InsuffisanceRespiAigue_2008

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Insuffisance respiratoire aigue
Dr IDELCADI Mastafa 17 Juin 2008
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Anatomie et physiologie de
l’appareil respiratoire
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Définition de l’IRA
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L’IRA est une altération des échanges gazeux du
fait d’une défaillance dans le système respiratoire
qui entraîne une baisse anormale et grave de la
PaO² = hypoxémie.
En général, le PaO² est inférieur à 60mmHg, par
contre la PaCO² peut être N,  ou 
L’IRA survient, en principe, chez un sujet à
poumon normal. Elle peut survenir néanmoins
sur poumon pathologique
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Définition
L’IRA est une urgence médicale mettant en
jeu à court terme le pronostic vital, ce qui
impose un diagnostic et un traitement
rapide
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Présentation générale
Diagnostic positif
Tri-syndrome évocateur
 Signes de gravité immédiate
 Diagnostic étiologique
 Examens complémentaires
 Conduite à tenir

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Diagnostic positif
Le tableau clinique est relativement
univoque et indépendant de la cause.
 Les signes sont dus essentiellement à
l’hypoxémie, parfois associés à ceux de
l’hypercapnie.
 Le tri-syndrome évocateur:
Respiratoire,
Cardiovasculaire,
Neurologique

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Le syndrome respiratoire
Dyspnée
 Signes d’hypoxie: cyanose (absente si
anémie)
 Signes d’hypercapnie: +/- absents,
sueurs,…
 L’examen clinique: déformation,
emphysème sous cut, tirage
 Autres éléments: encombrement,…

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Le syndrome cardiovasculaire
Tachycardie, tachyarythmie ou
extrasystole ventriculaire
 La bradycardie est un signe de gravité
 Troubles tensionnels à type:
HTA « hypercapnie »
Hypotension « s.gravité »

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Syndrome neurologique
«Encéphalopathie respiratoire»
Mouvements anormaux: myoclonie ou
astérixis
 Troubles de l’humeur: agitation, anxiété,
confusion
 Trouble de la vigilance: somnolence,
torpeur, voire coma

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Signes de gravité immédiate 1
Cyanose des extrémités et de la face, voire
pâleur
 Signes de lutte:
-Tirage nasal ou trachéal, contraction
des SCM, dépression des muscles
inspiratoires des muscles intercostaux.
-Respiration abdominale.
-Difficultés de parler.

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Signes de gravité immédiate 2
Bradypnée inspiratoire ou expiratoire,
maximum apnée.
 Bradyarythmie, tendance au collapsus, état
de choc.
 Etat d’agitation ou coma.
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Ces signes imposent une
prise en charge immédiate
L’ARRÊT CARDIAQUE N’EST
PAS LOIN
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Diagnostic étiologique
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IRA de cause neurologique 1
Le coma,  l’étiologie: TC, AVC, IMV…
 Atteinte de la moelle cervicale: fracture,…
 Polyradiculonévrite: polio,
 Atteinte de la jonction neuro-musculaire:
myasthénie, curare…

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IRA de cause neurologique 2
Dans ces cas il y’a association de:
- Dépression des centres respiratoires.
- Obstruction des voies aériennes
supérieurs.
- Encombrement trachéo-bronchique.
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IRA par atteinte de la paroi
thoracique
Traumatisme thoracique: fracture de cotes
ou volet costal, contusion pulmonaire
 Atteinte de la plèvre:PNO suffocant,
hémothorax, épanchement pleural
liquidien.

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IRA par obstacle des voies
aériennes supérieures
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Obstacles laryngés: dyspnée inspiratoire
Les dyspnées inspiratoires ont 3 étiologies :
Corps Étranger
Infection du Larynx (fièvre), ou épiglottite
Tumeur ORL devenue obstructive
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IRA par obstacle des voies
aériennes supérieures

Obstacles trachéaux ou des bronches
souches: dyspnée en deux temps.

Obstacles bronchiques ou bronchiolaires:
bradypnée expiratoire
– Asthme ou asthme aigu grave
– BPCO en poussée aigue ou en décompensation.
– Bronchiolite chez le nourrisson
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IRA par atteinte du parenchyme
pulmonaire
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OAP Cardiogénique :
 Insuffisance ventriculaire gauche
 Rétrécissement mitral (tble du rythme)
OAP lésionnel :
 Sd de Mendelsson, embolie graisseuse
 Noyade
 Toxique ( CO, Chlore, alcool, héroïne)
 Septicémie, pancréatite aiguë,….le stade grave est le SDRA
OAP neurogène :
 Traumatisme Crânien, hémorragie cérébrale, HTIC
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IRA par atteinte du parenchyme
pulmonaire

Infection parenchymateuse:

