accompagne régulièrement le déficit d'attention, l'hyperactivité, le trouble de conduite, mais aussi
sporadiquement les troubles anxio-dépressifs, phobiques, obsessionnels. Il convient évidemment
d'exclure les périodes du négativisme dit normal mais transitoire et tempéré du jeune âge (2½-3 ans)
et de la post-puberté: l'un qui concerne l'affirmation de soi au niveau de la conscience et de
l’intégrité corporelle; l'autre de la maturité sexuelle et de l’autonomie individuelle.
Rappel général:
L'acceptation de la contrainte paraît, en grande partie, reposer sur la maturation globale du sens des
limites, étroitement associée à la formation du schéma corporel et psychique, normalement innée à
l'individu, également acquise par l'éducation, l'expérience et l'action de l'intelligence sur elle-même.
Tout retard maturationnel peut alors entraîner une perturbation du neurodéveloppement comme de
l'évolution cognitive, affective.
Sur le plan:
1. neuro-développemental:
Le " moi " fondamental, le tempérament, se constitue autant des rythmes biologiques: sommeil/éveil,
faim/satiété, activité/repos, etc. que des fonctions psychiques telles le seuil de frustration, le contrôle
des impulsions, le sens temporo-spatial, le jugement de réalité, le niveau d'estime de soi, les
capacités d’attention et concentration. Car c’est souvent sous le coup de l’impulsion et de
l’incapacité à prévoir vraiment les conséquences de son geste que le négativisme s’organise et
s’impose.
2. cognitif:
Il y aura ici le passage, entre 0-13 ans, (formulation à la Jean Piaget):
a- de la pensée magique et égocentrique, concrète, du jeune âge vers une forme plus rationnelle et
altruiste, plus abstraite et symbolique.
b- de la pensée partielle, morcelée, vers une connaissance plus générale et synthétique, le jeune
enfant demeurant longtemps incapable de vivre deux émotions contraires comme la colère et la
tendresse, vis-à-vis de la même personne, pour un même événement surtout. Ex. : Si la mère punit,
elle devient toujours méchante.
3. affectif:
Progressivement, avec les années, il y aura:
a- amélioration de la capacité de séparation, d'autonomie.
b- meilleure capacité d'identifier ses besoins, ses émotions et de les exprimer verbalement en
fonction des événements avec les nuances appropriées.
c- meilleure tolérance des autres personnes et du partage de l'attention.
Approches thérapeutiques à l'égard du:
A.- Parent:
1. Garder son sang-froid à tout prix.
2. Éviter le jeu du négativisme, de la provocation, en ignorant les comportements inadéquats.
3. Conserver une relation toujours positive,
a- en gardant pour soi les émois trop négatifs, les préoccupations personnelles.
b- en se faisant aider de parents, d'amis, et même d'un conseiller ou thérapeute professionnel, au
besoin, pour mieux vivre à travers l'impuissance, la colère, la culpabilité.
c- en privilégiant des périodes régulières d'attention personnalisée en seul à seul.
B.- Enfant:
1. Choisir des priorités qui visent l'essentiel, mais négligent le détail.
2. Valoriser les petits efforts et réussites, pour soutenir l'estime de soi, souvent fragile.
3. Structurer, planifier les activités dans le temps (l'horaire), l'espace (le territoire, l'ordre), avec grille
de comportement et récompenses, contrats personnels. L’absence d’anticipation favorise le
négativisme. Séparer nettement le système punitif du renforcement positif.
4. Bien situer les attentes en fonction de la maturation réelle, et des secteurs d'activité.
5. Envisager parfois des thérapies psycho-dynamiques, cognitives, comportementales selon le
esoin.
Pa
e 2 sur 3LE TROUBLE D'OPPOSITION
20/01/05htt
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