pas si simple Pas si simple Les myalgies, les CPK et la statine Bruno Schnebert* L’histoire M r Z. a un médecin généraliste qui est convaincu de l’importance de la maîtrise combinée des facteurs de risque. Il lui a prescrit, en plus d’un antihypertenseur, une statine pour traiter une hypercholestérolémie. Mr Z. a tout juste 50 ans, nous sommes en prévention primaire, les règles hygiéno-diététiques ont été appliquées du mieux possible, une statine a finalement été prescrite. Oui mais voilà, maintenant Mr Z. a mal dans les muscles surtout après avoir fait des efforts modérés. Il a lu sur la notice que cette gène pouvait venir du médicament. Son médecin généraliste lui a confirmé cette relation mais il hésite à stopper ce traitement qui est vraiment beaucoup plus efficace sur le bilan lipidique que ne l’était le régime diététique ! * Orléans. Act. Méd. Int. - Hypertension (12), n° 6, juin 2000 L’état des connaissances Les recherches bibliographiques sont décevantes, car bien que des douleurs musculaires soient signalées par les données de pharmacovigilance, aucune étude n’a évalué scientifiquement différentes attitudes thérapeutiques à adopter lors de la survenue de cette situation clinique qui n’est pas exceptionnelle. Devant ce manque de données, nous avons pris l’avis d’un expert du traitement des maladies lipidiques, le Dr Philippe Giral, du centre d’athérosclérose de l’hôpital de la Pitié-Salpêtrière à Paris. L’avis de l’expert Devant l’histoire clinique de douleurs musculaires lors de la prescription d’une statine, plusieurs situations doivent être distinguées : le patient présente des douleurs musculaires, à type de raideurs, de courbatures des bras, des avants-bras ou des cuisses, très rarement à type de crampes nocturnes. Ces dernières devant plutôt faire évoquer une insuffisance veineuse. Dans ce cas : soit les CPK sont élevées à plus de trois fois la normale et il faut arrêter la statine, soit les CPK sont normales ou limites, mais le patient est trop gêné par ses douleurs et il faut arrêter la statine pour cette raison. Puis il faut surveiller la symptomatologie qui, dans la plupart des cas, disparaît en quelques jours. Mais il faudra impérativement attendre trois à quatre semaines avant de prescrire à nouveau une autre statine (il ne faut pas directement remplacer une statine par une autre). Une explication étant que les myalgies pourraient être liées à la baisse brutale des stocks de cholestérol. On continuera à effectuer un suivi clinique et biologique rapproché mais si les CPK sont normales elles le resteront. Dans des cas, la deuxième statine sera mieux supportée que la première, dans des cas, la prise de statine ne sera pas possible. Le patient asymptomatique avec augmentation des CPK : si les CPK sont supérieures à cinq fois la normale (environ 1 000 unités), il faudra prévoir un contrôle rapide (48 heures). Si elles ont baissé, il est possible de continuer le traitement, en effet dans la plupart des cas l’élévation des CPK est sans rapport avec la statine mais plutôt liée à un effort physique (footing ou bricolage du week-end), si elles n’ont pas baissé, il faut arrêter la statine, en prévoyant une surveillance biologique rapprochée et si les CPK sont inférieures à cinq fois la normale, le traitement est poursuivi, avec un contrôle à huit jours en précisant au patient de ne faire aucun effort physique important avant le nouveau prélèvement. Une astuce de l’expert Dans tous les cas difficiles, il est utile d’essayer une statine faiblement dosée, afin de vérifier la tolérance individuelle du patient (20 mg de fluvastatine, 0,1 mg de cérivastatine, 5 à 10 mg de simvastatine ou 10 mg de pravastatine). En conclusion Il est toujours délicat de recevoir un patient porteur d’un effet secondaire d’un médicament dont l’arrêt le prive d’une thérapeutique ayant fait la preuve de sa supériorité dans le traitement d’un facteur de risque cardiovasculaire. Ce problème est particulièrement aigu en prévention secondaire, tous les essais ayant montré l’efficacité des statines, toutefois en cas de gêne trop importante, il ne faudra pas hésiter à utiliser un fibrate et/ou la cholestyramine. Référence bibliographique – Iliadis EA, Rosenson RS. Long-term safety of pravastatin-gemfibrozil therapy in mixed hyperlipidemia. Clin Cardiol 1999 ; Jan, 22 (1) : 25-8. 