III. Principe de l’ECG
Le cœur est un générateur d’électricité.
Chaque dépolarisation et repolarisation entraînent une variation du champ magnétique cardiaque.
Le corps étant un milieu conducteur :
On peut recueillir grâce à des électrodes placées sur les téguments (membres et thorax) les différences de
potentiels provenant de l’activité cardiaque.
L’électrocardiographe permet d’enregistrer et d’amplifier ces variations qui constituent
l’électrocardiogramme (ECG).
Le tracé varie selon l’emplacement des électrodes. En fonction de la position de l’électrode par rapport au
cœur, le tracé sera différent.
1. Notion de vecteur électrique instantané élémentaire
Cette notion permettra de savoir si une électrode verra en premier une onde R (positive) ou Q (négative).
Au repos l’intérieur de la cellule est négatif (-90mV), l’extérieur est positif. Quand elle va se dépolariser, les
ions Na+ vont entrer.
Au cours de la dépolarisation, les charges vont s’inverser (cellule positive à l’intérieur, négative à
l’extérieur).
Si on positionne une électrode de chaque côté de la cellule cardiaque, le sens de négativation (l’extérieur se
charge -) de la cellule cardiaque va entraîner une dépolarisation qui pourra être enregistrée et donner un
vecteur de dépolarisation. En allant de A vers B on verra une onde positive dans le sens de dépolarisation.
L’amplitude de ce vecteur (donc de l’onde Q, R ou S) dépendra de l’orientation de la cellule myocardique,
de la déflexion par rapport aux électrodes A et B.
La déflexion sera maximale quand la cellule cardiaque donc le vecteur instantané sera parallèle aux 2
électrodes qui l’enregistrent.