Historique:
D’abord proposé, en 1966, par le Group For The Advancement Of Psychiatry, aux États-Unis, le
syndrome n’entra en classification officielle du DSM-III qu’en 1980, pour subir de nombreuses
révisions, compte tenu de la polémique assez vive à son endroit. Plusieurs études supportent la
validité de ce diagnostic. Ils démontrent que les agressions physiques demeurent assez mineures en
regard des troubles de conduite où la composante antisociale se manifeste davantage et peut
conduire à la délinquance. En 1987, la classification DSM-III-R ajoute la provocation en sus des
autres symptômes qui doivent se produire sur une durée minimale de 6 mois et comprendre, pour
l’essentiel, la violation de règles mineures, les crises de colère, l’argumentation et l’obstination. Pour
l’usage strict du classement DSM-IV, le plus récent en date de 1994, il faut observer la présence de 4
symptômes sur un total de 8 facteurs, à savoir l’enfant qui souvent fait des crises de colère,
argumente avec l’adulte, défie les règles, refuse les consignes, se plaît à ennuyer les gens, blâme
les autres, se montre rancunier et aussi vindicatif.
Épidémiologie et co-morbidité:
La prévalence, dans la population générale infantile, varie de 1.7 à 9.9% pour une moyenne de
5.7%. Sans doute la plus fréquente manifestation même du plus léger retard maturationnel, le trouble
d’opposition survient davantage chez le garçon que la fille, dans une proportion de 4 pour 1 et
accompagne, de facto, tous les troubles de la lignée neuromaturationnelle, tels le déficit d'attention,
l'hyperactivité, le trouble de conduite, mais aussi sporadiquement les troubles anxio-dépressifs,
phobiques, obsessionnels, ou encore les troubles envahissants du développement (TED), mais en
plus sévère. Toutefois, il appartient bien davantage au caractère extraverti qu'au type introverti.
L'enfant timide sera rarement opposant avec l’étranger, le milieu scolaire, et plus impulsif en son milieu
naturel, la famille.
Approches thérapeutiques à l'égard du:
A.- Parent:
1. Garder son sang-froid à tout prix.
2. Éviter le jeu du négativisme, de la provocation, en ignorant les comportements inadéquats.
3. Conserver une relation toujours positive,
a- en gardant pour soi les émois trop négatifs, les préoccupations personnelles.
b- en se faisant aider de parents, d'amis, et même d'un conseiller ou thérapeute professionnel, au
besoin, pour mieux vivre à travers l'impuissance, la colère, la culpabilité.
c- en privilégiant des périodes régulières d'attention personnalisée en seul à seul.