1S – vision 2 1/4 Cours vision 2 : cerveau et vision Nous avons vu l’œil et son fonctionnement. Nous allons nous intéresser à la fonction visuelle au niveau du cerveau. Petit rappel : la boîte crânienne contient l’encéphale constitué de du tronc cérébral prolongé par la moelle épinière située à l'intérieur de la colonne vertébrale et qui est lui-même constitué de haut en bas du mésencéphale, de la protubérance ou pont et du bulbe ou moelle allongée. du cervelet, situé sous le cerveau et en arrière du tronc cérébral et du crâne qui est recouvert par la partie de la boîte crânienne appelée l'occiput et par la tente du cervelet, qui sépare le cerveau des hémisphères cérébraux situés immédiatement au-dessus de lui du cerveau situé au-dessus du cervelet et du tronc cérébral = HEMISPHERES CEREBRAUX I. Les différentes aires visuelles. A. Les aires visuelles. Cf. V B cours précédent + p312 – 313. B. Les observations cliniques. Cf. livre p 326 – 327 Doc. 1 et 2 : Le tableau de Mondrian est caractérisé par sa richesse en couleurs : sa vision « active » l’aire V4 (document 2) tandis qu’une lésion de cette même aire cérébrale se traduit par un déficit de la vision des couleurs du tableau (les autres caractéristiques de la vision comme la forme ou la disposition spatiale n’étant pas affectées). On peut donc penser que V4 est responsable de la vision des couleurs. Le second tableau (document 2B) suggère le mouvement et active l’aire V5. On peut penser que cette aire permet la vision des mouvements. Doc. 3 : L’aire V3 intervient dans la perception des formes. En effet, les patients qui présentent des lésions dans cette zone cérébrale sont incapables de reconnaître la forme d’un modèle parmi un ensemble de propositions, et se fondent surtout sur la couleur des objets pour les reconnaître. Doc. 1 à 4 : Quand un individu voit une scène, les messages nerveux issus de la rétine arrivent dans la région occipitale du cerveau et activent simultanément plusieurs aires spécialisées. L’aire V3 assure la perception des formes, l’aire V4 celle des couleurs et l’aire V5 celle des mouvements. L’ensemble de ces informations permet de reconnaître l’ensemble des éléments de la scène, aboutissant ainsi à une perception unique, intégrant les différentes informations parvenant au cortex visuel. Doc. 5 : « Illusion d’optique » n’est pas une expression adaptée ici. Il s’agit plutôt d’une « illusion cérébrale », puisque c’est le cerveau qui interprète de façon différente les mêmes informations visuelles pour construire les images des deux portraits. C’est finalement le cerveau qui donnera à chacun la perception visuelle de l’image observée. 2/4 1S – vision 2 Autres exemples : l’image proposée en ouverture de chapitre (page 324) donne l’illusion d’un mouvement. Alors que les formes sont bien évidemment parfaitement statiques, le cerveau « ajoute » l’impression de mouvement du fait de la forme en spirale de cet ensemble. De nombreux autres exemples peuvent être trouvés : voir « Ressources complémentaires » ci-dessous. C. Bilan. Après son arrivée au cortex visuel, le message nerveux visuel est traité par plusieurs aires cérébrales spécialisées dans la perception des formes, des couleurs, des mouvements. L’ensemble est ensuite intégré en une perception visuelle unifiée. II. La synapse et son fonctionnement. A. Structure d’une synapse et fonctionnement. Doc. 2 : La transmission du message nerveux au niveau d’une synapse est chimique car la fente synaptique est un espace dans lequel les signaux électriques ne se propagent pas. À ce niveau, c’est la libération d’une substance chimique, le neurotransmetteur, qui permet la transmission du message. B. Définition. Jonction entre deux cellules La présynaptique est forcément nerveuse. La jonction est chimique. Peu de différence entre neurotransmetteur et hormone. C. Perturbation. Doc. 1 : La kétamine modifie la perception visuelle de l’environnement puisque les formes apparaissent « courbées, distordues », comme l’illustre bien la photographie. Le LSD a quant à lui un effet hallucinogène : en effet, il génère une perception visuelle (visions colorées) qui ne correspond pas à une stimulation de la rétine des yeux par de la lumière. Ces substances ont une action beaucoup plus