Portrait socio-culturel, politique et économique du Liban

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Portrait socio-culturel, politique et
économique du Liban
Sébastien-Paul Desparois
« Accueillant comme ses rades, aventureux comme sa Méditéranée,
sonore comme ses torrents, s’offrant comme ses sources, miroitant
comme ses étoiles; robuste, aimable comme ses collines, âpre et
démuni comme ses terres escarpées, le Liban « fille de la
géographie » s’est lentement, habilement façonné au gré de
i
l’histoire. »
Workshop_atelier/terrain Saïda 2005
Table des matières
Introduction
3
1-
Perspective historique
a)
b)
Balisage des différentes communautés
Origines et mécanismes de cohabitation
2-
Perspective contemporaine
c)
d)
Ouverture sur le monde : la diaspora libanaise 9
Naissance de la classe urbaine
11
3–
Manifestations sociales et culturelles en
aménagement
e)
f)
Cadre de vie : l’habitat traditonnel
13
Approches contemporaines en l’aménagement
le cas de Beyrouth
15
Dimension culturelle du territoire
16
g)
4
6
Conclusion
17
Bibliographie
18
Source des illustrations
19
Notes
20
Workshop_atelier/terrain Saïda 2005
Introduction
Parmi les disciplines de l’aménagement, l’architecture de paysage
est celle qui s’intéresse d’abord et avant tout au sens culturel et
social du territoire. C’est l’organisation de l’homme en société et sa
production culturelle qui donne son sens à celui-ci. Il est donc
essentiel, pour intervenir sur un territoire spécifique, de tenter de
comprendre les différentes cultures et sociétés qui on façonné ce
territoire à travers le temps, mais aussi de comprendre la culture qui
l’habite et le transforme au quotidien. Point de contact entre l’Orient
et l’Occident, le territoire du Liban offre, par la sédimentation des
cultures qui l’ont forgé, une opportunité de compréhension de ce
phénomène. Ainsi, le portrait socio-culturel du pays, à travers à une
analyse sociale, culturelle, économique et politique - dans une
dimension historique et contemporaine - devrait permettre de mettre
en lumière des éléments qui alimenteront un éventuel projet
d’architecture du paysage dans le pays des cèdres. Cette analyse
s’articulera en trois temps. Il sera tout d’abord question de la
dimension historique de la société libanaise. Nous tenterons ainsi de
dresser un portrait des différentes communautés qui peuplent le
Liban, en retraçant leur origine et les mécanismes qui permettent
leur cohabitation.
Il sera ensuite question de la situation
contemporaine de cette société, à travers l’étude de la diaspora et la
naissance de la classe urbaine. Enfin, une réflexion sur les
manifestations culturelles et sociales en aménagement tentera, dans
un troisième, temps de définir la dimension culturelle de l’espace
phénoménologique libanais. Celle-ci s’articulera par une gradation
des échelles, allant de l’habitat au territoire, en passant par
l’aménagement urbain contemporain.
Ce portrait socio-culturel succinct puise ses références dans des
ouvrages variés, de natures volontairement différentes, afin de
couvrir un éventail le plus large possible des éléments qui forment la
communauté libanaise.
La dimension historique tirera ainsi
l’essentiel de son contenu de l’ouvrage Comprendre le Liban
de
Workshop_atelier/terrain Saïda 2005
Marie-Ange Lecerf, paru aux éditions Karthala en 1988.
L’information contenue dans le chapitre sur la dimension
contemporaine sera, quant à elle,
issue des livres La diaspora
libanaise en France : Processus migratoire et économie de Amir
Abdulkarim, publié chez l’Harmattan en 1996 et de Atlas du Liban :
géographie, histoire, économie, publication des Presses de
l’Université Saint-Joseph de Beyrouth, paru en 2003. Enfin, les
réflexions émises dans le troisième chapitre seront construites sur
des hypothèse personnelles, qui auront été alimentées par différents
ouvrages, notamment VOYAGE de Nadim Karam, publication des
Éditions Kaya Mussak parue en 2004, Liban, un ouvrage de 1969
d’André Chedid de la Collection Microcosme, et Architecture
traditionnelle libanaise, une publication de la Direction générale des
anitiquités du Liban, parue en 2004.
1 - Perspective historique
a) Balisage des différentes communautés
Peuplé de près de 4 millions d’habitants, la complexité ethnique
ii
actuelle du Liban fait écho à celle de son histoire . Société
pluriconfessionelle, le Liban est formé de 17 communautés,
regroupées en deux pôles principaux : chrétiens et musulmans. Bien
que ces deux groupes aient cohabité à parties presques égales tout
au long du siècle, un accroissement de la population musulmane est
observable depuis 1975. Ainsi, la population chrétienne, majoritaire
à 55% lors du recensement de 1922, serait aujourd’hui constituée de
30% des Libanais.
Onze communautés chrétiennes sont présentes sur le territoire. Les
Maronites en représentent environ la moitié, tandis que l’autre moitié
est représentée par les communautés grecques catholique et
orthodoxe, arméniennes catholique et orthodoxe, syrienne catholique
et quelques commuantés latines. Les communautés musulmanes,
de leur côté, sont représentées par les Chiites, les Sunnites, les
Druzes, les Alaouites et les Isamaëliens. Une communauté juive
serait auussi identifiable sur le territoire, selon la littérature de 1999,
iii
mais ne serait composée que d’une centaine de membres .
