parties prenantes. Cette évaluation, achevée en novembre, est l'une des bases essentielles du train de
réformes qui vient d'être présenté.
Sur le plan financier, le Groupe de la Banque mondiale fournit son appui dans trois domaines :
Premièrement, nous avons pris la décision sans précédent de fournir des dons financés à partir
du revenu du Groupe de la Banque mondiale. Notre contribution de 70 millions de dollars sous forme de
dons a pour objet d'appuyer les efforts de redressement et de reconstruction ainsi que les réformes
menées dans le secteur de l'électricité. Un don supplémentaire d'un million de dollars a été mis à la
disposition du Liban pour aider le gouvernement à améliorer sa capacité à gérer les fonds des projets de
reconstruction de manière transparente et efficace.
Deuxièmement, la SFI — qui est l’institution du Groupe de la Banque mondiale chargée des
opérations avec le secteur privé — fournira des financements de l'ordre de 250 à 275 millions de dollars à
la communauté financière et aux entreprises libanaises, notamment dans le cadre d'un programme de
garanties axé sur les petites et moyennes entreprises et d’un mécanisme de financement du commerce.
Nous sommes également prêts à consentir un financement de la BIRD pouvant atteindre 700
millions de dollars pour appuyer l'exécution du programme gouvernemental, en particulier les efforts
visant à stimuler la croissance et à répondre aux besoins des segments de la population les plus pauvres
et les plus vulnérables. Nous comptons pouvoir fournir une partie importante de ce montant — jusqu'à
400 millions de dollars — en 2007, au départ pour appuyer les réformes sectorielles et, en particulier, la
réforme du secteur de l'électricité.
L’aide financière globale du Groupe de la Banque mondiale — qui dépasse le milliard de dollars —-
est plus importante que prévu initialement, et s'inscrit dans le contexte d'un effort international
extraordinaire et général. Nous estimons en effet que le programme qui nous a été présenté mérite de
bénéficier d’un appui exceptionnel car il cible résolument les impératifs fondamentaux d'une reprise
vigoureuse qui profitera à la population libanaise tout entière.
Compte tenu de l'exécution du programme du FMI et du maintien de l'appui des bailleurs de fonds
pendant toute la durée du programme, nous estimons que la capacité du Liban à absorber des volumes
de financement croissants s'améliorera, et nous sommes donc prêts à envisager d'accroître notre aide à
l'avenir.
Enfin, nous sommes prêts à continuer et à intensifier nos efforts pour aider le gouvernement à
mettre ces programmes à exécution, à renforcer les capacités institutionnelles, à améliorer la passation
des marchés et la gestion financière pour entreprendre des réformes sectorielles en ciblant plus
particulièrement des secteurs comme celui de l'électricité, qui sont essentiels au succès global du
programme.
Les besoins du Liban sont plus grands qu'ils ne l'ont jamais été — et l'effort international doit donc
être plus important. Nous sommes convaincus que nos ressources, appuyées par une intervention
résolue du FMI et une solide participation des parties prenantes libanaises et des bailleurs de fonds,
peuvent jouer un rôle de catalyseur important pour remettre le pays sur la voie d'une vigoureuse reprise
et de la viabilité.
Mesdames, Messieurs, le peuple libanais a lancé un appel à la communauté mondiale pour qu'elle
l’aide à relancer son économie. Nous avons maintenant, après les tragiques événements de l'an dernier,
l'opportunité de redonner aux enfants et au reste du peuple libanais l’espoir et stabilité qu'ils méritent tant.