Synthèse des recommandations

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Synthèse des recommandations
Pr Philipe Hofliger
Dr David DARMON
Les recommandations
• La Haute Autorité de Santé :
– Stratégies thérapeutiques d'aide au sevrage tabagique :
efficacité, efficience et prise en charge financière (2007)
– l’Aide au sevrage tabagique (2004)
– Repérage des fumeurs et initiation du sevrage tabagique
(2004)
• L’AFSSAPS :
• «Les stratégies thérapeutiques médicamenteuses et
non-médicamenteuses de l'aide à l'arrêt du tabac»
(2003)
Autres recommandations
francophones
• SSMG- société scientifique de médecine générale:
– Arrêter de fumer
http://www.ssmg.be/new/files/RBP_Tabac.pdf
• Infobanque AMC (Canada):
– Le rôle du médecin dans la prévention du tabagisme
2005 http://www.cps.ca/francais/enonces/PP/pp01-01.pdf
– Le tabagisme et les adolescents : Ce que tu devrais savoir
2003http://www.soinsdenosenfants.cps.ca/adolescents/Tabagis
meAdolescents.htm
– Le tabagisme et votre enfant : Ce que les parents devraient
2001http://www.soinsdenosenfants.cps.ca/santegenerale/Taba
gisme.htm
1. Conseil minimal(Grade A)
Le conseil minimal, qui consiste à indiquer au fumeur que l'arrêt est bénéfique pour
sa santé, augmente le nombre de fumeurs qui s'arrêtent pour une durée d'au moins
6 mois.
2. Questionnaire de Fagerström (Grade A)
Son utilisation est recommandée. Ses résultats guident le choix du traitement.
3. Interrogatoire et examen clinique (Accord Pro)
Les mesures de la pression artérielle et du débit expiratoire de pointe doivent être
systématiques.
4. Examens biologiques (Accord Pro)
La mesure du CO expiré ou le dosage de la cotinine (principal métabolite de la
nicotine) urinaire et plasmatique permet de vérifier l'abstinence d'un sujet. Ces
examens prendront leur importance dans le suivi ultérieur.
5. Prise de poids
L'arrêt du tabac est souvent suivi d'une prise de poids de 2 à 4 kg (> 10 kg dans
10 % des cas). Un encouragement psychologique pour valoriser l'image corporelle
et promouvoir l'activité physique augmente les chances de succès du sevrage. Les
substituts nicotiniques et le bupropion retarde la prise de poids.
6. Troubles psychiques (Accord Pro)
Le sevrage ne doit être envisagé que lorsque l'état psychique du patient est
stable.
7. Addictions associées (Accord Pro)
Rechercher : OH, cannabis, anxiolytiques, antidépresseurs, etc. Elles diminuent
les chances de succès du sevrage. Le MG est le 1er thérapeute pour les sevrages.
En cas d'échec diriger, si possible, vers un centre d'addictologie.
8. Prévention des rechutes
Un suivi des patients sevrés s'impose pendant au moins 6 mois. (Grade A )L'analyse
des causes de la rechute permet d'adapter la stratégie de prévention. (Accord Pro)
Outils pour la pratique
CONSEIL MINIMAL
En pratique, poser à chaque patient qui consulte deux questions :
« Fumez-vous ? » puis « Voulez vous arrêter de fumer ? »
Si la réponse à la deuxième question est oui, il convient de proposer la
brochure « j’arrête de fumer ».
Si la réponse est non, saisissez chaque occasion pour en reparler avec
votre patient, sans le culpabiliser, sa décision d’essayer d’arrêter de
fumer viendra peut-être plus tard.
Ces deux questions posées par un médecin doublent le taux de succès à l’arrêt, après un an, par rapport à l’arrêt
spontané dans un groupe témoin [1].
[1] Slama K et al. Effectiveness of minimal intervention by general practitioners with their smoking patient: a
randomised, controlled trial in France. Tob Control 1995 ; 4 : 162-9.
CONSEILS AUX PATIENTS
•Le tabac augmente le risque de survenue d'une maladie cardiovasculaire (artérite,
accident vasculaire, infarctus du myocarde, etc.) ou d'un cancer (du poumon, mais
aussi de la langue, de la gorge, de l'oesophage et de la vessie). Il est directement
responsable de la bronchite chronique et de l'insuffisance respiratoire chronique. Il
est dangereux chez la femme enceinte.
• Différentes aides au sevrage permettent d'envisager plus sereinement l'arrêt de la
consommation de tabac, en prévenant le risque de prise de poids et les divers
symptômes (humeur dépressive, anxiété, difficulté de concentration, etc.) liés à
l'arrêt du tabac.
• L'utilisation de substituts nicotiniques dans les lieux dans lesquels il est interdit de
fumer (abstinence temporaire) peut constituer une aide à la prise en charge.
Une plate-forme téléphonique (0825 309 310) et de nombreux sites proposent des
compléments d'information sur le sevrage tabagique : www.tabac-info-service.fr ,
www.tabac.gouv.fr, www.inpes.sante.fr, www.oft-asso.fr, www.ligue-cancer.asso.net ,
www.cnct.org .
La démarche éducative
•
consiste dans l’accompagnement, en plusieurs étapes:
– L’information est centrée sur les contenus scientifiques, les données actuelles de la science.
– Le conseil est centré sur celui qui le délivre, autrement dit le médecin, qui va dire ce qu’il
pense être bon pour le patient.
– L’éducation est, quant à elle, centrée sur le patient ou plus précisément sur la relation entre le
médecin et le patient.
•
Il s’agit d’un acte d’accompagnement: le patient doit faire son propre choix, en
toute connaissance de cause, et accompagné dans ce choix par le médecin.
"Tabac : Ouvrons le dialogue »
L’objectif de cet outil est d’aider le médecin à mener une démarche d’éducation
pour la santé auprès de ses patients fumeurs, en trois étapes:
– D’abord, ouvrir le dialogue.
– Ensuite, si le patient le souhaite, on l’aide à faire le point sur son usage du tabac
– Construction d’un projet d’arrêt avec accompagnement tout au long du sevrage.
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