Le Moniteur d`Issoire 1936-12-02 page 01

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63» Année - N° 47 f
2
Décembre 1936
HEBDOMADAIRE
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MADRID, CHAMP DE BATAILLE
La, effets du bombardement dans une rue de Madrid
JLe Conflit Espagnol, devant la S.D.N.
L'Italie et l'Allemagne ont recon-
nu le gouvernement du général
Franco comme seul gouvernement
régulier de l'Espagne. Ces deux
pays n'ont pas pour cela quitté le
Comité de non-intervention de
Londres; l'U. R. S. S. non plus,
d'ailleurs. Quant à la France et à
l'Angleterre, non seulement elles
ne reconnaissent pas le gouverne-
ment nationaliste de Burgos, mais
elles ne reconnaissent la qualité de
/foelligératïts à'aucune dés parties'
en cause. Cette attitude est évidem-
ment la plus propre à maintenir le
plus longtemps possible, la fiction
de la neutralité. Cependant l'Espa-
. gne rouge, qui bénéficie amplement
4u secours moscovite a élevé une
plainte à la Société des Nations
contre l'Italie et l'Allemagne qu'elle
accuse d'intervenir dans le conflit.
•'.': -La S. D. N. est bien embarras-
sée. Le Conseil se réunira le 7 ou
- le 14 décembre pour examiner la
plainte du cabinet Caballero. Mais
;que•
pourra-t-il faire? L'Allemagne
l'a quittée depuis trois ans ; l'Italie,
de son côté, se tient à l'écart et il
-ïjen.jser.a .ainsi tant que le Négus
pourra' maintenir sa délégation à
.Genève, alors que dès maintenant
plusieurs grandes puissances ont
reconnu l'empire italien sur l'Ethio-
pie. M. Delbos a même déclaré à
la Commission des Affaires étran-
gères de la Chambre que.la France
ne serait pas la dernière à- recon^
naître l'empire italien. Le Conseil
de. la S. D. N. ne pourra que ren-
voyer là plainte espagnole au Co-
mité .de non-intervention de Lon-
dres, encore que ce Comité ne.soit
pas un organisme de la S. D. N.
Mais les' débats seront orageux,
parce que les Soviets appuieront
fortement la requête Caballero.
-Est-il besoin de souligner que si
la S. D. N. faisait droit à cette of-
fensive, elle apparaîtrait de plus en
plus comme dominée par les So-
viets et achèverait, par cela même,
de se déconsidérer aux yeux de la
moitié du monde civilisé ? Les évé-
nements peuvent d'ailleurs ^'com-
pliquer à' bref délai, si le blocus de
Barcelone se traduit par la capture
do quelques-uns des nombreux
transports de munitions et de trou-
pes qui font la navette entre la
Russie et la Catalogne;. le fait est
que le général Franco a mainte'
nant affaire à forte partie. Ses ar-
mées ne progressent plus. Les mi-
liciens, mieux armés et mieux com-
mandés par des chefs étrangers,
lui opposent sur tous les fronts
une résistance énergique. Or l'Al-
lemagne n'est pas disposée à lais-
ser les marxistes triompher. Déjà
le bruit a couru que des sous-ma-
rins opéraient en Méditerranéa.
L'attaque de Carthagène avait fait
croire à leur participation, Ce fait a
été démenti. Mais ce qui est faux
aujourd'hui encore, peut être vrai
demain. L'U. R. S. S. et l'Allema-
gne sont bien près de se mesurer
sur le champ de bataille d'Espagne.
Raison de plus, pour nous, de res.
ter neutres, malgré les agissements
de nos communistes en faveur
d'une intervention.
Marcel FRANCE'.
Accueil triompha! du Régent Horttiy à
EN FRANCE v
Après le discours de M. Thorez
On considère comme particuliè-
rement menaçant pour le Cabinet
le discours que M. Thorez a pro-
noncé à Saint-Etienne et où il fait
allusion à la possibilité d'un autre
gouvernement qui ne serait pas
présidé par M. Blum.
JAPON CONTRE LE COMMUNISME
Ce que rapportent au Fisc
les Taxes Successorales
D'après les statistiques officielles
du Ministère des Finances les re-
cettes fiscales, provenant des im-
pôts sur les successions, sont pas-
sées de 15.969 millions en 1931, à
14.938 millions en 1935. De 1910 à
1935, la diminution des successions
de 10.000 à 50.000 francs est passée
de 45.529 à 40.318. De même, les suc-
cessions de 50.000 à 100.000 francs
sont tombées de 7.000 à 4.637.
Egalement, les successions de
100.000 francs ont diminué de7.132à
3.313. Et les successions supérieu-
res à 1 million tombent de 564 à
122.
Le Traité d'Alliance contre le communisme entre V'Allemagne et le Japon, a été signé
dernièrement. On voit sur noire cliché, M. V. Ribbentrop signant le traité. A gauche,
le Vicomte Mushakoji.
