LA PATHOLOGIE NASO-SINUSIENNE 3 IFSI Docteur Delalande Service ORL Hôpital Pasteur Colmar 30/03/2009 nez-sinus 3/0 1 PLAN DU COURS 1ère partie : Anatomie, physiologie 2ème partie : Techniques d’examen 3ème partie : Sémiologie 4ème 30/03/2009 partie : Pathologies (suite) nez-sinus 3/0 2 La pathologie nasosinusienne … La polypose nasosinusienne Les tumeurs bénignes et malignes Les épistaxis La pathologie du cavum 30/03/2009 nez-sinus 3/0 3 Les tumeurs bénignes • Kystes du maxillaire sup : – Soit kystes d’origine dentaire – Soit kystes sous muqueux • Ostéomes • Nombreuses tumeurs bénignes des fosses nasales • Angiofibromes de la cloison. (épistaxis) • Fibromes nasopharyngiens (voir cavum) • …. 30/03/2009 nez-sinus 3/0 4 Les tumeurs bénignes • Leur traitement sera : • soit la surveillance comme souvent pour – les kystes sous muqueux, – Les ostéomes • Soit l’exérèse chirurgicale par des voies d’abord adaptées. 30/03/2009 nez-sinus 3/0 5 Ex : améloblastome du sinus maxillaire 30/03/2009 nez-sinus 3/0 6 Papillome inversé 30/03/2009 nez-sinus 3/0 7 Les tumeurs bénignes • Pour assurer une guérison, l’exérèse doit être complète surtout dans les 2 exemples précédents . • Les voies d’abord seront souvent endoscopiques, mais sont aussi parfois les mêmes que dans les cancers 30/03/2009 nez-sinus 3/0 8 Les tumeurs malignes = cancers • Les plus fréquents : . Adénocarcinome de l’ethmoïde . Carcinome épidermoïde naso-sinusien • Nombreuses autres histologies : . Mélanome malin (surtout cloison) . Esthésio-neuro-blastome . Lymphomes Malins Non Hodgkiniens (LMNH)…. 30/03/2009 nez-sinus 3/0 9 Les tumeurs malignes • SIGNES REVELATEURS : . signes unilatéraux persistants = attention ! – Épistaxis, obstruction nasale, déformations faciales, etc – Les signes sont d’une grande banalité. . caractère tenace des douleurs faciales, . caractère récent et rapidement évolutif des signes, . complications endocrâniennes et ophtalmo, . adénopathies satellites cervicales, voire métastases. 30/03/2009 nez-sinus 3/0 10 Les tumeurs malignes • C’est la biopsie qui oriente vers • l’une ou l’autre histologie et qui permet une prise en charge adaptée On prend l’exemple de l’adénocarcinome de l’ethmoïde 30/03/2009 nez-sinus 3/0 11 L'ETHMOÏDE 30/03/2009 nez-sinus 3/0 12 EPIDEMIOLOGIE (1) Tumeurs malignes de l'ethmoïde : – 0,2 à 0,8 % de tous les cancers – 2,5 à 3 % des cancers des VADS dont 50 % d'adénocarcinomes. 30/03/2009 nez-sinus 3/0 13 EPIDEMIOLOGIE (2) 70 % des adénocarcinomes étiologie professionnelle surtout dans le "bois" Relation statistique fait physio-pathologique. 30/03/2009 nez-sinus 3/0 14 EPIDEMIOLOGIE (3) GB : 1969, déclarée maladie professionnelle F : 1981, tableau 47 actuellement : qqsoit type histologique qqsoit localisation sinusienne Risque relatif par rapport à population générale : 5 à 1000 x supérieur chez travailleurs bois. 30/03/2009 nez-sinus 3/0 15 EPIDEMIOLOGIE (4) Durée d'exposition moyenne : 26 ans (1-50 ans) Postes de travail : – ponçage – tournage bois – polissage particules > 5 µm nez PS : qd particules < 5 µm bronches Causes : tanins bois 30/03/2009 nez-sinus 3/0 tanins cuir. 16 DIAGNOSTIC (1) Tardif ; Extension massive ; Evolution à bas bruit Exophtalmie Diplopie Cécité Paralysie oculomotrice Douleur Déformation Hypoesthésie V2 