Le sunnisme, branche principale de l’Islam, est majoritaire à 85%
dans le monde arabe.
Il est toutefois minoritaire au Liban,
constituant seulement 20 % de la population. Les Sunnites vénèrent
Mahomet et suivent le Coran. Celui-ci contient les révélations de
Dieu au prophète et la sunna, l’enseignement découlant des paroles
du prophète. Les Chiites sont de leur côté, majoritaires au Liban, en
Iran, dans les pays perses et en Irak. Ils sont toutefois minoritaires
dans le monde arabe avec une proportion de 10%. Ils suivent des
dogmes et pratiques identiques au sunnisme tels que le jêune, le
ramadan et le pèlerinage. L’origine de la scission entre chiites et
sunnites remonte à la mort de Mahomet en 632. Les chiites sont
partisans d’une succession héréditaire du prophète et soutiennent
son cousin et gendre Ali, tandis que les sunnites estiment que c’est à
la commuanuté de choisir son représentant. Historiquement, les
Workshop_atelier/terrain Saïda 2005
Sunnites auraient été représentés par la classe politique au pouvoir
et les Chiites, par les communautés pauvres, laissées pour compte
iv
économiquement et politiquement .
La répartion communautaire de la population libanaise :
communautés
1922
1932
1943
1975
1984
population
608 309
Chrétiennes
Maronites
Autres
total
32,7
22,4
55,1
28,8
23,4
51,2
29,5
23,5
53,5
15,5
22,9
37,4
25,2
17,5
42,7
Musulmanes
Sunnites
Chiites
Druzes
total
20,5
17,2
6,2
44,9
22,4
19,6
6,8
48,8
21,1
18,7
6,7
46,5
21,5
30,2
20,9
62,6
21
30,8
5,6
57,3
785 593 1 092 990 3 207 000 3 575 000
Les druzes sont issus d’une secte née en égypte du chiisme
ismaëlien. Ils ne reconnaissent que sept Ima, dont Ismaël est le
dernier. Ils croient en la réincarnation et à l’unité de l’âme et du
monde. Les Alaouites font leur apparition au XIIIe siècle. Leur
doctrine est constituée d’éléments empruntés à divers courants
religieux et au paganisme. Il voient en Ali l’incarnation de la vérité.
Enfin, les Ismaëliens naissent d’une seconde tendance du chiisme.
Ces trois groupes sont minoritaires au Liban. La population druze ,
le groupe le plus populeux de ces trois tendances, constitue en 1984,
6% de la population libanaise.
Ces 17 communautés se partagent l’ensemble du territoire depuis de
nombreuses générations.
Si les mécanisme politiques et
confessionnels historiques permettaient un relatif équilibre de
cohabitation, le territoire libanais est aujourd’hui morcelé selon
l’appartenance aux différentes communautés. Il ne s’agit toutefois
pas de frontières officielles, le territoire libanais étant par nature
poreux aux échanges et à la cohabitation. On retrouve ainsi au
centre du pays, dans la région du Mont Liban, des druzes et des
maronites, tandis que la Plaine de Bekaa est peuplée par des
communautés musulmanes principalement chiites. Enfin, le sud
regroupe des communautés sunnites et chiites, tandis que la côte
regroupe des communautés diverses, ouvertes au commerce et à la
culture méditéranéenne. Cette région, davantage perméable à
langue française, est celle qui entretient le plus de contacts avec
l’Occident.
La répartition communautaire du territoire libanais
Workshop_atelier/terrain Saïda 2005
b) Origines et mécanismes de cohabitation
Composée de deux confessions différentes, l’organisation politique
et sociale du Liban prend sa source dans deux conceptions
opposées. Il exsite ainsi des divergences dans la perception de
l’organisation politique entre les chrétiens et les musulmans. Les
Libanais parviennent toutefois à maintenir, aujourd’hui et tout au long
v
de l’histoire, un équilibre et une volonté de « vivre avec » .
Alors que les sociétés chrétiennes prônent une société laïque,
véhiculant historiquement César comme chef, les musulmans
accordent le pouvoir à Dieu, et mettent donc de l’avant la politique
comme une fonction religieuse.
L’Islam défini et dicte ainsi
l’ensemble des conduites en ce qui a trait à la vie culturelle, à la
morale et à l’organisation sociale et juridique.
Il existe depuis le VIIe siècle sur le territorie libanais une
prédominance de l’Islam, bien que le christiannisme ait été introduit
plusieurs siècles plutôt. Dès cette époque, le Coran prévoyait la
Dhimma, un régime de protection qui obligeait les chrétiens à payer
une taxe de protection au Khalifa religieux, ce qui a tôt fait
d’accélérer l’islamisation des chrétiens.
Dans ce régime, les
chrétiens, sous tutelle islamique, ne pouvaient participer à la vie
politique. Par la suite, plusieurs visiteurs et conquérants foule le sol
e
du Liban jusqu’au XX siècle. C’est le cas des Jésuites, qui fondent
la première université occidentale en 1875, et des ressortissants de
l’église arménienne qui viennent y trouver refuge.