Atteinte vasculaire pulmonaire: embolie pulmonaire
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Examens complementaires
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
NE PAS ATTENDRE LES RÉSULTATS POUR
DÉMARRER LE TRAITEMENT CE SERA
TROP TARD!!!
GDS:
PaO² < 60 mm Hg,
PaCO² élevée ou normale, voire abaissée
PH: acidose respiratoire, parfois mixte
Radio pulmonaire
NFS, Ionogramme sanguin, bilan de l’hémostase
ECG….
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CAT devant une dyspnée
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Position semi-assise
LVA
Apport d’oxygène à 6 l/min (2 l/min si IRC)
Vérification de la TA, SpO2, Pouls
SI DETRESSE RESPIRATOIRE :
– O2 au Masque Haute Concentration (9 l/min
minimum)
– Voie veineuse périphérique avec G5%
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CAT devant une inhalation de CE
dyspnée typiquement inspiratoire à début brutal, au moment
du repas (ou en jouant, pour les enfants)
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Pas de désosbstruction aux doigts
Aspiration buccale avec sonde > CH18 si disponible
Manoeuvre de Heimlich
O2 à 9 l/min au MHC, en position 1/2 assise
Voie veineuse périphérique avec G5%
Vérifier Pouls,TA, SpO2
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CAT devant une crise d’asthme
bradypnée expiratoire sifflante chez un asthmatique connu.
 FV < 12 par min.
 position 1/2 assise
 Apports d’oxygène
 Masque nébuliseur à 6 l/min avec soluté NaCl 0,9% :
 Salbutamol 5 mg (Ventoline°)
 bromure d’ipratropium 0,5 mg (Atrovent°)
 Voie veineuse périphérique avec G5%
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Traitement médical
de la crise d’asthme
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Nébulisation de bêta-mimétiques :
– Salbutamol + bromure d’ipratropium
– Débit O2 à 6l/min, le patient respire normalement le
nébulisat. pendant 10 min
Relais ou renfort I.V. :
– Salbutamol° I.V. (P.S.E.) 0,5 - 1mg/h et maximum 58 mg/h : effet tachycardisant ! => surveiller FC
Adrénaline° en cas d’échec des béta-mimétiques.
Corticoïdes systématiques et rapidement , voie I.V.
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Oedème Aigu du Poumon
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Début typiquement au petit matin.
Dyspnée avec râles auscultatoires crépitants
(râles pulmonaires “humides”).
Possible expectoration rose saumon typique
Il peut compliquer une pathologie sous-jacente
(IDM)
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CAT devant un OAP
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Position 1/2 assise
Oxygénothérapie aux lunettes à 6/mn (9 L/mn au MHC si
détresse respir.)
Monitorage pouls, TA, SpO2
Electrocardiogramme 17 dérivations (hyperdroites et
hypergauches).
rechercher une douleur thoracique (origine ischémique).
vérifier régularité du pouls
le traitement est dépendant de l’étiologie.
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Bases du traitement de l’OAP

Oxygénothérapie à 9 l/mn minimum

diminution de la Pré-charge : donc du Retour Veineux,
diurétique, trinitrine

diminution de la Post-charge :donc de la Pression
Artérielle, dobutamine…
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Dr IDELCADI Mastafa 14 Mai 2007
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décompensation d’une Insuffisance
Respiratoire Chronique
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Gaz du sang : Hypoxie et Hypercapnie chronique en air
ambiant.
Parfois O2 à domicile a 2 l/mn aux lunettes;
1er cause de décompensation : la surinfection
pulmonaire.
L’IRC hyperventile si la PaO2 diminue et non pas si la
PCO2 augmente comme cela est le cas chez le sujet sain,
d’où le danger si l’on apporte trop d’O2 => perte de la
stimulation respiratoire.
ATTENTION : La détresse respiratoire impose de l’O2 à
fort débit !
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LE MATÉRIEL
D’OXYGÉNOTHÉRAPIE
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Oxygénothérapie
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L’Oxygène.
Sonde nasale à oxygène
Masque à Haute Concentration
Masque Nébuliseur
Ballon Auto-Remplisseur à Valve Unidirectionnelle
Matériel d’aspiration
Plateau d’Intubation
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l’oxygène
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La Fraction Inspirée en O2 : => FiO2 = 21% (dans l’air)

Dans le sang :
 O2 dissous
 O2 combiné à l’hémoglobine

si toute l’hémoglobine est saturée en O2 : SaO2 = 100%

d’autres molécules peuvent prendre la place de l’oxygène
sur l’hémoglobine et empêcher son transport : CO
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La surveillance du patient :
Le monitorage
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Matériel de monitorage

Oxymètre de pouls : il permet de mesurer grâce à
une absorption infra-rouge, le taux de saturation de
l’hémoglobine en oxygène, grâce à un capteur digital ou
frontal.


Peak-Flow : il permet de mesurer le débit expiratoire
de pointe : DEP, permettant d’apprécier le degrés de
gravité d’une crise d’asthme en fonction de sa variation
plus que de sa valeur instantanée.
Scope, Tensiomètre automatique, …
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La fiabilité de la SpO2

Fausses valeurs :
– Basses :
 Etat de choc, vasoconstricteurs, hypodébit
 hémoglobines anormales
 vernis à ongles
 SpO2 < 70% : valeurs peu fiables en dessous de
cette valeur.
– Hautes :
 interférences lumineuses
 agitation et tremblements
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Les gestes techniques

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
Poser une sonde nasale
Faire une aspiration trachéale
Aider une intubation trachéale
La Manoeuvre de Heimlich
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Résumé
Urgence médicale par excellence
 Manœuvres de réanimation standards

– O2, PLS, LVAS, RCP
Si corps étranger HEIMLICH
 Si décompensation aigue d’une IRC:
infection,….

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Questions-Réponses
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