30/03/2009 90 % : Obstruction Epistaxis Rhinorrhée Anosmie ADP cervicales Métastases exceptionnelles au diagnostic. nez-sinus 3/0 17 DIAGNOSTIC (2) meilleur examen : Nasofibroscopie Scanner peu parlant au début. Aucun examen n'a fait preuve d'efficacité dans le dépistage 30/03/2009 nez-sinus 3/0 18 Classification TNM (1) T1 T2 T3 T4 : : : : limité à la muqueuse ethmoïdale, os intact étendue à la cavité nasale étendue à la partie antérieure orbite extension intracrânienne et /ou . orbitaire (dont le sommet) . sinus sphénoïdal ou frontal . peau du nez. 30/03/2009 nez-sinus 3/0 19 Classification TNM (2) ADENOPATHIES N0 pas d’adénopathies régionales N1 unique unilatérale du côté tumoral et 3 cm dans sa plus grande dimension N2a N2b N2c N3 30/03/2009 3 cm grand diamètre 6 cm unique homolatérale multiples homolatérales bilatérales ou controlatérales 6 cm dans la plus grande dimension. nez-sinus 3/0 20 IRM Cerveau T4 adénocarcinome œil G. 30/03/2009 nez-sinus 3/0 21 EVOLUTION • Locale • Peu de métastases ganglionnaires ou viscérales • Attention, un patient traité ne peut pas être considéré comme guéri à 5 ans, car il existe des métastases tardives. 30/03/2009 nez-sinus 3/0 22 TRAITEMENT CHIRURGIE + Radiothérapie externe le plus souvent, double voie d'abord (ORL & Neurochir) puis reconstruction des 3 plans. 30/03/2009 nez-sinus 3/0 23 LORS d'un EXAMEN ORL Nasofibroscopie +++ Biopsie de toute zone douteuse. 30/03/2009 nez-sinus 3/0 24 SURVEILLANCE APRES TTT d'un adénocarcinome (1) TDM post-op à 3 mois TDM tous les 6 mois pdt 5 ans puis annuellement. 30/03/2009 nez-sinus 3/0 25 SURVEILLANCE APRES TTT d'un adénocarcinome (2) IRM si : . . . . lyse osseuse comblement sphénoïdal atteinte endo crâne atteinte apex orbitaire Contrôle rapproché TDM et IRM à 3 mois si aspect limite. 30/03/2009 nez-sinus 3/0 26 PREVENTION (1) • A L'EMBAUCHE : écarter des postes à risques : ATCD sinusites chro • VISITES PERIODIQUES : x 1 /an chez médecin travail rechercher symptomatologie unilatérale Après arrêt exposition : x 1 /an Méd. généraliste (délai de prise en charge : 30 ans (1996)). 30/03/2009 nez-sinus 3/0 27 PREVENTION (2) • PREVENTION TECHNIQUE (1) : . Port obligatoire masque individuel . Port vêtements spéciaux . Hygiène corporelle. 30/03/2009 nez-sinus 3/0 28 PREVENTION (3) • PREVENTION TECHNIQUE (2) : . Evacuation des poussières . Prise d'aspiration branchée directement sur outil . Acheminement poussières -- > conduits étanches . Conditionnement des sciures : sac étanches. 30/03/2009 nez-sinus 3/0 29 PREVENTION (4) • PREVENTION TECHNIQUE (3) : . Atmosphère humide . Locaux aérés mais sans courant d'air . Balayage se fait après humidification des locaux et après départ des ouvriers . Automatisation des postes dangereux. 30/03/2009 nez-sinus 3/0 30 DEPISTAGE PRÉCOCE d’informer du risque les travailleurs exposés : c’est le Il est important rôle du médecin du travail, de l’ORL. Le dépistage repose sur l'interrogatoire et l'examen ORL approfondi +/- scanner en cas de symptôme. 30/03/2009 nez-sinus 3/0 31 DEPISTAGE PRÉCOCE • Le patient doit consulter dès l’apparition de symptômes persistants au niveau nasal. • L’ORL devra alors mettre en œuvre un bilan complet avec en particulier : – une fibroscopie des fosses nasales – et au moindre doute un scanner 30/03/2009 nez-sinus 3/0 32 DEPISTAGE PRÉCOCE Le bénéfice d'une endoscopie nasale systématique, d’une radiographie (ou scanner) régulière chez les travailleurs du bois : NON PROUVÉ. 