GRF dyslexie                                                                                                                                                                  IUFM d'Alsace 2004/06  
F 07 Annexe Français,  Béatrice Muller et Corinne Neuhart
Le recentrage en fin de séance associé aux stratégies mnésiques
Pour « stocker » des informations à long terme, lutter contre leur « oubli »1 naturel dès la fin 
de  la séance, il est essentiel de permettre un bon « encodage » de la part de l’élève. 
L’encodage   vise   à   donner   sens   aux   informations   à   remémorer.   De   la   profondeur  de 
l’organisation des données, dépendra l’efficacité de la « récupération ». 
D’où   la   nécessité   d’une   présentation   multi-épisodiques  de   la   notion   à  retenir   par  des 
rappels réguliers en cours de séance sous des formes variées à partir d’exemples précis, de 
métaphores, de stratégies mnémotechniques…
Le bilan rédigé du cours permettra à l’élève de revenir sur ce qu’il n’a pas eu le temps de 
traiter pleinement dans la mémoire à court terme.
Au préalable, en fin  de séance, on peut ranger les affaires  quelques minutes avant la 
sonnerie et demander ensuite aux élèves de rappeler les éléments essentiels du jour : cette 
phase   de   recentrage   contribue   aussi   à   un   bon   encodage   des   informations.   Elle   sera 
d’autant plus puissante que les élèves vont utiliser des stratégies mnésiques.
Voici trois exemples de recentrage élaborés avec les élèves et adoptés en 6e et 5e.
Retenir les éléments importants 
de la situation d'énonciation
Dans   un   récit  ancré   (lettre,   message,  carnet  de  bord),  comment  retenir  les   éléments 
importants de la situation d'énonciation ?
Certains élèves ont utilisé une stratégie mnémotechnique qui reprend les initiales des cinq 
points à retenir 2:
Qui  à Qui  Où  Quand  Pourquoi : le QQOQP définit la situation d’énonciation.
D’autres ont associé une image, celle de la main, au code linguistique.
Le reste de l’année, le simple fait d’agiter la main en classe en guise de « rappel indicé » 
permet à tous les élèves de retrouver les questions primordiales pour toute étude de récit.
1Voir graphique page 3 : La courbe d'oubli de Hermann Hebbinghaus établit qu'après une séance de lecture d'une 
heure, on a déjà oublié de 50 à 80 % des informations qu'on a lues le lendemain ; entre 85 et 90 % sept jours plus tard, et 
environ 97 % après un mois.
2A  ce  stade de l’année,  la 6e  question relative   aux informations essentielles, la  question  « comment «   du QQCOQP 
traditionnel, n’est pas retenue en raison d’une exploitation faible en classe.
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Académie de Strasbourg, Groupe recherche formation
Accompagner  des  élèves  dyslexiques  au  sein  d’une  classe  hétérogène
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