparasites est également utile, vu que ces derniers engendrent des démangeaisons, ce qui nuit au
bien-être des animaux.
Situations de carence
Les carences (ou manques) peuvent également apparaître chez le bétail laitier. Les plus fréquentes sont les carences en
calcium et en phosphore (fièvre du lait) et en magnésium (tétanie d'herbages). Les facteurs de risque de ces maladies
sont connus; pour la fièvre du lait, ce sont avant tout l'âge et la condition corporelle de la vache qui jouent un rôle, la
tétanie d'herbage apparaît le plus fréquemment au printemps et en automne avec la consommation d'herbe jeune et
pauvre en magnésium. Le manque de sélénium est un problème connu chez les veaux (maladie du muscle blanc). La
carence primaire des autres oligo-éléments est rare tout comme le manque de vitamines. Le plus fréquent est néanmoins
le manque de cobalamine (vitamine B12) chez les veaux nouveaux-nés.
De nombreuses interactions entre divers éléments et vitamines peuvent conduire à des carences secondaires.
Une teneur élevée en fer de l'eau consommée, par exemple, agit sur les oligo-éléments comme le cuivre, le sélénium, le
zinc et le manganèse, qui sont liés et ne peuvent de ce fait pas être absorbés par l'organisme. Dans ce cas de figure, les
animaux souffrent d'une carence en oligo-éléments, malgré que l'approvisionnement par le biais de la ration est suffisant
(carence secondaire en oligo-éléments). La vitamine E et la bêta-carotine sont oxydés par le fer et rendus inefficaces: les
troubles de la fécondité ou la rétention placentaire peuvent en être la conséquence.
Une teneur élevée du fourrage en potassiuminhibe l'absorption de magnésium dans la panse.
Un excès de soufre peut provoquer une carence secondaire de cuivre, manganèse, molybdène, sélénium, zinc, calcium et
phosphore. Ces oligo-éléments interviennent dans la composition de nombreux enzymes, hormones et récepteurs. Une
carence en oligo-éléments a donc une influence négative sur la fécondité.
Le diagnostic d'une carence en oligo-éléments est souvent difficile à poser et peut exiger le recours aux analyses de sang,
d'urine, de fourrage, de sol et de l'eau. Une fois connues, les substances manquantes peuvent être ajoutées au fourrage.
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Element Approvisionnement Effet sur la reproduction
Ca + + (tarissement) Syndrome de la vache couchée, rétention placentaire, inflammation de la
matrice
P + + Inflammation purulente du tractus génital
Na - - Manque relatif de Na, rapport K:Na < 20:1, inflammation purulente du
tractus génital, kystes ovariens
K + + (tarissement) Facilite l'apparition de la fièvre du lait, inflammation purulente du tractus
génital, kystes ovariens
Se - - Rétentions placentaires plus fréquentes, absence d'éclatements de
follicule, qualité insuffisante de la semence
Mn - - Manque dans une ration avec beaucoup de maïs, chaleurs silencieuses,
inflammations de la matrice
Cu, Zn, I, Co - - Troubles de la fécondité non-spécifiques, relation de cause à effet encore
peu claires
Intoxications
Les toxines qui sont absorbées par le fourrage ou l'eau, peuvent entraîner des intoxications chez plusieurs ou chez tous
les animaux du troupeau. Les intoxications aux métaux lourds sont généralement plutôt rares chez les bovins, les plus
fréquentes dans cette catégorie sont les intoxications au plomb (benzine, huile de moteur, pâturage à proximité d'un stand
de tir). En cas d'accumulation de nitrates dans les plantes fourragères ou dans l'eau (trop d'engrais, écoulements
provenant du silo), une intoxication sévère aux nitrates peut survenir. Les nitrates sont décomposés dans la panse en
nitrites, une substance dix fois plus toxique que les nitrates.
Les intoxications peuvent également survenir suite à une utilisation incorrecte de médicaments, surtout de médicaments
avec un large spectre thérapeutique et faciles à surdoser, (ester d'acide phosphorique et autres antiparasitaires).
Néanmoins, les intoxications les plus fréquentes sont dues aux plantes toxiques. La liste des plantes toxiques pour les
ruminants est longue; parmi elles, à titre d'exemples, le sénéçon jacobée, la fougère impériale, le pied d'alouette, l'if, le
verâtre blanc, pour n'en nommer que quelques unes.
Les animaux intoxiqués ne montrent souvent que des symptômes atypiques, tels que les troubles du système nerveux
central (tremblements, transpiration, agitation, apathie), les troubles gastro-intestinaux (diarrhées, vomissements,
coliques) ou les troubles du système cardio-vasculaire (modification du pouls, collapsus). Certaines intoxications
provoquent des symptômes typiques, tels que le sang dans l'urine pour l'intoxication due à la fougère impériale.
Vous trouverez de plus amples information dans le chapitre articles-littérature-liens
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