30/03/2009 nez-sinus 3/0 33 DEPISTAGE PRÉCOCE en conclusion : Importance de l’interrogatoire des patients consultant pour une symptômatologie nasale : – Sur la profession systématiquement – Sur les signes fonctionnels pour les travailleurs du bois qui consultent pour des signes ORL. 30/03/2009 nez-sinus 3/0 34 Conclusion : les cancers nasosinusiens pathologies graves avec risque vital Signes fonctionnels invalidants Interventions mutilantes : peu sur le plan esthétique (cicatrices peu visibles), bcp sur le plan fonctionnel : . anosmie . modification de la voix . absences d’humidification => croûtes nauséabondes . communication bucco-nasale. 30/03/2009 nez-sinus 3/0 35 Les épistaxis Définition : hémorragie issue des fosses nasales C’est un signe très fréquent Couvre des réalités différentes allant du plus banal aux problèmes gravissimes 30/03/2009 nez-sinus 3/0 37 Les épistaxis Démarche clinique : – Diagnostic positif : facile – Diagnostic différentiel : réduit Origine pharyngée ou digestive Plaie de la pyramide nasale ou de la face – Diagnostic de gravité : important +++ – Hémostase – Enquête étiologique 30/03/2009 nez-sinus 3/0 38 Les épistaxis : Diagnostic de gravité +++ Il suit immédiatement le diagnostic positif et permet de reconnaître 3 tableaux cliniques : Épistaxis bénigne : + de 90% des cas – Saignement peu abondant , unilatéral – Patient en bon état – Cède le plus souvent à une compression digitale Les épistaxis récidivantes : 30/03/2009 nez-sinus 3/0 39 Les épistaxis : Diagnostic de gravité +++ • Épistaxis grave : selon l’importance ou le terrain. – Saignement antérieur et postérieur abondant, prolongé, souvent bilatéral – Pâleur, hypotension, tachycardie : remplissage – Ne cédant pas spontanément – Hospitalisation fréquente – État général volontiers altéré 30/03/2009 nez-sinus 3/0 40 Les épistaxis : Diagnostic de gravité +++ Importance +++ du terrain : – Âge – Antécédents médicaux – Prise de médicaments anticoagulants, … – Antécédents de traumatismes – Antécédents chirurgicaux – Etc … 30/03/2009 nez-sinus 3/0 41 Les épistaxis : l’hémostase Le premier travail de l’infirmière : – Rassurer, installer correctement le patient, tête en avant – Faire moucher +++ – Tenter une compression digitale – Prise de tension, pouls – prévenir rapidement le médecin en cas de facteur de gravité 30/03/2009 nez-sinus 3/0 42 Les épistaxis : l’hémostase Si ces premières mesures n’aboutissent pas, il faut envisager une hémostase Épistaxis bénigne : coalgan, tampon résorbable 30/03/2009 nez-sinus 3/0 43 Les épistaxis : l’hémostase Épistaxis grave : Prévoir anesthésie locale des fosses nasales par xylocaïne naphazoline Préparer un tamponnement antérieur – – – – Mèche sèche, Mèche grasse, Algostéril Mérocel Si échec, possibilité d’utiliser une sonde à ballonnet 30/03/2009 nez-sinus 3/0 44 Les épistaxis : l’hémostase Le mèchage antérieur 30/03/2009 nez-sinus 3/0 sonde à ballonnet 45 Les épistaxis : l’hémostase avec les sounds à balonnets 30/03/2009 nez-sinus 3/0 46 Les épistaxis : l’hémostase Les autres possibilités d’hémostase : • Irrigations de la fosse nasale à