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I. Introduction
L’Homme est capable de discriminer de très nombreuses odeurs (≈ 10000)
L’odorat/olfaction est un sens :
-De chimioréception (de contact) relativement peu développé chez l’Homme
-Subjectif et affectif (nuances émotionnelles)
L’odorat est important car il permet :
La communication (animaux) : plus développé chez les animaux que chez l’homme avec la
reconnaissance des congénères, du statut social.
Le contrôle comportemental (animaux : proies/prédateurs ; reproduction) : une proie aura un
comportement différent si elle est en présence d’un prédateur (fuite, stress…)
Implication dans les processus mnésiques
Contrôle des émotions et sensations (génère une sensation agréable ou désagréable)
Associé à la gustation par rétro-olfaction
Le contrôle de l’air que nous respirons (ex: fumée) : permet éventuellement de se protéger d’un
danger.
En se combinant au goût, elle permet de reconnaitre des aliments, d’augmenter le plaisir de la dégustation.
L’Homme est capable de détecter une molécule diluée d’un facteur 1010 (1018 chez l’oiseau). Notre bulbe
olfactive est petit relativement à la taille de notre cerveau par rapport à d’autres espèces.
Il existe un grand nombre et une grande variabilité des récepteurs (RCPG)
Le génome humain code potentiellement pour 1000 récepteurs olfactifs. Seulement 350 à 400 seraient
vraiment fonctionnels (code pour des récepteurs permettant de discriminer des odeurs). Les autres seraient
des pseudogènes inactifs qui n’ont pas été éliminés.
Pseudogène : Au cours de l’évolution, des gènes se sont dupliqués. S’il y a eu un intérêt à ce nouveau gène
(mutation), la pression de sélection fera qu’il sera maintenu. S’il ne présente pas d’intérêt ou qu’il n’est pas
fonctionnel il va être petit à petit éliminé.
Il y aurait 900 récepteurs fonctionnels chez le rat et 1200 chez le chien. Ils ont donc un plus grand répertoire
olfactif qui pourrait être à l’origine de leur meilleur odorat (hypothèse).
Dans la cavité nasale il y aura des molécules en suspension qui peuvent entrer en contact avec les neurones
olfactifs. Ces neurones olfactifs ont des projections à travers la lame criblée et sont en contact avec les
cellules mitrales du bulbe olfactif.