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2 - Un risque de crises financières récurrentes
. Les crises des années 80 et des années 90 (Asie, Amérique centrale et latine,
etc)
Crises de confiance et insolvabilité des débiteurs privés en Asie. A la
différence des années 80, ce ne sont pas les dettes souveraines accumulées par les
pays qui sont le principal déclencheur de la crise mais des crises de confiance via
le taux de change et les taux d’intérêt (surévaluation des principales monnaies de
la zone, attaques spéculatives, fuite des capitaux et dévaluation forte). Les crises
des pays asiatiques en 1997 (Corée du Sud, Thaïlande, Taïwan, Malaisie), sont
des crises différentes des années 80 dans la mesure où elles touchaient des
débiteurs privés (banques) particulièrement endettés et non les Etats
. Risque de crise et régime de change (l’exemple de la Chine moins exposée
dont la monnaie n’est que partiellement convertible - Etats-Unis, Japon, Australie)
B - De nouvelles régulations micro et macro-prudentielles pour remédier à la
globalisation financière discriminante
1 - Un meilleur contrôle des activités et des produits financiers
. Mise en place de la taxe Tobin, lutte contre les bonus et les paradis
fiscaux, etc. En résumé des conditions d’une meilleure orientation
géographique de l’épargne mondiale (vers les PED ou les PMA)
. Approfondir les accords de Bâle (Bâle III)
. Assainir à moyen terme les activités hors bilan des banques
. Revenir à la réglementation Glass- Steagall (loi Dodd-Franck)
2 - Des avancées dans une régulation internationale plus favorable aux
pays émergents
. Vers un nouveau SMI : polycentrisme monétaire, poursuite de la
normalisation du statut du yuan, reconsidération du rôle et des fonctions du
FMI (nouvelle politique de DTS)
. Vers une meilleure régulation du système financier international pour
soutenir les pays encore exclus du financement privé de leur développement
économique (enjeu complexe en raison d’un paradigme productif parvenu à
son stade terminal)
Conclusion
. Absence souhaitable d’entrave absolue à la mobilité du capital (Rodrik et Stiglitz : la
libéralisation complète des flux de capitaux nuit à la stabilité financière mondiale et donc aux
économies émergentes fragiles; nécessité de contrôles et de limites aux échanges d’actifs
internationaux
. Réglementation prudentielle accrue au niveau international
. Promotion de régulations régionales au sein des zones asiatiques, latino-américaines,
africaines par la constitution de ZLE (ASEAN)
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