l’eau chaude • Le tamponnement postérieur • L’hémostase endoscopique • Les embolisations 30/03/2009 nez-sinus 3/0 47 Les épistaxis : l’hémostase par tamponnement postérieur 30/03/2009 nez-sinus 3/0 48 Les épistaxis : l’enquête étiologique Débute dès l’accueil par l’interrogatoire qui oriente vers une étiologie Causes locales : - trauma, tumeurs, infections - hypertrophie tache vasculaire (enfants) Causes générales : - Traitement anticoagulant, traitement antiagrégant plaquettaire, HTA - maladie de Rendu-Osler 30/03/2009 nez-sinus 3/0 49 Maladie de rendu Osler 30/03/2009 nez-sinus 3/0 50 La pathologie nasosinusienne … La polypose nasosinusienne Les tumeurs bénignes et malignes Les épistaxis La 30/03/2009 pathologie du cavum nez-sinus 3/0 51 Le cavum Définition : c’est le rhinopharynx – Situé en arrière des 2 fosses nasales – Forme d’entonnoir dont le fond est représenté par les choanes La sémiologie est essentiellement « nasale » d’où son rattachement au cours nez et sinus 30/03/2009 nez-sinus 3/0 52 Le cavum Zone de passage aérien entre les fosses nasales en haut et l’oropharynx en bas Situé profondément dans la face en rapport – avec la base du crâne en haut – L’arc antérieur de l’atlas en arrière – Les espaces parapharyngés latéralement. 30/03/2009 nez-sinus 3/0 53 Le cavum 1 : choanes 2 : orifice tubaire 3 : bourrelet tubaire 4 : pli pharyngostaphylin 5 : fossette de Rosenmüller 6 : voile du palais 21 : plan du voile du palais 30/03/2009 nez-sinus 3/0 54 La pathologie du cavum La pathologie infectieuse – Rhinopharyngites aigues – Rhinopharyngites chroniques – Les végétations adénoïdes La pathologie tumorale – Bénigne – Maligne 30/03/2009 nez-sinus 3/0 55 La pathologie du cavum La rhinopharyngite aigue : Définition : – C’est l’infection aigue de l’amygdale pharyngée C’est le plus souvent une infection virale 30/03/2009 nez-sinus 3/0 56 La pathologie du cavum La rhinopharyngite aigue : Pathologie excessivement fréquente chez l’enfant C’est alors une maladie d’adaptation nécessaire à son développement immunitaire c’est le caractère compliqué , ou récidivant qui est un problème médical … 30/03/2009 nez-sinus 3/0 57 La pathologie du cavum Clinique de la rhinopharyngite aigue : – Fièvre modérée – Obstruction nasale – Rhinorhée antérieure et ou postérieure – Parfois gène à l’alimentation chez le petit enfant – Ganglions cervicaux – Absence d’autre cause à l’état fébrile – Absence de complication. 30/03/2009 nez-sinus 3/0 58 La pathologie du cavum Le diagnostic de la rhinopharyngite aigue : – Il est clinique +++ – Pas – Pas – Pas – Pas 30/03/2009 d’endoscopie de biologie de radiologie de prélèvements nez-sinus 3/0 59 La pathologie du cavum Le traitement de la rhinopharyngite aigue : – Il est symptomatique +++ – Pas d’antibiothérapie +++ – Lavages de nez – Traitement de la douleur – Traitement de l’élévation thermique excessive 30/03/2009 nez-sinus 3/0 60 La pathologie du cavum L’évolution de la rhinopharyngite aigue : – En l’absence de complication, évolution spontanée favorable en 3 à 8 jours. Les complications possibles : – Régionales : Adénite suppurée Ethmoïdite aigue Otites aigues , … 30/03/2009 nez-sinus 3/0 61 La pathologie du cavum …Les complications possibles : – Générales : Complications de la fièvre avec éventuellement