profonde sur le fonctionnement cérébral : hallucinations en tous genres (visuelles et auditives), modification de l’état de conscience, troubles psychiques. Doc. 3 : Cette étude montre que la psilocybine peut se fixer sur les récepteurs à sérotonine du cerveau, puisque ceux-ci sont plus activés en présence de cette drogue. Doc. 1 à 3 : La comparaison des modèles moléculaires montre que le LSD possède une similitude de forme tridimensionnelle avec la sérotonine, qui est un neurotransmetteur cérébral intervenant notamment dans la perception sensorielle. Le LSD est donc capable de se fixer (comme la psilocybine) sur les récepteurs synaptiques de la sérotonine. On peut penser que la fixation du LSD génère des 1S – vision 2 3/4 messages nerveux transmis au cortex visuel, messages qui ne correspondent pas à des stimulations visuelles réelles, ce qui explique les hallucinations visuelles. La sérotonine étant un neurotransmetteur très répandu dans d’autres zones du cerveau, ceci explique les perturbations autres que visuelles. D. Bilan. Des substances chimiques peuvent perturber la perception visuelle car leur similitude de forme avec certains neurotransmetteurs cérébraux leur permet de se fixer sur les récepteurs de ces neurotransmetteurs, au niveau de synapses impliquées dans la transmission ou le traitement du message nerveux visuel. La perception visuelle est alors altérée. III. La plasticité cérébrale. Doc. 1 et 2 : La photographie révèle l’existence de bandes claires qui prouvent que les acides aminés radioactifs ont été transportés depuis la rétine de l’oeil droit jusqu’au cortex visuel. Ceci montre donc bien l’existence d’un circuit neuronal biologiquement actif, depuis la rétine jusqu’au cortex visuel. On peut noter que la surface du cortex correspondant à chacun des deux yeux est équivalente. Doc. 2 : L’expérience réalisée chez le jeune chaton montre qu’après réouverture de l’oeil occlus (et même longtemps après cette réouverture, à l’âge adulte), les neurones correspondant à l’oeil qui a été privé de stimulation ne sont plus actifs. Ainsi, si l’œil n’exerce pas sa fonction visuelle, les neurones qui lui correspondent perdent définitivement leur fonctionnalité. Il n’en va pas de même chez le chat adulte. C’est la raison pour laquelle une cataracte chez le jeune doit être impérativement opérée. Si ce n’est pas le cas, la perte de fonctionnalité du système nerveux visuel correspondant à l’œil malade risque d’être définitive, rendant inutile une opération tardive. Doc. 3 : Les aires visuelles du patient non-voyant sont actives lorsqu’il lit du Braille, ce qui n’est pas le cas pour une personne voyante. Cela signifie que les neurones de cette partie occipitale du cerveau ont changé de fonction : au lieu de traiter les messages nerveux venant de la rétine, ils traitent maintenant ceux qui proviennent des récepteurs tactiles des doigts. Doc. 3 et 4 : Le document 3 montre que les neurones peuvent changer de fonction (être « reprogrammés »), et le document 4 confirme ce fait puisque les personnes voyantes entraînées à lire le Braille les yeux bandés voient temporairement certains de leurs neurones normalement impliqués dans la vision se mettre à traiter des informations tactiles. Les aires cérébrales n’ont donc pas une spécialisation stricte et définitive, leur fonction dépend des stimulations sensorielles reçues. C’est la plasticité cérébrale. Bilan. 4/4 1S – vision 2 Le fonctionnement cérébral impliqué dans la perception visuelle repose sur des structures innées, fonctionnelles dès la naissance. Cependant, il nécessite aussi que la fonction visuelle soit exercée, notamment au plus jeune âge : le phénotype visuel se construit donc également grâce à l’expérience individuelle. La spécialisation et le fonctionnement des territoires cérébraux ne sont pas figés mais peuvent subir des remaniements, y compris chez l’adulte. Conclusion générale. La vision se fait au niveau du cerveau où il y a des aires spécialisées + des aires associatives. La ransmission de l’info nerveuse se fait par : Des PA le long des fibres ou axones ; Par des neurotransmetteurs au niveau d’une synapse. C’est là que la chimie peu intervenir par médicament ou drogue. Les FORMES sont très importantes en biologie.