•Une étape d’ajustement plus ou
moins consensuel de la prévision,
regroupant les ventes, le marketing
et le trade marketing, la finance, la
supply chain et la production qui
permet d’intégrer des connaissances
métier, des contraintes spécifiques
et des informations qualitatives.
Certaines entreprises sont allées plus
loin que les autres en matière d’agilité
des processus. Elles ont fluidifié les
interfaces entre fonctions, par exem-
ple en synchronisant les grandes
étapes du processus de planification
au regard des besoins de chaque
acteur. Elles ont également défini les
règles du jeu et les prérogatives de
chacun des acteurs du processus afin
d’éviter les visions parcellaires et les
biais d’un consensus forcé. Elles ont
formalisé la nature des informations
échangées (dates de lancement des
nouveaux produits, objectifs, modifi-
cations des prix, nouvelles tendances
décelées…) et ont mis en place des
outils d’échange et de partage des
données.
On note également l’émergence de
pratiques collaboratives de planifica-
tion dont l’objectif est d’intègrer les
clients distributeurs, ceci permettant
de détecter rapidement les nouvelles
tendances du marché et d’adapter
l’offre en conséquence. Par exemple,
Danone a développé des approches
collaboratives de prévisions avec la
grande distribution pour intégrer le
"sell-in" et "sell-out" par magasin à
une fréquence hebdomadaire dans
son modèle de planification de la
demande.
2. Identifier et introduire
dans la modélisation les fac-
teurs aléatoires, en particulier
le facteur météorologique.
L’entreprise a une action détermi-
nante sur de nombreux facteurs liés
au marketing (nouveaux produits,
déréférencements, prix, effets de
cannibalisation, …), au trade marke-
ting (activités promotionnelles, qua-
lité de l’exécution des promotions,
mise en avant des produits), au
département commercial (promotions,
couverture des points de vente et
fréquences de visite, …).
En revanche, l’entreprise subit les fac-
teurs macro-économiques (pouvoir
d’achat, consommation..), les facteurs
de marché (innovations de la concur-
rence, évolutions législatives et socié-
tales...), les facteurs climatiques et
calendaires, etc… (météo, saisonnalité,
événements spécifiques …).
La modélisation des facteurs externes
est perfectible dans la plupart des
entreprises, soit parce que des fac-
teurs critiques (ayant une corrélation
forte avec les ventes) ne sont pas pris
en compte dans le modèle, soit parce
que leur modélisation n’est pas satis-
faisante.
Une analyse statistique de corrélation
permet de mettre en évidence le pou-
voir explicatif de certaines variables
négligées qui mériteraient pourtant
d’être modélisées compte tenu de leur
impact sur les ventes.
C’est le cas de la météo qui offre des
possibilités de modélisation scien-
tifique permettant de déceler des cor-
rélations avec la demande dans de
nombreux secteurs de la grande con-
sommation.
CL!MPACT, expert de l’impact du
climat sur les activités des entreprises,
a réalisé une étude portant sur
300 catégories de produits de grande
consommation qui a permis d’identi-
fier 134 catégories météo-sensibles,
et de mesurer pour chacune d’elles
son indice de compétitivité climatique
(ICC). Selon CL!MPACT, un degré de
plus en été peut faire augmenter les
ventes de bière de plus de 5 % et
faire chuter celles du chocolat de 3 % !