des convulsions hyperthermique, déshydratation, etc.. Remarque : le traitement de la fièvre chez l’enfant n’est indiqué que : – si elle est mal supportée – ou chez les enfants à risque de convulsions hyperthermiques 30/03/2009 nez-sinus 3/0 62 La pathologie du cavum Les rhinopharyngites chroniques de l’adulte Clinique : – Rhinorhée postérieure – Sur restes de VA visibles dans le cavum – Muqueuse du cavum inflammatoire Facteurs étiologiques : – Terrain, – Tabac – Rgo 30/03/2009 nez-sinus 3/0 63 La pathologie du cavum Les rhinopharyngites récidivantes : Concernent les enfants Sont très souvent en rapport avec le problème des végétations adénoïdes Toujours rechercher les facteurs favorisants : – – – – – Allergie Tabagisme passif Vie en collectivité Déficit en fer, immuno-dépression RGO 30/03/2009 nez-sinus 3/0 64 La pathologie du cavum Les végétations adénoïdes : Définition : hypertrophie de l’amygdale pharyngée. Situation : sur la paroi postéro-supérieure du cavum 30/03/2009 nez-sinus 3/0 65 La pathologie du cavum Clinique des VA : – Rhinopharyngites répétées – Obstruction nasale chronique, respiration buccale – Rhinorhée chronique – Voix modifiée : rhinolalie fermée – Ronflements nocturnes – Toux chronique ++ – Otites récidivantes ou séro-muqeuses +++ – Ganglions cervicaux, etc.. 30/03/2009 nez-sinus 3/0 66 Les végétations adénoides 30/03/2009 nez-sinus 3/0 67 HYPERTROPHIE VEGETATIONS ADENOIDES • Proximité des orifices pharyngés de la trompe d’Eustache => stagnation mucus nasal … infections rhinopharyngées => obstruction nasale => mauvaise ventilation de l’OM 30/03/2009 nez-sinus 3/0 68 La pathologie du cavum Les végétations adénoides : Examen clinique : – L’examen régional à la recherche des signes indirects précédents +++ – Rhinoscopie antérieure – Rhinoscopie postérieure si possible +++ – Fibroscopie ++ – La radiographie du cavum +/- (non recommandée de façon systématique) 30/03/2009 nez-sinus 3/0 69 La pathologie du cavum 30/03/2009 nez-sinus 3/0 70 La pathologie du cavum Le traitement des végétations adénoïdes : – Surveillance simple : si la gène fonctionnelle est nulle ou modérée. – Adénoïdectomie : indiquée pour le confort de l’enfant et de la famille – L’indication est portée essentiellement sur un faisceau d’arguments cliniques et l’élimination des facteurs généraux responsables des rhinopharyngites récidivantes 30/03/2009 nez-sinus 3/0 71 La pathologie du cavum Le traitement des végétations adénoïdes : – L’adénoïdectomie n’est jamais obligatoire +++ – Les résultats ne seront pas toujours fonction du volume – Importance +++ de l’infection chronique 30/03/2009 nez-sinus 3/0 72 La pathologie du cavum L’adénoïdectomie : Geste simple, rapide (quelques secondes) Hospitalisation de jour Sous AG au bloc opératoire, avec une équipe complète : – Médecin anesthésiste+++ – Infirmière anesthésiste – Infirmière aide opératoire – Chirurgien ORL 30/03/2009 nez-sinus 3/0 73 La pathologie du cavum L’adénoïdectomie : La douleur post-opératoire est réduite à quelques minutes le plus souvent Le geste est banal +++, mais l’environnement technique et médical doit être complet +++ et attentif pour dépister les rares complications avant qu’elles ne mettent en jeu la vie des enfants 30/03/2009 nez-sinus 3/0 74 La pathologie du cavum