III Examens paracliniques
Le diagnostic ne peut être confirmé que sur les résultats
d’un examen neuropathologique post-mortem. Devant le
risque de diagnostic par excès du vivant du malade, il est
nécessaire d’obtenir une autopsie pour chaque patient
suspect de MCJ.
La suspicion clinique de MCJ sera renforcée par les
examens complémentaires suivants :
- ponction lombaire, recherche du couple : protéine
14.3.3/néoptérine
- examen génétique : étude du polymorphisme du codon
129,
- EEG : tracé typique comprenant des ondes bi- ou
triphasiques généralisées pseudopériodiques,
- IRM (FLAIR, diffusion) hypersignal cortical et/ou des
noyaux gris centraux.
Pour le diagnostic du nouveau variant :
- Amygdalectomie : détection de la protéine PrP
pathologique (PrPsc),
- IRM : hypersignaux T2 bilatéraux des pulvinars,
- EEG : pas d’anomalie EEG typique de la MCJ
sporadique.
IV Information
Patient potentiellement exposé :
L’information des patients exposés à un matériel utilisé
chez des patients ultérieurement suspectés ou reconnus
atteints d’une ESST ne s’impose pas, le risque de
transmission n’étant pas scientifiquement démontré à ce
jour et aucun traitement n’étant disponible. Cependant,
un système de traçabilité doit permettre de retrouver ces
personnes exposées afin d’être en mesure de les prévenir
si le risque se concrétisait.
Patient suspect ou atteint de MCJ :
Il est recommandé qu’une convergence très forte
d’arguments soit obtenue pour annoncer la probabilité du
diagnostic. S’agissant d’une maladie fatale, le médecin
devra s’assurer que le patient n’a pas exprimé le souhait
de ne pas informer ses proches.
Surveillance épidémiologique :
Les suspicions d’ESST sont soumises à notification
obligatoire à l’autorité sanitaire.
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Exemple de questionnaire de dépistage
pour les patients à risque de transmission de la
maladie de Creutzfeldt-Jakob
Etiquette ou identification du patient
Nom et prénom du médecin………………..……………..
Date et signature du médecin……………………….…….
1- Recherche de facteur de risque dans les antécédents
A votre connaissance, le patient a-t-il des antécédents :
• De traitement par hormone de croissance extractive avant
1988 oui ο non ο ne sait pas ο
• D’un cas de MCJ dans sa famille proche (parents, fratrie)
oui ο non ο ne sait pas ο
• D’intervention du cerveau ou de la colonne vertébrale à
l’exception des interventions réalisées en France à partir du
1er janvier 1995
oui ο non ο ne sait pas ο
Si une réponse est positive, mise en place de la procédure
renforcée pour le traitement des dispositifs médicaux utilisés
lors d’un acte à risque.
2- Existence de signes évocateurs de la maladie
Le patient présente-t-il, après élimination des autres causes
possibles, des signes d’apparition récente et d’évolution
progressive sans rémission ?
• Signe(s) neurologique(s) associé(s) à des troubles
intellectuels récents et progressifs
oui ο non ο
• Signe(s) neurologique(s) associé(s) à des troubles
psychiatriques récents et progressifs
oui ο non ο
Si une réponse est positive, suspecter une MCJ et :
- demander l’avis d’un neurologue
- revoir l’indication du ou des actes invasifs programmés
3- Avis du médecin neurologue
Nom et prénom du médecin neurologue
Suspicion de MCJ confirmée ο non confirmée ο
Date et signature du médecin neurologue
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Septembre 2004
Dépistage des patients
à risque, suspects ou atteints
d’Encéphalopathie Spongiforme Subaiguë
Transmissible
C. Gauthier1, P. Krolak-Salmon2, N. Patte-Karsenti1, D. Farret3, A.
Vincent-Boulétreau4
1Médecin neurologue, hôpital St Joseph, Paris
2Médecin Neurologue, centre de diagnostic, de traitement et de
prévention des maladies à prions, hôpital neurologique, HCL, Lyon
3Cadre Supérieur Hygiéniste, C.CLIN Paris-Nord
4Médecin, C.CLIN Sud-Est, Lyon
Objectif :
Le diagnostic de situations à risque (actes à risque chez un
patient à risque, suspect ou atteint de la Maladie de
Creutzfeldt Jakob - MCJ) représente l’étape fondamentale
de la prévention de la transmission d’agents
transmissibles non conventionnels (ATNC). Il appartient
au médecin prescripteur d’un acte à risque d’évoquer ce
diagnostic. Cette plaquette est un outil d’aide à la
décision, mis à la disposition du médecin prescripteur.
Réglementation de référence :
Circulaire N°DGS/5C/DHOS/E2/2001/138 du 14 mars
2001 et Circulaire N°DGS/DHOS/DGAS/DSS/2001/139
du 14 mars 2001 relative à la MCJ.
Les recommandations de ce texte concernent :
les actes à risque qui sont définis comme un contact (par
effraction ou contact avec une ulcération ou contact
superficiel prolongé pendant plus d’1 heure) avec des
tissus considérés comme infectieux :
- système nerveux central,
- œil et nerf optique,
- formations lymphoïdes : rate, ganglions, amygdales,
appendice, plaques de Peyer (colon, rectum, carrefour
aéro-digestif),
- rein, foie, poumons, placenta, tissu neurovasculaire
dentaire pour les patients suspects ou atteints de
MCJ. 1