Il existe toutefois une volonté d’indépendance des chrétiens qui
devient réalité en 1920 par la création du Grand Liban, sous
l’occupation française. Les structures économiques et sociales se
transforment au contact de l’occident. Les chrétiens, la communauté
la plus proche de l’occident, deviennent majoritaires à 55% en 1922
après le découpage du territoire par la communauté internationale.
Vie communautaire
Workshop_atelier/terrain Saïda 2005
Alors qu’il existe un équilibre fragile d’autonomie, de toléreance et de
protection entre les communautés libanaises, les nations
occidentales procèdent de 1920 à 1943 au découpage du territoire
selon des frontières plus ou moins provinciales, sans prendre en
considération les références au confessionnalisme et au patrimoine
vi
culturel de chacune des communautés . Ce découpage serait issu
d’une volonté des autorités françaises de garantir la liberté des
chrétiens dans un état où ils seront majoritaires.
On assiste ainsi à la mise ensemble des maronites et druzes de la
montagne, des sunnites et chiites du sud, et des communautés
commerçantes du littoral, telles que les Grecs catholiques et
orthodoxes. Cette division du territoire est rapidement perçue par les
intellectuels locaux comme une mise en place de barrières
artificielles afin de désunir le monde arabe. Le croissant fertile est
donc découpé, après le régime Ottoman, selon des critères
occidentaux.
Il s’agit avant tout de l’imposition de structures
modernes appliquées sur des structures vielles de plusieurs
vii
centaines d’années et insérées dans des mentalités traditionnelles .
L’indépendance du Liban, qui suit celle de l’Irak en 1932, est
proclâmée en 1943. Suite au rasemblement des leaders des
grandes communautés, les musulmans renoncent au rattachement à
la Syrie, alors que les chrétiens renoncent à la présence française
comme garantie de sécurité. Un gouvernement démocratique est
donc constirué sur une base confessionnelle et démographique.
C’est la naissance d’une république communautaire à base unitaire.
Ce mode parlementaire accorde le pouvoir démocratique aux
différentes confessions, selon leur proportion démographique. Ainsi,
le partage du pouvoir est organisée de manière à ce que, par
exemple, le président de la réppublique soit maronite, le président du
conseil, sunnite, et le président de la chambre, chiite. Le nombre de
sièges est aussi diviseé selon cette logique.
Workshop_atelier/terrain Saïda 2005
La représentation parlementaire de 1943 à 1972
communautés
Chrétiens
Maronites
grecs-orthodoxes
grecs-catholiques
arméniens-orthodoxes
arméniens-catholiques
protestants
autres
total
Musulmans
Sunnites
Chiites
Druzes
total
TOTAL
1943
1972
18
6
3
2
0
0
1
30
20
7
4
3
1
0
1
36
11
10
4
25
55
14
12
4
30
66
Ce principe d’égalité communautaire, démocratie pluraliste,
encourage la confessionnalisation de la vie publique. Il conserve
l’autonomie législative des communautés et encourage leur
cloisonnement. Pourtant d’origine laïque, ne faisant ni référence aux
confessions, ni ne prônant l’Islam comme religion d’état, il a pour
effet de consolider des mini-communautés figée et autonomes. Ce
système parlementaire basé sur une majorité démographique
chrétienne recensée en 1922, ne fait pas non plus état de la
siminution de celle-ci tout au long du siècle en faveur d’une majorité
musulmane.
Le fragile équilibre est rompu en 1967 lors du début des conflits avec
l’Israël. La guerre éclate en 1975, pour se terminer en 1990, avec
les Accords de Taef, qui recommandent la déconfessionalisation des
institutions. Quinze ans plus tard, aucun changement n’est
observable, le mode parlementaire communautaire basé sur le
confessionaliseme étant toujours en vigueur.
Bien que terminée, la guerre du Liban laisse une cicatrice sur la
société. Les conséquences internes de cette guerre ont été, pour la
population, 17 ans d’affrontements fratricides, plus de 150.000 morts,
des déplacement de plus de 1 millions de libanais à l’intérieur du
pays et l’émigration de plus de 800.000 d’entre eux. Sur le plan
territorial, on assite à la diminution des zones territoriales mixtes et
au repli de chacune des communautés sur son territoire alors
qu’avant 1975, une coexistance réelle existait.
Vie communautaire
Workshop_atelier/terrain Saïda 2005
2 - Perspective contemporaine
c) Ouverture sur le monde : la diaspora libanaise
Évaluée à plus de 13 millions de membres, la dispora libanaise est
une des plus grandes diaspora mondiale. Alors que les Phénitiens
partaient à l’assaut de mers, les Libanais d’aujourd’hui à l’image de
leurs ancêtres partent aussi à la conquête du globe, allant même
jusqu’en en Afrique, en Amérique du sud et en Océanie. Considéré
comme la Suisse du Moyen-Orient jusqu’en 1975, le Liban était une
grande place financière internationale.
Privé de ressources
naturelles, le Liban tire ses richesses de l’extérieur, mettant de
l’avant son héritage phénitien : le sens poussé du négoce.
