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faible nombre d'impuretés, donneuses, d'un côté du
canal et un fort nombre d'impuretés, donneuses et
accepteuses, de l'autre côté du canal, la conducti-
vité du canal dépend alors non plus de la quantité
des porteurs mais de la distribution de ces porteurs
dans le canal. La commande de la position moyenne
de la distribution des charges par une grille normale
et un contact sur la face arrière du substrat entre
lesquels on applique un champ de polarisation,
permet de moduler la mobilité des porteurs dans le
canal sans en faire varier le nombre. Comme
indiqué ci-dessus, la grandeur de l'effet est faible
même à basse température.
La figure 1 représente le dispositif semi-conduc-
teur à hétérojonction et double canal selon l'inven-
tion. Ce dispositif semi-conducteur comporte un
substrat isolant 10 sur lequel on fait croître,
typiquement par épitaxie par jet moléculaire, des
couches de semi-conducteurs différents formant
des hétérojonctions. La première couche déposée,
1, est une couche de matériau semi-conducteur à
band interdit petite, non dopée, et à mobilité élevée.
Cette couche peut être par exemple une couche
d'arséniure de gallium, GaAs, d'épaisseur di voisine
de 1 micromètre.
Sur cette couche on fait croitre une seconde
couche de semi-conducteur, 2, à bande interdite
grande, non dopée et d'une épaisseur 02 suffisam-
ment faible pour permettre un effet tunnel quantique
des porteurs à travers la couche. Typiquement cette
couche peut être constituée d'un alliage d'alumi-
nium et d'arséniure de gallium, AlxGai-xAs, d'épais-
seur comprise entre 50 et 80 Â par exemple.
Sur cette seconde couche on fait croitre une
couche de semi-conducteur à bande interdite petite,
3, fortement dopée, et d'une épaisseur d3 suffisam-
ment petite pour permettre la désertion de porteurs
libres de la couche. Cette couche peut être
typiquement une couche d'arséniure de gallium
GaAs dopée par des atomes de silicium, Si, à 1018
atomes par cm3 par exemple, sur une épaiseur de
l'ordre de 50 Â.
Cette couche est ensuite recouverte d'une
couche de semi-conducteur à bande interdite
grande, éventuellement dopée sur une partie ou sur
la totalité de son épaisseur d4, d4 étant déterminée
de manière connue pour être désertée de porteurs
libres. Cette couche peut être une couche d'alliage
d'aluminium et d'arséniure de gallium, comme la
couche 2, sur une épaisseur de quelques centaines
Â.
Cette structure est alors complétée par des
contacts latéraux source et drain, 5 et 6 respective-
ment, un contact sur la couche supérieure 4 formant
une grille 7, et un contact arrière 8 sur la substrat
isolant, déposé éventuellement après amincisse-
ment.
Le fonctionnement de ce dispositif semi-conduc-
teur à hétérojonction est le même que celui de
transistor à vitesse modulée décrit dans la demande
de brevet européen en référence ci-dessus : en
appliquant des tensions sur les deux grilles 7 et 8,
Vg7 et Vg8 afin d'avoir un canal conducteur entre
source et drain, et en modulant ces tensions de grille
en synchronisation, la résistance entre source et
drain est modifiée sans changer le nombre de
porteurs dans le canal, mais simplement en confi-
nant les porteurs dans l'une ou l'autre couche
conductrice de mobilités différentes. Du fait de la
5 barrière entre les deux couches, le confinement est
beaucoup plus net que dans la structure antérieure
et la variation de mobilité constatée est beaucoup
plus importante, sans que la rapidité du transfert de
charges d'une partie du canal à l'autre ne soit
10 compromise, car l'épaisseur et la hauteur de la
barrière sont choisies" pour que le transfert s'oit
efficace par effet tunnel. Ainsi, le transfert dé
porteurs par effet tunnel est utilisé selon l'invention
pour faire varier de manière contrôlée la mobilité des
15 porteurs dans un canal qui s'étand parallèlement à la
barrière.
Une deuxième variante du dispositif semi-conduc-
teur à hétérojonction et double canal selon l'inven-
tion est représentée s,ur la figure 2. Cette figure
20 montre, comme la précédente, un substrat isolant 10
et une hétérojonction constituée des quatre
couches 1, 2, 3 et 4 décrites ci-dessus, respective-
ment à bande interdite petite et mobilité forte (1), à
bande interdite grande (2), à bande interdite petite et
25 mobilité réduite (3) , et enfin à bande interdite grande
(4), mais le substrat isolant est séparé de la couche
conductrice non dopée 1 par une couche supplé-
mentaire à bande interdite grande, 9, constituée par
exemple comme les couches 2 et , 4 d'un , alliage
30 d'aluminium et d'arséniure de gallium. Cette struc-
ture permet de prendre |e contact arrière non plus
sur la face arrière de l'Isolant 10 comme sur la
figure 1 mais à l'interface entre le substrat isolant 10
et la couche supplémentaire à bande interdite
35 grande 9. Une telle structure peut faciliter la
commande en rapprochant l'électrode arrière de la
structure active et serait mieux adaptée pour être
utilisée dans un circuit intégré.
Les figures 3a et 3b illustrent le fonctionnement
40 du dispositif semi-conducteur à hétérojonctions et
double canal décrit ci-dessus. Elles représentent
respectivement le minimum d'énergie des bandes
de conduction, Ec ,dans les différentes couches de
semi-conducteur, et la répartition des porteurs
45 (zones hachuré.e,s) dans ces couches respective-
ment lorsque les porteurs sont confinés dans la
couche à mobilité forte et lorsqu'ils son confinés
dans la couche à mobilité réduite.
La figure 5 représente la conductance moyenne
50 G(s) résultante par unité de surface s, du dispositif
semi-conducteur à hétérojonctions suivant l'inven-
tion, avec son double canal muni d'une barrière, en
fonction de la densité de porteurs. Lorsqu'un
premier champ électrique E1 de l'ordre de 2 volts par
55 micromètre est appliqué au dispositif, entre |a grille
arrière 8 et la source 5, la conductance varié en
fonction de la densité contrôlée par la tension entre
la grille 7 et la source, les porteurs restant plutôt
confinés dans la zone à mobilité réduite. La valeur
60 maximale de la conductivité est de l'ordre de
0,11 x 10-2S (S = Siemens unité de conductivité et
de conductance) pour une densité de l'ordre de 3 à
3,5 x1011/cm2. Pour une deuxième valeur de
champ électrique appliquée E2de l'ordre de 1 volt
65 par micromètre, les porteurs passent plutôt dans la