Le Nouveau Minisire de l'Intérieur
diterranée les deux 35.000 tonnes
italiens, deux fois plus puissants
que nos " Dunkerque ", donneront
aux escadres rapides italiennes une
écrasante supériorité sur les nô-
tres tant que nous n'aurons pas
achevé un de nos deux "Richelieu"
du même déplacement, qui sont à
peine commencés. . ;
Un récent portrait de M. Max Dormoy
qui a succédé à M. Salengro, au Ministère
de l'Intérieur.
L'Indifférence des Electeurs
Toulon vient de connaître une
période électorale très mouvemen-
tée. L'élection de la liste municipa-
le du maire M. Escartefigue a don-
né lieu à une lutte violente entre
communistes et socialistes. Pour
un siège qui restait à pourvoir la
lutte a repris plus intense. Les
deux partis ont poussé leur effort
au maximum. Résultat sur 30.082
inscrits il y a eu 7.888 votants et
22.194 abstentions; ces chiffres
montrent la lassitude du corps
électoral. '•,. .-.
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Mme Horthy, la,Reine d'Italie, .l'Amiral Horihy et le Roi Victor-Emmanuel III,
répondent aux acclamations de la foule, du'balcon du Palais du Quirinal.
La lenteur de nos Constructions
Navales de Guerre
L'Allemagne terminera en 1938
et 1939, 3 croiseurs de 10.000 ton-
nes bien supérieurs 6n protection
aux nôtres et un porte-avions ra-
pide de 19 000 tonnes portant une
centaines d'avions, tandis que nous
n'achèverons que des croiseurs de
2° classe
Dans l'Atlantique notre escadre
rapide n'existera plus en face de
l'escadre allemande, si nous n'abré-
geons pas considérablement la du-
rée de nos constructions ; en Mé-
La Commission des Affaires
Etrangères de la Chambre
contre toute Intervention en
Espagne
Par 29 VoïsTcôniVè 5,1a Commis-
sion des Affaires Etrangères de la
Chambre s'est prononcée contre
toute politique d'ingérence dans les
affairs intérieures de l'Espagne.
Seules, on le voit, les cinq com-
munistes ont soutenu la thèse de
l'ingérence.
Au cours du débat qui a précélé
le vote, M. Gaston Riou a rappelé
la position prise par le parli radi-
cal-socialiste à Biarritz et confirmée,
à maintes reprises depuis, position
formellement opposée à toute in-
tervention, à toute immixtion dans
les affaires d'Espagne et M. Grum-
bach, socialiste S. F. I. O. a décla-
ré que l'attitude du. gouvernement
français représentait la sagesse
même, d'autant qu'il ne saurai*; être
question pour nous, de ne pas
" marcher la main dans la main ",
avec la Grande-Bretagne.
" Votre attitude, a ajouté le dé-
puté socialiste s'adressantaux com-
munistes, ne rime à rien. Si votre
motion est repoussée à une forte
majorité, vous donnerez le specta-
cle accablant de votre défaite; si
elle est repeussée à une faible ma-
jorité, vous risquerez de donnera
l'étranger l'impression que la Fran-
ce peut être divisée sur une ques-
tion particulièrement pénible".
De vives Objections au Projet
de loi sur la Presse ; >
Le bureau de la Fédération des
journaux français et le bureau de
l'Association des journalistes répu-
blicains se sont rendus auprès de
M. Albert Sérol, président de la
Commission de Législation de la
Chambre et auprès du président du
Conseil pour leur faire part des vi-
ves objections qu'ils formulent au
projet sur la presse.
Après avoir exprimé leur surpri-
se que le gouvernement n'ait pas
cru devoir consulter. toutes les
associations de presse avant d'éla-
borer son'projet, comme la deman-
de lui en avait été faite, les délé-
gués, admettant le renforcement de
la répression des délits de diffama-
tion et d'injures, ont manifesté leur
volonté de voir maintenir le régime
de liberté
1881.
consacré par la loi de
Elections Sénatoriales
Le Colonel Fabry qui a été élu Sénateur
du Doubs.
L'Agriculture
et la Réforme Fiscale
Au moment où le projet de réfor-
me fiscale allait être discuté par la
Chambre, la Commission de l'Agri-
culture a réclamé de sérieuses mo-
difications au texte issu des délibé-
rations de la Commission des Fi-
nances.
C'est ainsi que la commission a
demandé que la valeur du travail
de l'exploitant et de sa famille put
être déduite pour le calcul de l'im-
pôt sur. les bénéfices agricoles;
qu'en aucun cas, la taxe perçue sur
une succession agricole en ligne
directe et inférieure à 100.000 fr.
put être augmentée, quand l'exploi-
tation sera continuée par l'héritier
en personne. Elle a, en outre, de-
mandé que, d'une façon générale, la
protection actuellement accordée
aux produits agricoles, fût mainte-
nue.
A L'ETRANGER
Une Police de Moeurs à Tokio
en vue de l'Olympiade de 1940
En vue de l'Olympiade de 1940, le
Gouvernement japonais va créer
à Tokio une police de mœurs. Dé-