est distingué dans G,I∩V={1G}, et V I est un sous-groupe de Gcontentant
strictement V. Donc |V I|>4et |V I|doit diviser 8, donc V I =Get G'
V×I'Z2×Z2×Z2.
Il nous reste le cas où Ga un élément hd’ordre 4. Posons H=hhi ' Z4.
S’il existe un g∈G\Hd’ordre 2, alors K=hgi ' Z2est distingué dans G,
H∩K={1G}et HK est un sous-groupe de Gd’ordre >4, donc HK =G, et
G'H×K'Z4×Z2. Il nous resta à trouver un tel g. Soit donc x∈G\H, et
supposons que xsoit d’ordre 4. Alors x2est d’ordre 2. Si x26∈ H, nous posons
g=x2et nous avons terminé. Si x2∈H, alors x2=h2et dans ce cas posons
g=xh. Alors, g2= (xh)2=xhxh =x2h2=h4=x4= 1G, donc gest d’ordre
2. D’autre part, g6∈ Hpuisque si g=hj, on aurait x=hj−1∈H, mais x6∈ H.
Ces trois classes d’isomorphisme sont évidemment distinctes car dans la pre-
mière il y a un élément d’ordre 8 qui est absent dans les deux autres et dans la
dernière il y a un élément d’ordre 4 qui n’est pas présent dans la deuxième.
Exercice 2. Si nest un nombre entier strictement positif on définit le groupe
diédral de degré ncomme
Dn=hx, y |xn=y2= 1, yx =x−1yi.
(i) Prouver que tout sous-groupe d’un groupe diédral est un groupe diédral
ou cyclique.
Soit maintenant πle plan euclidien, Mle groupe des isométries de π, et soient
respectivement T⊂πet R⊂πun triangle isocèle et un rectangle. Posons
GT:= {m∈M|m(T) = T},et GR:= {m∈M|m(R) = R}.
(ii) Prouver que GTet GRsont des sous-groupes finis de M.
(iii) Déterminer les possibles classes d’isomorphisme pour GTet GR.
(iv) Pour chacun des deux groupes GTet GR, choisir de façon appropriée une
origine et un système de coordonnées, et écrire explicitement les éléments
de ces groupes sous forme matricielle.
(v) Donner un exemple d’un sous-ensemble non vide S⊂πdont le groupe
des symétries est trivial.
(vi) Donner, pour tout entier strictement positif n, un exemple d’un sous-
ensemble non vide Qn⊂πqui ne soit pas isométrique à un polygone
régulier à ncôtés et dont le groupe des symétries est isomorphe à Dn.
Solution. Tout groupe diédral peut être réalisé comme sous-groupe du groupe
des isométries du plan euclidien (par définition...). Donc, un sous-groupe d’un
groupe diédral est, en particulier, un sous-groupe fini du groupe des isométries
du plan euclidien. Mais alors il est isomorphe à un groupe cyclique ou diédral.
On va numéroter les sommets de Tet de Ren sens horaire avec les nombres
respectivement de 1à3et de 1à4(pour Ton va placer 1sur le sommet dont
l’angle n’est pas forcement égal aux deux autres). Ceci permet de construire deux
homomorphismes ϕT:GT→S3et ϕT:GR→S4, définis de façon évidente.
Ces deux homomorphismes sont injectifs : si trois sommets sont fixés, puisque
ils ne sont pas alignés, l’isométrie qui les fixe doit être nécessairement l’identité,
car toute isométrie est déterminée par les valeurs sur trois points non alignés.
En particulier, GTet GRsont d’ordre fini. Ils sont clairement des sous-groupes.
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