Les résultats de l’adénoïdectomie : Réduction des rhinopharyngites récidivantes, des bronchites récidivantes Réduction des otites séreuses ou OMA récidivantes Amélioration du confort de l’enfant Réduction des complications et donc des besoins en antibiotiques 30/03/2009 nez-sinus 3/0 75 Adénoidectomie : les curettes 30/03/2009 nez-sinus 3/0 76 Adénoidectomie : anesthésie 30/03/2009 nez-sinus 3/0 77 Adénoidectomie : ouvre bouche 30/03/2009 nez-sinus 3/0 78 Adénoidectomie : curetage 30/03/2009 nez-sinus 3/0 79 Adénoidectomie : curetage (suite) 30/03/2009 nez-sinus 3/0 80 Adénoidectomie : massage du cavum 30/03/2009 nez-sinus 3/0 81 Adénoidectomie : réveil + aspiration 30/03/2009 nez-sinus 3/0 82 La pathologie du cavum Les tumeurs bénignes du cavum : – kystes du cavum – Fibrome naso-pharyngien – Les tumeurs des fosses nasales 30/03/2009 nez-sinus 3/0 83 Fibrome naso-pharyngien 30/03/2009 nez-sinus 3/0 84 Fibrome nasopharyngien Tumeur bénigne rare Insérée sur la partie supérieure de choanes Touche le jeune garçon à la puberté (1220 ans) Grave du fait de ses complications hémorragiques et de son extension possible à la base du crâne 30/03/2009 nez-sinus 3/0 85 Fibrome nasopharyngien Signes cliniques : – épistaxis à répétition – Obstruction nasale Examen clinique : Tumeur violacée hypervascularisée du cavum 30/03/2009 nez-sinus 3/0 86 Fibrome nasopharyngien Conduite à tenir : PAS DE BIOPSIE +++ Bilan scanner et IRM recherchant les extensions profondes – à la base du crâne – À la fosse infra temporale 30/03/2009 nez-sinus 3/0 87 Fibrome nasopharyngien Conduite à tenir : Organisation du traitement en milieu adapté +++ Artériographie et embolisation préopératoire Intervention par les voies naturelles et souvent un abord transfacial dans les 48 heures qui suivent l’embolisation. 30/03/2009 nez-sinus 3/0 88 Fibrome nasopharyngien Complications : Atteintes ophtalmologiques possibles Risque de récidive justifiant une surveillance post OP attentive. 30/03/2009 nez-sinus 3/0 89 Polype de antro-choanal de Killian 30/03/2009 nez-sinus 3/0 90 Polype de antro-choanal de Killian Symptômes : obstruction nasale chronique Uni puis bilatérale. Traitement chirurgical emportant la base d’implantation du polype dans le sinus maxillaire +++ Surveillance post OP importante (risque de récidives) 30/03/2009 nez-sinus 3/0 91 La pathologie du cavum Les tumeurs malignes du cavum : UCNT : Undifferentiated carcinoma of the nasopharynx Cancers épidermoides +/- différenciés Cylindromes Lymphomes malins non hodgkiniens Etc.. 30/03/2009 nez-sinus 3/0 92 La pathologie du cavum Les tumeurs malignes du cavum : Exemple du carcinome indifférencié Fréquence variable selon les populations : – Asie du sud – Maghreb Touche les sujets jeunes, hommes surtout Pas de tabac, ni d’alcool Infection virale (Ebstein Barr) +++ 30/03/2009 nez-sinus 3/0 93 carcinome indifférencié du cavum Clinique : Signes banals, tardifs, trompeurs+++ Y penser si le terrain s’y prète Céphalées, obstruction nasale, épistaxis récidivantes Adénopathies cervicales Atteinte des nerfs crâniens Otite séro-muqueuse +++ … 30/03/2009 nez-sinus 3/0 94 carcinome indifférencié du cavum Examen clinique : Rhinoscopie postérieure : ulcération et / ou tumeur Les signes de l’extension régionale à rechercher +++ Recherche