Infections à herpes virus, VZV et CMV

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Infections à herpès, VZV et à
CMV
Juliette Pavie
Généralités
Généralités
• Ce sont des virus à ADN de poids
moléculaire élevé (150 à 230.000 paires
de bases), codant donc un grand nombre
de protéines (une centaine). Ils ont une
capside icosaédrique faite sur le même
modèle (162 capsomères, à titre indicatif).
Généralités
• Il s’agit le plus souvent de réactivation
d’une infection latente
• Virus à ADN de la famille des herpes
viridae
Infection à herpès
• Due au virus de la famille herpes viridae, de type
HSV 1 et HSV2
• Infection extrêmement fréquente au cours de
l’infection par le VIH
• Infection par HSV2 augmente le risque de
transmission du VIH
• Survient à tous les stades de l’immunodépression
• Mais manifestations cliniques peuvent varier en
fonction du nombre de CD4 avec des formes
volontiers chroniques chez les patients les plus
immunodéprimés
Infection à herpès : Clinique
• Eruption vésiculeuse de la peau et des muqueuses,
évoluant vers des lésions crouteuses
• Localisations génitales ou anales sont les plus fréquentes
• Peut parfois être chronique sous forme d’ulcération ou
pseudo tumoral ou nécrotique, extensif, multiple en cas
d’immunodépression
• Parfois localisation de la peau glabre
• Localisation digestive, surtout au niveau œsophagien
sous la forme d’ulcérations polycycliques, superficielles
ou plus rarement longitudinales. Associée dans 30 à40 %
des cas à une atteinte oropharyngée
• Peut exister des infections à herpès résistant à l’aciclovir,
surtout chez les patients les plus mmunodéprimés
Infection à herpès
Infection à herpès
Herpès génital
Infection à herpès
• Traitement
• Antiseptiques locaux pour prévenir risque de surinfection
bactérienne
• Aciclovir per os : 200 mgx5/jour pendant 8 jours
• Si forme sévère ou patient très immunodéprimé :
Aciclovir IV 5 à 10 mg/kg/8 heures
• Prophylaxie secondaire si récidive >4 à 6 épisodes /an à
la même posologie
• En cas de résistance à l’aciclovir, possibilité d’utiliser
foscarnet 120 mg/kg/jour en 2 à 3 perfusions en
surveillant la fonction rénale et en associant une
hyperhydratation par sérum physiologique
Infection à VZV
• Due au virus varicelle zona
• Incidence 15 à 16 fois plus élevée que dans
population générale
• Peut survenir à n’importe quel stade de
l’évolution
• Tout zona survenant chez une personne de
moins de 60 ans doit faire pratiquer une
sérologie VIH.
• Fréquence augmentée dans les semaines
suivant l’initiation du traitement anti rétroviral?
Infection à VZV
• Clinique : Eruption vésiculo papuleuse,
unilatéralemétamérique, prurigineuse avec évolution
crouteuse, plusieurs éléments d’âge différents. Souvent
douloureuse avant même l’éruption
• Chez le patient immunodéprimé, plus souvent
multimétamérique, l’évolution peut être nécrosante
• Complications peuvent survenir surtout si CD4<200/mm3
ou zona ophtalmique: neurologique (myélite, méningite,
encéphalite, vascularite cérébrale), nécrose rétinienne,
atteinte de la cornée
Infection à VZV
Infection à VZV
Infection à VZV
• Traitement :
• Soins locaux : Antiseptiques pour prévenir
risque de surinfection bactérienne
• Aciclovir per os 800 mgx5/jour ou 10mg/kg/8 h
chez l’enfant
• Si zona disséminée, ophtalmique ou
malabsortion digestive:
Aciclovir IV : 10 mg/kg/8 heures pendant 10 jours
• Surveillance de la fonction rénale++
Infection à CMV
• Due à une réactivation d’une infection
ancienne
• Très liée au nombre de CD4, toujours
<100/mm3, généralement CD4<50/mm3
• Manifestations viscérales multiples, souvent
précédées par une période assez longue
de virémie CMV
Infection à CMV
•
•
•
•
Rétinite :
Atteinte viscérale la plus fréquente (80% des cas)
se manifeste par un flou visuel, un voile.
Fond d’œil systématique chez les patients
présentant moins de 100 CD4 permet un dépistage
plus précoce et diminue ainsi les séquelles
fonctionnelles
• FO : Plage blanchâtre granuleuse, hémorragiques,
souvent centrées par un vaisseau, progression
centrifuge
Infection à CMV
Infection à CMV
• Atteinte digestive
• 2ème localisation la plus fréquente après atteinte oculaire
• Oesophagite et gastrite se manifestent par des douleurs
rétrosternales ou épigastriques, dysphagie, nausée et
vomissement, FOGD : ulcération le plus souvent unique,
de grande taille, à bords nets
• Colite ou rectite : douleurs abdominales, diarrhée,
altération de l’état général, fièvre (inconstante)
• Diagnostic : histologique avec la présence d’inclusions
intranucléaires ou intracytoplasmiques
Infection à CMV
• Atteinte neurologique
• Plus rare
• Encéphalite :Apparition subaigüe de trouble cognitifs, et de la
conscience, atteinte paires crâniennes souvent associée à d’autres
atteintes viscérales du CMV (rétinite++), fièvre dans 40% des cas
• Myélite, Myéloradiculite : Troubles moteurs ou sensitifs des
membres infèrieurs, troubles sphinctériens
• Ponction lombaire : Hypercellularité le plus souvent lymphocytaire
mais parfois à PNN, hyperprotéinorachie modérée
PCR CMV positive dans le lcr.
TDM/ IRM cérébrale : dilatation ventriculaire et un réhaussement
après injection de produit de contraste des contours ventriculaires
Infection à CMV
Infection à CMV
• Traitement
• Ganciclovir IV 5mg/kgx2/jour pendant 3 à
6 semaines en fonction de la réponse
clinique et de l’atteinte initiale (plus long
pour atteinte neurologique)
• Puis traitement d’entretien à demi dose
lors des atteintes rétiniennes ou
neurologiques
• Surveillance hématologique ++
Infection à CMV
• Autres alternatives
• Foscarnet (90 mg/kgx2/)j cidofovir (5 mg/kg/semaine) avec
hyperhydratation par sérum physiologique
• Toxicité rénale avec tubulopathie (creat, phos, ca)
• Pas d’indication à une prophylasie primaire mais Dépistage
de la rétinite par FO systématique et intérêt de la PCR CMV
dans le sang
• Arrêt de la prophylaxie secondaire si CD4>100-150/mm3
depuis au moins 6 mois avec surveillance régulière du FO
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