Système cardiovasculaire – Dysfonctions valvulaires ; valvulopathies fuyantes : insuffisance mitrale – insuffisance aortique.
II. Exploration de la valve mitrale.
L'exploration de l’appareil mitral se fait principalement en échographie trans-thoracique (ETT) à partir des
incidences suivantes :
- Coupe longitudinale grand axe traversant l’orifice mitral au niveau des portions moyennes du feuillet
antérieur et du feuillet postérieur (A2 et P2),
- Petit axe (œil à l’apex) permettant d’obtenir une vue endo-ventriculaire de l’appareil valvulaire mitral
(feuillet antérieur en haut, feuillet postérieur en bas, commissure antéro-externe à droite, commissure postéro-
interne à gauche), on aperçoit l’ouverture et la fermeture de la valve mitrale que l'on appelle : ''le sourire
mitral''.
- Des coupes apicales (type scanner) où l’on visualise les feuillets antérieur et postérieur.
On observe ici le décalage physiologique d’environ 1cm entre les valves tricuspide et mitrale via le septum
atrio-ventriculaire.
III. Mécanismes de la continence mitrale.
Qu'est ce qui fait qu'une valve mitrale ne fuit pas de façon physiologique ?
L’étanchéité de la valve mitrale suppose :
→ L’intégrité anatomique et fonctionnelle de l’appareil valvulaire et sous-valvulaire mitral ;
→ Un mécanisme principal : clef de voûte +++, les feuillets s’arc-boutent* l’un sur l’autre en systole.
Explication :
Quand les feuillets s'apposent, ils ne s'apposent pas du bout des lèvres, ils doivent
s'appuyer l'un sur l'autre afin de couvrir une surface de l'orifice atrio-ventriculaire
plus grande pour qu'il y ait des forces de frottement suffisantes entre les 2 feuillets
mitraux au niveau de leur surface de coaptation.
La hauteur de cette surface de coaptation doit donc être suffisamment importante pour
que les forces de frottement systoliques créées par l’interaction des 2 feuillets soient
suffisantes pour assurer l’étanchéité du système (les feuillets mitraux doivent être
souples et assez grands → surface de coaptation d’environ 1cm, pour supporter la
pression systolique qui est d'environ 120 mmHg chez le sujet jeune).
→ La contraction systolique annulaire mitrale est secondaire et permet une réduction de la surface à couvrir.
→ Le raccourcissement des muscles papillaires en systole et l'intégrité des cordages mitraux (lassos
inextensibles retenant la valve mitrale dans le ventricule) permet d'éviter le prolapsus valvulaire +++.
Explication :
La contraction ventriculaire gauche est complexe et se fait dans plusieurs plans :
- Contraction longitudinale (piston) : la base se rapproche de l’apex, ce qui naturellement aurait tendance à
inverser les feuillets dans l’OG (prolapsus valvulaire mitral) mais ceci est compensé par la contraction des
muscles papillaires.
- Contraction par torsion (l’apex et la base ne se retrouvent plus dans le même sens).
- Contraction radiale, vers le centre de la cavité.
(Il y a donc une modification des rapports entre les muscles papillaires et la valve mitrale durant la contraction
par rapport à la diastole).
*s'arc-bouter, verbe pronominal : sens : Prendre un appui ferme pour fournir un effort de poussée ou de résistance.
Synonyme s'appuyer. Source: l'internaute.
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