458 N OUVELLES D E L’ I N D U S T R I E Communiqués publicitaires des conférences de presse, symposiums, manifestations organisés par l’industrie pharmaceutique Beaufour - Ipsen L’évolution actuelle de la prise en charge de l’hypertension artérielle se caractérise : d’une part, par le renforcement des normes et stratégies de contrôle des chiffres tensionnels, et d’autre part, par l’augmentation de la prévalence de l’HTA. L’hypertension artérielle concerne, ainsi, aujourd’hui 7 à 8 millions de Français, soit environ 13 % de la population. Ce pourcentage est encore appelé à augmenter, les projections démographiques prévoyant une progression importante de la population âgée dans les décennies à venir. Aujourd’hui les traitements antihypertenseurs doivent donc répondre à des exigences toujours croissantes : – sur le plan technique tout d’abord, avec le besoin toujours plus marqué d’un rapport efficacité/tolérance qui sache s’affirmer au long cours ; – mais aussi sur le plan économique avec la prise en compte dorénavant nécessaire du coût des dépenses de santé. ✁ Aujourd’hui, Tanatril®, avec l’imidapril, permet de mieux répondre à tous ces enjeux. Il allie toutes les qualités d’un IEC de dernière génération à un choix économique ambitieux. Une campagne d’information, de sensibilisation et de formation a été organisée auprès des cardiologues, médecins généralistes et pharmaciens de Reims (siège des laboratoires Boehringer Ingelheim). Cette enquête pilote n’impose aucune prise médicamenteuse, ni aucun dosage biologique, ou examen radiologique. Le suivi clinique est superposable à celui d’une hypertension habituelle. En pratique, le médecin sensibilisera son patient hypertendu aux avantages de l’automesure. Il lui remettra un carnet de recueil des automesures et une ordonnance d’automesure de la pression artérielle. Un appareil lui sera prêté une semaine par une pharmacie. Le pharmacien expliquera les modalités pratiques d’utilisation de l’appareil. Au terme de la semaine, il rapportera l’appareil au pharmacien et le carnet des mesures au médecin. Cette enquête, réalisée auprès de 1 000 patients, devrait permettre de collecter un ensemble de données médico-économiques en faveur de la diffusion de l’automesure en France. REVEIL Recommandée par les consensus internationaux, l’automesure tensionnelle a pour intérêt de donner un rôle actif au patient, de lui permettre une meilleure compréhension de sa maladie et d’appréhender les enjeux de l’observance du traitement, de diagnostiquer l’effet “blouse blanche” et de vérifier l’efficacité thérapeutique matin et soir. Les laboratoires Boehringer Ingelheim soutiennent la mise en place de l’enquête REVEIL (Reims Enquête Validant l’Etude, l’Information et la Logistique de l’automesure) destinée à savoir si l’automesure de la pression artérielle était réalisable en pratique de ville (acceptabilité, accessibilité, et faisabilité) lorsqu’une mise à disposition d’appareils est organisée dans les pharmacies de proximité. M.P. ABONNEZ-VOUS ABONNEZ-VOUS Tarif 2000 Merci d’écrire nom et adresse en lettres majuscules ❏ Collectivité ................................................................................. à l’attention de .............................................................................. ❏ Particulier ou étudiant Dr, M., Mme, Mlle ........................................................................... Prénom .......................................................................................... Pratique : ❏ hospitalière ❏ libérale FRANCE / DOM-TOM / CEE ÉTRANGER (autre que CEE) ❐ 580 F collectivités (88,42 €) ❐ 700 F collectivités (127 $) ❐ 460 F particuliers (70,12 €) ❐ 580 F particuliers (105 $) ❐ 290 F étudiants (44,21 €) ❐ 410 F étudiants (75 $) joindre la photocopie de la carte ❏ autre.......................... POUR RECEVOIR LA RELIURE ❐ 70 F avec un abonnement ou un réabonnement ❐ 140 F par reliure supplémentaire (franco de port et d’emballage) ...................................................................................................... Code postal ................................................................................... MODE DE PAIEMENT Ville ................................................................................................ ❐ par carte Visa Pays................................................................................................ ou Eurocard Mastercard Signature : Tél.................................................................................................. Avez-vous une adresse E-mail : oui ❏ non ❏ Si oui laquelle......................................................................................... Sinon, êtes-vous intéressé(e) par une adresse E-mail : oui ❏ non ❏ Merci de joindre votre dernière étiquette-adresse en cas de réabonnement, changement d’adresse ou demande de renseignements. (10,67 €, 13 $) (21,34 €, 26 $) N° Date d’expiration ❐ par virement bancaire à réception de facture (réservé aux collectivités) ❐ par chèque (à établir à l'ordre de Angiologie) MEDICA-PRESS INTERNATIONAL - 62-64, rue Jean-Jaurès - 92800 Puteaux Tél. : 01 41 45 80 00 - Fax : 01 41 45 80 30 - E-mail : [email protected] Votre abonnement prendra effet dans un délai de 3 à 6 semaines à réception de votre ordre. Un justificatif de votre règlement vous sera adressé quelques semaines après son enregistrement. 1 abonnement = 21 revues “on line” 459 HTA 06/00 Adresse..........................................................................................