L’émigration est perçue comme une pratique ancestrale, la mer étant
historiquement perçue comme la route des mondes.
moyenne bourgeoise et la réussite rapide des émigrants pionniers
entraîne une deuxième vague de départs vers des pays lointains, la
force des réseaux d’accueil constituant un pôle attractif. L’émigration
devient donc, à la fin de l’Empire ottoman, la principale cause
d’émigration.
e
Au courant du XX siècle, des facteurs socio-économiques et
politico-confessionnels, associés à des tensions militaires, favorisent
l’aspiration au départ de millions de Libanais. Il existe deux formes
d’émigration. L’une est une émigration d’essai et épisodique vers
des pays voisins, tandis que l’autre est une émigration permanente
vers des pays lointains. Deux raisons principales poussent les
départs : les guerres intestines, qui pousse la population à fuir le
danger, et les crises économiques successives. En réponse à cellesci et à la propagation du chômage, mais aussi à l’essor économique
des pays d’accueil en Europe et en Amérique, des millions de Libais
e
quittent le pays au cours du XX siècle.
La fin de l’époque ottomane apporte des changements socioéconomiques et politiques importants à l’intérieur du pays. Aussi, le
développement économique de plusieurs pays occidentaux permet
l’intégration du Liban dans le marché mondial, ce qui amène une
prise de conscience des Libanais du monde extérieur.
Or,
e
l’éducation par les missionaires occidentaux tout au long du XIX
siècle, et le haut niveau d’éducation par rapport aux autres pays du
Moyen-Orient, rendent accessible ces pays à l’émigration des
Libanais. De plus, la crise économique et l’explosion démographique
favorisent le départs de plusieurs. Enfin, l’émergence de la classe
Workshop_atelier/terrain Saïda 2005
La diaspora libanaise dans le monde
La deuxième grande vague d’émigration survient entre les deux
guerres, sous le mandat français. En effet, la pénétration capitaliste
étrangère après la première guerre et la crise du milieu rural
entraînent l’exode de la population vers les grandes villes,
principalement Beyrouth, mais aussi vers l’étranger. La France
favorise aussi les départ vers l’Afrique de l’ouest et l’Amérique latine,
afin d’étendre son empire colonial.
De 1945 à 1975, les réseaux migratoires communautaires, installés
dans plusieurs pays du monde, permettent à plusieurs Libanais de
rejoindre des parents riches et influents. Il s’agit dans la plupart des
cas d’une émigration définitive. La découverte de pétrole dans les
pays du Golf entraîne aussi une émigration provisoire vers les pays
voisins. De plus, l’essor économique des pays comme le Brésil, le
Canada, les Etats-Unis, et certains pays d’Europe enrtaîne aussi la
fuite des cervaux. Ainsi, les ingénieurs, médecins et scientifiques,
formés par des institutions occidentales implantées au Liban, quittent
le pays, à la recherche de meilleurs salaires. Enfin, le déséquilibre
entre les richesses et la main d’œuvre exédentaire favorise
l’émigration temporaire et de courte distance vers les pays du Golfe.
Le liban, producteur de service et plaque tournante du commerce et
de la technologie grâce au développement du secteur tertiaire, offre
son assistance technique au Koweit, à l’Arabie Saoudite et à l’Irak.
Ainsi, beaucoup de chômeurs intellectuels migrent temporairement
vers ses pays peuplés de nomades, où la demande en main d’œuvre
qualifiée et en gestionnaires abonde.
Finalement, la guerre constitue le facteur essentiel de l’accélération
de l’émigration. Beaucoup de libanais, pessimistes, quittent le pays
de 1975 à 1990 pour améliorer la condition de vie de leurs enfants.
Cela se traduit par l’amplification de l’exil temporaire, et de
l’augmentation des demandes d’asile politique vers des pays comme
de Canada et la France. Une généralisation de l’émigration est aussi
perceptible. Elle touche toutes les couches sociales et toutes les
confessions. Près de 900.000 Libanais quittent le pays en quinze
ans.
Workshop_atelier/terrain Saïda 2005
La formation de la diaspora libanaise est due principalement au bon
fonctionnement communautaire des émigrants, au maintien des liens
avec la mère patrie et à l’extraordinaire capacité d’adaptation et
d’insertion aux pays d’accueil, à la connaissance des langues
autochtones et à la souplesse dont les Libanais font preuve dans les
relations. La diaspora se caractérise par sa double allégence : celle
envers le pays d’accueil, et le souci de l’avenir poltique et
économique du Liban. À ce sujet, l’aide de la diaspora à la mère
patrie est considérable. En effet, l’évolution économique et sociale
de ladiaspora d’affaire a permis des investissemants commerciaux et
industirels représentant un flux d’argent correspondant à 56 % du
viii
PIB en 1996 .
d) Naissance de la classe urbaine
La population libanaise est inégalement répartie sur l’ensemble du
territoire. La concentration urbaine sur le littoral et sur les premières
pentes du Mont-Liban est le résultat d’une urbanisation massive suite
à une exode des campages vers les villes tout au long du siècle,
avec une accélération pendant les quinzes années de la guerre. La
population urbaine constitue 70 % de la population libanaise.
Le rétrécissement à la base de la pyramide des âges indique une
baisse des natalités. Amorcées au début des années 70 dans les
zones urbaines les effets de l’alphabétisation presque généralisée et
la vente de moyens contraceptifs sont la principale cause de cette
diminution. La crise économique qui a frappé le pays pendant la
guerre a aussi été un régulateur de naissance. Le rétrécissement
après 30 ans est dû, lui, aux départs massifs de l’élite intellectuelle
vers l’étranger.