de signes de métastases 30/03/2009 nez-sinus 3/0 95 carcinome indifférencié du cavum Examens complémentaires : Scanner et IRM Biopsie RX thorax, pulmonaire Échographie abdominale Scintigraphie osseuse 30/03/2009 nez-sinus 3/0 96 carcinome indifférencié du cavum (TNM) Tx T0 Tis La tumeur primitive ne peut être évaluée Pas de tumeur décelable Carcinome in situ T1 T2 Tumeur limitée à un seul site du nasopharynx Extension tumorale aux tissus mous de l’oropharynx et/ou à la fosse nasale sans extension parapharyngée avec extension parapharyngée Invasion tumorale des structures osseuses et/ou des sinus maxillaires Tumeur avec extension intracrânienne et/ou atteinte des nerfs crâniens, de la fosse soustemporale, denez-sinus l’hypopharynx ou de l’orbite 97 3/0 T2a T2b T3 T4 30/03/2009 carcinome indifférencié du cavum (TNM) Nx Les adénopathies régionales ne peuvent être évaluées N0 Pas d’adénopathie régionale métastatique N1 Adénopathie(s) métastatique(s) unilatérale(s), < ou égale à 6 cm dans la plus grande dimension, au dessus du creux sus-claviculaire (NB : les adénopathies situées sur la ligne médiane sont considérées comme homolatérales) N2 Adénopathies métastiques bilatérales,< ou égale à 6 cm dans la plus grande dimension, au dessus des creux sus-claviculaires N3 Adénopathie(s) métastatique(s) : N3a > 6 cm N3b au niveau du creux sus-claviculaire 30/03/2009 nez-sinus 3/0 98 carcinome indifférencié du cavum (TNM) Mx Renseignements insuffisants pour classer des métastases à distance M0 Pas de métastases à distance M1 Présence de métastase(s) à distance 30/03/2009 nez-sinus 3/0 99 carcinome indifférencié du cavum (T3) scanner 30/03/2009 nez-sinus 3/0 100 carcinome indifférencié du cavum (T3) scanner 30/03/2009 nez-sinus 3/0 101 carcinome indifférencié du cavum traitement : Fait appel à la radio-chimiothérapie selon des protocoles adaptés au stade de la maladie Assez bonne sensibilité au traitement Chirurgie en général que pour les reliquats ganglionnaires. 30/03/2009 nez-sinus 3/0 102 carcinome indifférencié du cavum EVOLUTION – – – – : Récidives locales +++ Récidives ganglionnaires Métastases : os, poumons, foie Survie 40 % à 3 ans, 30 % à 5 ans. 30/03/2009 nez-sinus 3/0 103 La pathologie du cavum Les tumeurs malignes du cavum : Lymphome malin non hodgkinien 30/03/2009 nez-sinus 3/0 104 Orientation diagnostique devant une OBSTRUCTION NASALE (1) • Hypertrophie de la muqueuse : rhinites, sinusites • Déformation : pyramide, cloison, cornets • Contenu anormal : polypose, tumeurs 30/03/2009 nez-sinus 3/0 105 Orientation diagnostique devant une OBSTRUCTION NASALE (2) • NNé : atrésie des choanes • Nourisson : tumeurs Kystes dysembryoplasique, gliome … • Enfant : Hypertrophie VA, corps étrangers 30/03/2009 nez-sinus 3/0 106 VOCABULAIRE . . . . . . . Septoplastie Rhinoplastie Septo-rhinoplasie Turbinectomie inférieure bilatérale Méatotomie moyenne Ethmoïdectomie Ponction de sinus : drain de Lemoyne drain d’Albertini . Réduction de fracture des OPN . Voie Para-Latéro-Nasale. 30/03/2009 nez-sinus 3/0 107 Conclusion : Chapitre complexe sur le plan anatomique, mais aussi comme toujours en ORL couvrant aussi bien des pathologies médicales que chirurgicales et ouvrant un très vaste éventail de pathologies. FIN 30/03/2009 nez-sinus 3/0 108