c) Prendre la statine un jour sur 2, cette stratégie résultant souvent en une baisse
importante du cholestérol tout en diminuant les douleurs musculaires.
d) Utiliser d’autres médicaments qui peuvent remplacer la statine ou être
combinés avec elle pour augmenter son action sur le taux de cholestérol tout en
réduisant les douleurs musculaires. Les deux médicaments qui peuvent bien se
combiner ou remplacer la statine sont l’ézétrol (Ézétimibe®) (voir plus loin dans ce
chapitre, il s’agit d’un médicament qui empêche l’absorption du cholestérol d’origine
alimentaire au niveau de l’intestin) ou le Lodalis® qui fait excréter les sels biliaires du
foie vers l’intestin. Ces médicaments abaissent modérément le cholestérol mais ne
sont pas cependant associés à des douleurs musculaires.
e) Certaines théories semblent incriminer la déplétion dans les muscles d’une
substance qui s’appelle le coenzyme Q10. Certains fabricants de produits naturels ont
sauté sur l’occasion pour proposer des suppléments en coenzyme Q10. Certaines
publications semblaient démontrer une diminution des douleurs musculaires dues aux
statines avec la prise de coenzyme Q10, toutefois un consensus plus récent sur le sujet
semble démontrer le peu d’efficacité des coenzymes Q10 dans la prévention ou le
traitement des douleurs musculaires reliées aux statines.
f) Stopper la statine une semaine avant une période d’exercice musculaire
intense ( marathon , défi sportif, etc.) .
Questions qui reviennent fréquemment au sujet des statines
Vous me prescrivez une statine, mais j’ai lu sur internet que la prise
d’une statine pouvait provoquer l’apparition du diabète ? Je ne sais plus
quoi penser!
Il est vrai que chez patients non diabétiques, la prise d’une statine a été associée à un risque très
léger de provoquer l’apparition du diabète (apparition de moins de 1 nouveau cas de diabète pour
100 personnes traitées). On retrouve cet effet avec la prescription de toutes les statines (« effet de
classe ») mais surtout avec les hautes doses (40 ou 80 mg) des statines les plus puissantes, en
l’occurrence la rosuvastatine et l’atorvastatine. Dans la majorité des cas, ces personnes étaient