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oici
la
quatrième
fois
que
je
m'adresse
à
vous
en
tant
que
président
du
Groupe de
la
Banque
mondiale.
Je
tiens
avant
tout
à
remercier
le
président
de
l'Assemblée,
Wolfgang
Ruttenstorfer,
et
mon
collègue
et
ami,
Michel
Camdessus,
pour
la
qualité
du
partenariat
qui
nous
a
liés
pendant
l'année
écoulée.
Je
voudrais
aussi
saluer
le
travail
accompli
par
le
Fonds
au
cours
d'une
année
qui
a
été
caractérisée
par
de
graves
turbu-
lences
et
rendre hommage
à
l'action
menée
par
M.
Camdessus
et
ses
collaborateurs
pour
répondre
à
des
problèmes
épineux
durant
une
période
très
difficile.
Comme nous
en
sommes tous
conscients,
le
spectre
d'une
crise
mondiale plane
sur
cette
Assemblée.
Ce
qui
nous
unit, c'est
le
désir de
préserver
le
bien-être
commun, d'accueillir
toutes
les
idées,
d'où
qu'elles viennent,
d'être
à
l'écoute
de nos
alliés
comme de
nos
détracteurs,
pour
trouver
ensemble
de
nouvelles
solutions.
Osons
être
audacieux.
Monsieur
le
Président,
la
situation
est
bien
différente
aujourd'hui
de
ce
qu'elle
était
quand
je
me
suis
adressé
à
vous
l'année
dernière.
Voici
12
mois,
nous
annoncions que
la
production
mondiale
avait
enregistré
un
bond de
5,6
%,
taux
inégalé
depuis
20
ans.
Voici
12
mois,
l'Asie
de
l'Est
vacillait,
mais
personne
n'aurait
prédit
l'ampleur
de
la
catastrophe.
Voici
12
mois,
l'Asie
du
Sud,
vivent
35
%
des
pauvres
de
la
planète,
n'avait
pas
encore
procédé
à
des
essais
nucléaires
et semblait
bien
placée
pour
afficher
pen-
dant
plusieurs
années
une
croissance
de
6
%,
davantage
peut-être.
Voici
12
mois,
les
pays
en
développement dans leur
ensemble
s'avançaient dans
la
voie
d'une
croissance
soutenue
pour
les
dix
prochaines
années.
Voici
12
mois,
l'avenir
de
la
Russie,
dirigée
par
une
solide
équipe
réformiste,
inspirait
l'optimisme.
4
LA
CRISE
FINANCIÈRE
Mt/[onsieur
le
Président,
nous devons soulager
ces
1
louffrances
.
Nous devons
voir
plus
loin
que
la
stabilisation
financière.
Nous devons
nous
attaquer
aux
questions de
croissance
équitable
à
long
terme
qui
conditionnent
la
prospérité
et
le
progrès
de
l'humanité. Nous devons
axer
notre
action
sur
les
transformations institutionnelles
et
structurelles
nécessaires
pour
assurer
la
reprise
et
un
développement
durable.
Nous
devons nous attaquer
aux
questions
sociales.
Nous
devons
faire
tout
cela,
car
si
nous
n'avons
pas
les
moyens
de
faire
face
aux
situations
d'urgence
sociales,
si
nous
n'avons
pas
de
dessein
à
plus
long
terme
pour
mettre
en
place
des
institutions
fortes,
si
l'équité
et
la
justice
sociale
restent
de
vains mots,
nous
n'aurons
pas
de stabilité
politique,
et
sans
stabilité
politique,
tout l'argent
fourni
dans
tous
les
montages
financiers
imaginables
sera
impuissant
à
nous assurer
la
stabilité
financière.
C'est
pourquoi,
à
la
Banque,
nous nous
efforçons
de
mettre
en
oeuvre
les
mesures
à
court
et
à
long
terme
indispensables
à
la
reprise
d'une
croissance
durable.
Nous
travaillons
avec
les
gouvernements
pour
élaborer des
réformes
financières,
judiciaires
et
réglementaires,
des
lois
sur
les
faillites,
des
mesures
de
lutte
contre
la
corruption
et
des
règles de
gouvernance
pour
les
entreprises,
toutes
essentielles
au rétablissement de
la
confiance
du
secteur
privé.
Avant
même
que
n'éclate
la
crise,
nous
avions
participé
à
la
réforme
du
secteur financier
dans
68
pays.
À la
demande
de
nos
actionnaires,
nous
avons
accru
d'un
tiers
nos
capacités
dans
ce
domaine
et
nous
consolidons
notre leadership
en
matière
de
gouvernance
des entreprises.
5
Sur
le
plan
social,
nous
restructurons
nos portefeuilles
pour
les
recentrer
précisément
sur
les
programmes
prioritaires
qui
peuvent
aider
à
bref
délai
les
collectivités
défavorisées.
Nous
essayons
de
faire en
sorte
que
les
enfants
restent
scolarisés,
comme
en
Indonésie,
nous
appuyons
un
programme
qui
prévoit
l'octroi
de
bourses
d'étude
à
2,5
millions
d'enfants.
Nous
créons des
emplois:
en
Thaïlande,
un
fonds
social
a
été
établi
à
cet
effet.
Nous
mettons
en place des
dispositifs de
pro-
tection
sociale,
comme
en
Corée,
pays
pour
lequel
nous
avons
approuvé
une
série
de
prêts
à
l'ajustement
structurel.
Dans
toute
la
région,
nous
essayons
d'assurer
l'approvisionnement
en
vivres,
de
fournir
aux malades
les
médicaments
dont
leur
vie
dépend,
d'éviter
l'interruption
des programmes de
santé
et
d'éducation,
et
de
protéger
l'environnement.
Nous
essayons
de
donner
la
priorité
aux
êtres
humains.
Ce
faisant,
Monsieur
le
Président,
nous
avons
appris
que,
s'il
est
essentiel
à
tous égards
d'élaborer
des
plans
macro-
économiques
bien
adaptés,
assortis de
politiques
budgétaires
et
monétaires
efficaces, les
plans
financiers
ne
suffisent pas.
Nous
avons appris
que,
lorsque nous
demandons
aux
gou-
vernements
de
prendre
des
mesures
douloureuses
pour
mettre
leur
économie
en ordre,
nous
risquons
de
susciter
des
tensions
terribles.
C'est
la
population
qui
souffre,
pas
le
gouvernement.
Quand nous
redressons
les
déséquilibres
budgétaires,
nous
devons
savoir que
des
programmes
qui
permettent
aux
enfants
d'aller
à
l'école
vont
peut-être disparaître,
que des
programmes
de soins de
santé
pour
les
plus
démunis
vont peut-être
dis-
paraître,
que
des
petites
et
moyennes
entreprises,
qui
fournissent
un revenu
à
leur
propriétaire
et
des
emplois
à
beaucoup
de
gens,
vont peut-être
se
trouver
à
court
de
crédit
et
faire
faillite.
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