EQUIVALENCE DE CYCLES SUR LES VARI´
ET´
ES AB´
ELIENNES 155
Lemme 1.5. Soit c∈Gal(M/ )la conjugaison complexe.Alors c
envoie Hi(A, Mλ)I,J vers Hi(A, Mcλ)cJ,cI .
D´emonstration. Soit ω∈Hi(A, Mλ) telle que [λ]ω=λIλJω. Alors
c([λ]ω)=[λ]cωpuisque [λ]op`ere par un endomorphisme de A. On a donc
[λ]cω=c(λIλJω)=cλIcλJc
ω(d’apr`es (1.2)) = λcJ λcI cω. L’assertion r´esulte
du Lemme 1.2.
Corollaire 1.6. Si H2i(A, M)I,J est engendr´e sur Mλpar la classe
d’un cycle alg´ebrique dans Zi(A)⊗M,il en est de mˆeme de H2i(A, Mcλ)cJ,cI .
En effet cop`ere (sur les coefficients) en pr´eservant les cycles alg´ebriques:
on est ramen´e au Lemme 1.5.
2. Division des cycles alg´ebriques
On va maintenant ´enoncer un r´esultat simple, mais fondamental, de di-
vision des cycles alg´ebriques. Quitte `a remplacer kpar une extension finie,
on sait [12] que A, ou au moins une vari´et´e A0sur kisog`ene `a A, admet un
rel`evement en caract´eristique 0: il existe un corps de nombres Fet une vari´et´e
e
Asur Fayant les propri´et´es suivantes: il existe une place vde F, de corps
r´esiduel k, telle que le mod`ele de N´eron Ade e
Asur OFait bonne r´eduction en
vet que A×
OFk∼
=A0. L’action de Esur (la vari´et´eab´elienne `a isog´enie pr`es
d´eduite de) A0se rel`eve `a e
A, et cette action est compatible avec la r´eduction
en v.
Noter que le Th´eor`eme 1 est invariant par isog´enie; puisque l’action
de G= Gal(k/k) sur Z(A) est localement finie, il suffit pour d´emontrer le
th´eor`eme de v´erifier son corollaire pour toute extension assez grande k0du
corps k. Nous supposons donc d´esormais que Aest d´efinie sur ket admet un
rel`evement en caract´eristique 0, au sens pr´ecis´e ci-devant. L’action de Esur
l’espace tangent de e
Aen0d´efinit alors un type CM, que l’on supposera ´egal
`aΣ.
Notons Fvla compl´etion de Fen v,Ovson anneau d’entiers et A=
A×
OFOv:Avest un sch´ema ab´elien sur Ov. On sait que Avadmet un
plongement projectif j:A→ N
Ovcorrespondant `a un diviseur tr`es ample
L=j∗O(1) sur Av.
Quitte `a remplacer kpar une extension finie, on peut trouver, d’apr`es
le th´eor`eme de Bertini, une section de j∗Lsur Av×kdont le lieu des z´eros
est une sous-vari´et´e lisse de Av×k. D’apr`es un th´eor`eme de Mumford [8],
H1(Av,L)={0}, et donc cette section se rel`eveenun´el´ement de H0(Av,L).
En consid´erant le lieu de ses z´eros, on obtient donc un sous-sch´ema lisse Lv
de Avtel que Lv×kest une section hyperplane de Av×ket Lv×F0
vune