De 1950 à 1975, le liban est en plein essor économique. Le secteur
tertiaire représentait plus de 70 % du PIB. Le moteur de la
croissance économique se trouvant dans le voisinage arabe, celui-ci
absorbait environ 85 % des exportations de biens et services du
Liban, provenant principalement de Beyrouth qui concentrait la
presque totalité des activités économiques. C’est à cette époque
que l’écart entre les riches et les pauvres se creuse. En effet, 4% de
la population possèdait 33% du revenu national, tandis que 50% en
possèdait 18% entre 1950 et 1975.
Entre 1975 et 1990, Beyrouth est le principal champs d’affrontement,
ce qui lui fait perdre son statut de producteur de services régional.
La plupart des unités de production de la capitale sont détruites
durant cette période. Toutefois, la contribution de la diaspora tend à
compenser les pertes dues à l’arrêt de l’économie interne.
On
assiste aussi à l’inflation et à la baisse des services publics à
caractère social, ce qui plonge le pays en crise économique,
entraînant comme il a été mentionné plus haut, une émigration
massive vers l’étranger. Après la guerre, la croissance spontanée
est tout de suite freinée par des mesures d’austérité économique, ce
qui a pour effet de figer la croissance économique du pays. En
ix
2000, le Liban affichait une croissance économique de 0% .
De nos jours, la population active représente 32% de la population
Libanaise, dont le tiers se trouve à Beyrouth. Le taux de participation
est de 20,5% pour les femmes, et de 79,5% pour les hommes.
Environ 13% des hommes obtiennent un niveau d’éducation
universitaire, tandis que 16,3% finissent le secondaire. La faible
proportion d’hommes diplômée s’explique par l’émigration plus
importante chez les hommes que chez les femmes. Les femmes
actives, de leur côté, ont une scolarité universitaire à 26%, tandis
que 24,8 % des femmes détiennent des études secondaires. Le taux
de chômage en 2001 est de 20%.
Workshop_atelier/terrain Saïda 2005
Le secteur public est le plus grand pourvoyeur d’emplois au Liban. Il
représente 85% des actifs. La plupart des secteurs économiques
sont concentrés dans la région centre de Beyrouth et du Mont-Liban,
à l’exception de l’agriculture, davantage présente en région,
notamment dans les plaines de Bekaa. On constate aussi qu’environ
la moitié de l’économie est tenue par le secteur des services, et le
quart par le commerce.
On assiste, depuis 2002, à l’explosion de la dette publique. Celle-ci
x
représente aujourd’hui, en effet, plus de 200% du PIB . Le Liban
effectue tranquilement un retour sur la scène internationale. Les
principaux constats observables après la guerre sont la
paupérisation de la population, entraînant la diminution du niveau de
vie et du pouvoir d’achat, la disparition progressive de la classe
moyenne, l’inflation de la livre libaise, la «dollaristion de l’économie »
et la baisse des salaires. Cette situation économique, une des
causes de la lassitude de la population, n’affecte cependant pas la
xi
fièvre de reconstruction du pays et les activités quotidiennes .
Les secteurs de l’économie libanaise
Workshop_atelier/terrain Saïda 2005
3 - Manifestation culturelles et sociales en
aménagement
e) Cadre de vie
Comme il a été mentionné plus tôt, la vie au quotidien est davantage
régglée par les lois communautaires que par les lois civiles de l’État.
Les questions de statut personnel sont ainsi l’affaire des lois et des
tribunaux confessionnels, ce qui a pour effet de créer autant de types
de mariage qu’il y a de confessions. Il en va de même en se qui
concerne le divorce, la séparation, la filiation, la tutelle des enfants
mineurs, etc.
Or, si la politique célèbre la distinction confessionnelle, la culture
libanaise, elle, n’est pas seulement le fruit du statut communautaire
de ses habitants. Il est possible de percevoir à tavers la production
intellectuelle de ce peuple, notamment en littérature, en art et en
architecture, un processus d’hybridation culturel. C’est le cas de
l’architecture résidentielle vernaculaire qui, accordant davantage
d’importance au climat, s’articule comme un élément de
compréhension de cette société au delà de l’allégence
communautaire.
Deux grandes familles d’habitations traditionnelles construisent les
paysages urbains et ruraux au Liban. Il s’agit, d’un côté, d’unités
d’habitations qui intègrent des espaces extérieurs fonctionnant en
symbiose avec l’utilisation domestique, la circulation et les usages
sociaux. Dans ce type de construction, un ou plusieurs corps de
logis sont associés à des espaces à ciel ouvert, pouvant prendre la
forme d’une cour ou d’une terrasse. C’est le cas des maisons à Iwan
et à Riwaq. De l’autre côté, on retrouve des unités résidentielles
compactes, où l’espace habité est entièrement construit. Ces
maisons en bloc englobent l’activité domestique à l’intérieur. Des
espaces extérieurs qui peuvent y être associés, mais ceux-ci ne
jouent pas des rôles fondamentaux. La Maison à trois arcs en est le
principal archétype.
Workshop_atelier/terrain Saïda 2005
La première famille de maison remonte à l’époque mésopotamienne.
