Theradiag Interview, Juillet 2013
Un an de routine au St Thomas Hospital : Retour
d’expérience
Interview de Zehra ARKIR
Biochimiste référent GSTS Pathology, St Thomas
Hospital
Pouvez-vous nous décrire l’activité de service GSTS au St Thomas
Hospital ?
GSTS Pathology est une coentreprise entre les hôpitaux Guy’s, St
Thomas’NHS Foundation, King’s College et Serco plc. La société est
centre de service référent national de premier plan, proposant un
large panel de tests specifiques et un service de routine pour
soutenir toutes les organisations de santé.
Le service gastroentérologie est l’un des plus importants du pays
avec un nombre important de patients locaux. Nous recevons
également des demandes de tout le pays avec une population
totale d’environ 3000 patients.
Le département de dermatologie au Guy’s et st Thomas’, connu
sous le nom de St John’s Institute est le plus important des
départements cliniques en dermatologie. Le service clinique est
étroitement intégré au programme de recherche clinique soutenu
par l’unité Skin therapy research (division au King’s College).
Quelle est la population de patients et leurs caractéristiques
cliniques ?
Nous avons actuellement environ 250 patients atteints de MICI et
sous biothérapie. Depuis que le service est en routine (mai 2012),
nous avons testé plus de 300 patients (> 400 échantillons) en
infliximab, adalimumab et leurs taux associés d’anticorps anti-
médicaments (ADAb).
Quand avez-vous eu connaissance du monitoring des
biothérapies ?
Nous nous sommes intéressés aux kits de dosage en 2011. Dr
Irwing (Gastroentérologue référent au St Thomas hospital) avait été
contacté par l’un de nos immunologistes à propos des kits et s’est
mis en quête d’information sur le sujet.
Qu’est-ce qui vous a incité à rechercher un kit commercial pour la
quantification résiduelle des anti-TNF et des anticorps anti-
médicaments potentiellement associés ?
Au Royaume Uni, nous devons nous assurer que tout nouveau kit
commercial que nous souhaitons introduire en pratique de routine
est bien marqué CE et correspond au besoin. La collaboration avec
une société commerciale assure une qualité présumée dans la
production des kits. L’expertise clinique locale de l’hôpital et la
disponibilité des échantillons de patients permettent l’évaluation
des performances des kits et aident à l’introduction des nouveaux
tests en pratique de routine au laboratoire.
Comment la mise en place du test LISA TRACKER s’est-elle
passée ?
L’utilisation manuelle des kits LISA TRACKER dans l’activité d’un
laboratoire tel que le nôtre n’était pas envisageable, c’est pourquoi
nous avons opté pour l’automatisation sur E-Robot nous
permettant de faire de larges séries avec un minimum
d’intervention manuelle. Le format des kits LISA TRACKER a évolué
(enrichissement des formats de la gamme) répondant mieux aux
besoins des utilisateurs (tous ne demandent pas le dosage du TNF).
L’interprétation des résultats fournie par le rapport est simple et
une option de customisation du rapport sur E-robot serait
souhaitable. L’automatisation de LISA TRACKER sur des systèmes
ELISA existants est importante dans la mise en place de la routine.
Comment positionnez-vous les tests LISA TRACKER en pratique
clinique ?
Nous recevons des échantillons de 3 indications différentes:
Gastroentérologie, Dermatologie et Rhumatologie. Ces spécialités
ont des algorithmes de prise en charge de traitement différents,
utilisant les anticorps soit en monothérapie, soit en combothérapie
associant un immunosuppresseur.
Les résultats générés par les kits LISA TRACKER permettent à nos
cliniciens d’optimiser l’utilisation de ces biothérapies. La plus
importante des utilisations est celle du management des
échappements secondaires. Cependant, les tests s’avèrent
également utiles dans le choix de l’introduction de traitements
immunomodulateurs concomitants ainsi que chez des patients
pour lesquels un arrêt de la thérapie est envisagé, ou encore dans
la réduction de dose après une escalade thérapeutique.
Pouvez-vous nous donner des exemples illustrant l’utilité notoire
du test ?
• Dans la prise de décision clinique dans le cadre de l’escalade de
dose ou de la désescalade, et d’un switch vers un anti TNF
alternatif.
• Permettre une meilleure compréhension de l’étiologie sous –
jacente des échappements primaires et secondaires.
• Confirmer le statut des ADAb chez les patients rencontrant des
réactions à la perfusion, en particulier lorsque les patients sont
réexposés à un anti TNF pour lequel ils ont reçu précédemment
une prescription. Les ADAb étaient encore présents chez certain de
nos patients 2 ans après l’arrêt du traitement suite à la perte de
réponse.
Comment les résultats LISA TRACKER pèsent-ils sur les décisions
cliniques ?
Les résultats LISA-TRACKER permettent au clinicien de prendre une
décision éclairée sur la prise en charge du patient assurant une
approche plus personnalisée de la biothérapie.
L’équipe de GSTS pathology