Ces constructions sont plus rares aujourd’hui, les cours ayant
souvent été comblées par des toits. La deuxième apparaît à la
seconde moitié du XIXe siècle, sous la modernité ottomane. Le
schéma centré sur un espace central, présent dans chacune des
deux familles, est par contre très ancien. La grande révolution, après
la deuxième guerre mondiale, est la séparation des espaces de jour
et de nuit. L’organisation centrée traditionnelle perdure tout de
même dans années 60, bien que l’arrivée du béton mette fin à
l’emploi du système constructif des arcs.
La maison à iwan est une structure tripartite composée de deux
pièces d’habitation.
Celles-ci flanquent par une grande arcade
appellée iwan un espace central extérieur, servant d’espace de
distribution. En milieu rural, elle est souvent pavillonaire, située dans
un champs ou sur une terasse en montagne.
Maison à Iwan
La maison à riwaq est constituée de plusieurs pièces alignées,
associées à une galerie d’arcades appellée riwaq, qui occupe toute
la façade ou un angle. On en retrouve partout, à la montagne
comme sur le littoral. Implantée individuellement ou par groupement
de typologies, elle sert de logis et traduit un statut aisé, la galerie
faisant office de façade de représentation.
Maison à Riwaq
La maison aux trois arcs est de forme cubique, à un ou deux étages
et est habituellement située dans un jardin privatif. Composée de
plusieurs pièces agencées symétriquement sur trois côtés d’une
grande salle centrale portant une triple arcade vitrée donnant sur un
étroit balcon, elle est pavillonaire. À l’arrière de la salle centrale se
trouve le liwan, pièce construite en saillie pour apporter de la lumière.
Typologie bourgeoise des villes et des bourgs de montagne sous
l’empire ottoman, la salle de bain en constitue la pièce la plus
originale. L’origine de cette typologie réside davantage dans l’habitat
traditionnel florentin importé par l’empire ottoman que dans l’habitat
vernaculaire libanais. Un signe visible de l’emprunt à une autre
cultures est l’utilisation de la tuile de Marseille pour la toiture.
La maison à cour est composée de pièces disposées autour d’une
cour centrale souvent aménagée d’un bassin.
Elle comporte
habituellement un iwan, à Saïda et à Tripoli, ou un riwaq. Type
d’habitat apte à s’agrandir, il peut comporter plusieurs corps de logis
et loger d’autres familles. Système ouvert, il permet des dispositions
de logement en O, U, L ou I.
On en retouve dans les cours
privatives, mais aussi dans les souks, sur ou derrière les boutiques.
Le processus de transformation de l’habitat traditionnel s’est effectué
en deux étapes. Premièrement, durant la deuxième moitié du XIXe
siècle, les réformes ottomanes ont permis l’intégration des salles à
manger et des salles de bain, ce qui a eu pour effet la séparation de
l’espace d’habitation en zones de jour et de nuit. Ensuite, le
mouvement moderne, avec ses principes de tabula-rasa, son
d’urbanisme fonctionnaliste et l’arrivée de nouveaux matériaux est
venu bouleverser la phénoménologie de l’espace d’habitation.
Maison à cour
Maison aux trois arcs
Workshop_atelier/terrain Saïda 2005
f) Approche contemporaine de l’aménagement
« La reconstruction de Beyrouth est spectaculaire. Elle est aussi
brutale, comme la résonance assourdie des destructions d'
hier. La
mer, donc, reste, à l'
orée du chaos urbain et de la colère des
hommes, l'
horizon des déambulations tranquilles. […] La capitale
libanaise est devenue le théâtre - et l'
illusion - d'
une réconciliation
des communautés, la ligne de réunification d'
une ville jadis traversée
par une ligne de front sur laquelle se livrèrent, pendant quinze ans,
de 1975 à 1990, des combats féroces entre l'
Est chrétien et l'
Ouest
xii
musulman. »
Constatant l’ironie du sort de Beyrouth, la jeune génération
d’architectes libanais, qu’elle soit locale où issue de la communauté
internationale, amorce depuis quelques temps, un processus
d’hybridation des idées et des points de vue, dans le but de proposer
une nouvelle lecture de la capitale. Cette lecture nouvelle, en
rupture avec l’approche traditionnelle et les travaux récents du
groupe SOLIDERE, vise à proposer un cadre nouveau pour la mise
en place des projets urbains. Ces projets tendent tous vers un
même point de convergence : le pluralisme culturel et disciplinaire.
C’est le cas de l’architecte libanais Nadim Karam. À travers son
travail de représentation du territoire contemporain par l’art,
l’installation urbaine et la fiction comme médium, il met de l’avant le
concept de micropluralisme, une architecture de performance et
narrative. Il crée un champ de fantaisie dans le contexte urbain des
villes libanaises par le jeu entre temporalité, site et situation. Au sein
de l’Atelier Hapsitus, crée à Tokyo en 1991, il rassemble des
concepteurs issus de différentes communautés culturelles provenant
de plusieurs disciplines de l’aménagement, dans une force créatrice
d’hybridation. Il s’intéresse au champ expérimental et brouille la
limite entre l’art, l’urbanisme et l’architecture, et tend vers un concept
plus large : le paysage urbain.
Workshop_atelier/terrain Saïda 2005
Hilarious Beutouth, 2000
g) Relations au territoire
« On dit que le désert est à l’arabie, le Nil à l’Égypte, la montagne au
Liban. Celle-ci, imprenable, coisonnée, engloba et fit sienne les
populations en lutte contre l’autorité : durant des siècle des hommes
xiii
y trouvèrent accueil et refuge.. »
S’il est possible de faire des observations sur les aspects culturels de
l’espace, que ce soit à l’échelle de l’habitat ou de la ville, il est aussi
possible de tenter de comprendre la culture libaise, ou du moins
d’émettre quelques hypothèses, à partir de la vision sociale du
peuple libanais des entités géographiques. Ces hypothèses, bien
qu’incomplètes, peuvent éventuellement servir d’éléments de
compréhension de la valeur culturelle, sociale et symbolique du
territoire libanais.
Intuitivement, les deux pôles géographiques libanais introduits dans
la littérature locale et internationale sont la mer et la montagne. Il a
été discuté plutôt du rôle qu’a joué la mer dès l’époque des
Phénitiens dans l’établissement des échanges culturels et
commerciaux avec l’occident. Celle-ci, aujourd’hui encore, est
symboliquement perçue, même si les manières de quitter le pays ont
grandement changé, comme une ouverture sur le monde, un
potentiel d’échange et de découverte. La montagne, de son côté, est
davantage perçue comme un refuge, un terre d’accueil à l’intérieur
du pays. L’éthymologie du mot Liban témoigne de l’importance
symbolique de la montagne : « Leban » signifie, dans la langue
locale « lait » ou « blancheur de cîmes ».
Historiquement, les Libanais ont souvent quitté le littoral pour
prendre l’air de la montagne. Cette migration temporaire aujourd’hui
expliquée par le besoin des citatins de quitter l’air et le bruit de la
ville, s’expliquait autrefois par des besoins politiques associés à
l’inégalité entre les classes. Volney écrivait, en 1791 en parlant de
l’époque byzantine :
Workshop_atelier/terrain Saïda 2005
Carnet d’orient, Lamartine
« Ces montagnes étaient devenue l’asile des mécontents ou des
rebelles qui fuyaient l’intolérence des empereurs et de leur argent.
La conformation du sol garantissait la singularité de ses habitants. »
Enfin, les modes de transport contemporains en facilitant l’accès, les
Libanais ont l’occasion de s’y retrouver en quelques coups de
volants. De la ville, en une demi-heure à peine, on se retrouve déjà
xiv
dans la fraîcheur de la montagne . Site de villégiature, la montagne
accueille l’été les citadins qui quittent la chaleur de la ville, et l’hiver,
les skieurs à la recherche d’évasion.
« Sur une montagne
Où les troupeaux parlent avec le froid
Comme Dieu le fit
Où le soleil est à son origine
Il y a des granges pleines de douceur
Pour l’homme qui marche dans sa paix
Je rêve à ce pays où l’angoisse est un peu d’air
xv
Où les sommeils tombent comme dans les puits… »
Conclusion
Bien que partielle, cette ébauche du contexte socio-culturel libanais
permet de mettre en lumière certains aspects importants de la
culture libanaise et de la relation de son peuple à son territoire.
Dans une perspective historique, il a permis d’éclairer la complexité
de sa composition démographique et les mécanismes qui la
permettent; alors que dans une perspective contemporaine, il a
identifié les origines de sa diaspora et de sa classe urbaine et leur
rôle respectif dans le rayonnement culturel, social et économique du
pays.
Enfin,
avec une approche davantage ciblée sur
l’aménagement, il a amorcé une réflexion sur la phénoménologie de
l’espace libanais à l’échelle de l’habitat, de la ville et du territoire.
Cette réflexion à différentes échelles introduit une démarche plus
spécifique sur le projet d’architecture de paysage. Ce projet, qui
confond les cadres traditionnels d’intervention de l’architecture, de
l’urbanisme et du paysage, tentera d’alimenter cette réflexion, mais
aussi d’en proposer une synthèse, en mettant en avant plan la notion
de cadre de vie. Il s’agit, à la lumière de ce bagage théorique, de
saisir les enjeux culturels et sociaux du territoire pour apporter des
solution à la préservation et à la mise en valeur de son sens.
Workshop_atelier/terrain Saïda 2005
Bibliographie
Beyrouth, un espace multiconfessionnel, Faculté des sciences
religieuses, Université Saint-Joseph de Beyrouth, Beyrouth, 2004
SARKIS, Jean, Histoire de la guerre du Liban, Presses universitaires
de France, 1993, Paris, 239 pages
L’état du monde : annuaire économique géopolitique mondial 2005,
Éditions La Découverte (Boréal), 2004, Montréal, 668 pages
LECERF, Marie-Ange, Comprendre le Liban, Éditions Karthala,
1988, Paris, 147 pages
L’état du monde : annuaire économique géopolitique mondial 2004,
Éditions La Découverte (Boréal), 2003, Montréal, 668 pages
CORM, Georges,
Géopolitique du conflit libanais : étude
historique et sociologique, Éditions de la découverte, 1986, Paris,
260 pages
ASSAF, Raoul et Liliane Barakat, Atlas du Liban : géographie,
histoire, économie, Presses de l’Université Saint-Joseph, Beyrouth,
2003, 107 pages
VOGT-GÖKNIL, Ulya, Mosquées, Éditions du Chêne, Paris, 1975,
251 pages
VALLAUD, Pierre,
Liban, Guides
Hachette, 1999, Paris, 189 pages
CHEDID, André,
189 pages
bleus
évasion,
Éditions
CORM, Georges,
Le Liban contemporain : histoire et société,
Éditions de la découverte, Paris, 2003, 319 pages
KARAM, Nadim,
2000, 485 pages
VOYAGE, Éditions Kaya Mussack, Londres,
ABDULKARIM, Amir, La diaspora libanaise en France : Processus
migratoire et économie, Éditions de l’Harmattan, 1996, Paris, 262
pages
KASPARIAN, Robert, La population déplacée par la guerre au
Liban, Éditions de l’Harmattan, Paris, 1995, 196 pages
KASSIR, Samir,
La guerre du Liban : de la dissention
nationale au conflit régional, Éditions Karthala, 1994, Paris, 510
pages
Workshop_atelier/terrain Saïda 2005
Liban, Collections Microcosme, Paris, 1969,
HUSSEINI, Frederic, Architecture traditionnelle libanaise, Corpus
Levant – Direction générale des anitiquités – Liban, Avignon, 2004
Source des illustrations
Image 1 :
Beyrouth
Source : Liban, Collections Microcosme, Paris, 1969
Image 2 :
La répartition communautaire de la population libanaise
Source : Comprendre le Liban, Éditions Karthala, 1988,
Paris
Image 3 :
La répartition communautaire du territoire libanais
Source : Liban, Guides bleus évasion, Éditions Hachette,
1999, Paris
Image 4 :
Vie communautaire
Source : Liban, Collections Microcosme, Paris, 1969
Image 5 :
La représentation parlementaire de 1943 à 1972
Source : La déchirure libanaise, Éditions complexes,
Bruxelles, 1989
Image 6 :
Vie communautaire
Source : Liban, Collections Microcosme, Paris, 1969
Image 7 :
La diaspora libanaise dans le monde
Source : La diaspora libanaise en France : Processus
migratoire et économie, Éditions de l’Harmattan, 1996,
Paris
Image 8 :
Pyramide des âges au Liban en 1997
Source : Atlas du Liban : géographie, histoire, économie,
Presses de l’Université Saint-Joseph, Beyrouth, 2003
Image 9 :
Les secteurs de l’économie libanaise en 1997
Source : Atlas du Liban : géographie, histoire, économie,
Presses de l’Université Saint-Joseph, Beyrouth, 2003
Workshop_atelier/terrain Saïda 2005
Image 10 :
Maison à Iwan
Source : Architecture traditionnelle libanaise, Corpus
Levant – Direction générale des anitiquités – Liban,
Avignon, 2004
Image 11 :
Maison à Riwaq
Source : Architecture traditionnelle libanaise, Corpus
Levant – Direction générale des anitiquités – Liban,
Avignon, 2004
Image 12 :
Maison à cour
Source : Architecture traditionnelle libanaise, Corpus
Levant – Direction générale des anitiquités – Liban,
Avignon, 2000
Image 13 :
Maison à trois arcs
Source : Architecture traditionnelle libanaise, Corpus
Levant – Direction générale des anitiquités – Liban,
Avignon, 2004
Image 14 :
Tiré de Carnets d’Orient, Lamartine
Source : Liban, Collections Microcosme, Paris, 1969
Image 15 :
Beyrouth
Source : VOYAGE, Éditions Kaya Mussack, Londres, 2000
Notes
"
CHEDID, André, Liban, Collections Microcosme, Paris, 1969
ii
CHEDID, André, Liban, Collections Microcosme, Paris, 1969
VALLAUD, Pierre,
Hachette, Paris, 1999
Liban,
Guides
bleus
évasion,
Éditions
!
LECERF, Marie-Ange, Comprendre le Liban, Éditions Karthala,
1988, Paris
!
CHEDID, André, Liban, Collections Microcosme, Paris, 1969
!
LECERF, Marie-Ange, Comprendre le Liban, Éditions Karthala,
1988, Paris
!
LECERF, Marie-Ange, Comprendre le Liban, Éditions Karthala,
1988, Paris
!
ABDULKARIM, Amir, La diaspora libanaise en France :
Processus migratoire et économie, Éditions de l’Harmattan, 1996,
Paris
"
ASSAF, Raoul et Liliane Barakat, Atlas du Liban : géographie,
histoire, économie, Presses de l’Université Saint-Joseph, Beyrouth,
2003
"
L’état du monde : annuaire économique géopolitique mondial 2004,
Éditions La Découverte (Boréal), 2003, Montréal
xi
L’état du monde : annuaire économique géopolitique mondial 2005,
Éditions La Découverte (Boréal), 2004, Montréal
Workshop_atelier/terrain Saïda 2005
FAURE, Michel , Beyrouth : le passé recomposé, L'
Express du 23
août 2004
"
CHEDID, André, Liban, Collections Microcosme, Paris, 1969
"!
CHEDID, André, Liban, Collections Microcosme, Paris, 1969
"!
Georges Shéhadé, poète libanais, source inconnue
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