Le recours à un kinésithérapeute (MK) n’est pas indispensable,
et il faut considérer que seul un spécialiste entrainé peut décider si
un recours au MK est justifié, et lui préciser les manœuvres
autorisées.
B- LE SYNDRÔME DU DEFILE CERVICO-THORACIQUE
Les manifestations peuvent être nocturnes, mais apparaissent
surtout lors de certaines postures : bras en suspension (taille d’une
haie, travaux bras en l’air,..), ou postures fixes tête en flexion
(laborantines, certaines chaines professionnelles en usine,…).
Il faut distinguer les syndrômes fonctionnels, les plus fréquents,
pour lesquels aucune anomalie anatomique n’est mise en évidence,
et chez lesquels les explorations complémentaires (doppler cervico-
brachial, électromyogramme) sont souvent négatives ou douteuses.
En effet, c’est la conjonction de tensions musculaires prolongées
dans la région péri-claviculaire, et de restriction de l’espace inter-
costo-claviculaire (pince costo-claviculaire) liées aux postures de
travail, qui provoquent une claudication neurologique, au niveau de
branches nerveuses du plexus brachial.
La médecine manuelle trouve ici un excellent domaine
d’intervention, même si la coopération du patient, par des
exercices quotidiens, est primordiale.
Le traitement de ce type de pathologie demande, outre une
connaissance parfaite de l’anatomie et de la physiologie ostéo-
articulaire et neuro-musculaire, beaucoup de ténacité et de doigté.
En effet, il faut d’abord effectuer un test de tous les muscles de la
région, afin de détendre les faisceaux sur-contracturés (« fibreux »
dit-on parfois, tant l’évolution est ancienne), mais aussi de rétablir
une bonne ouverture de la pince costo-claviculaire, et enfin
enseigner au patient les postures et exercices d’auto-entretien pour
éviter les récidives.
Il faut savoir aussi, que c’est dans ces syndrômes fonctionnels, que
l’on met en évidence des syndrômes cellulo-téno-myalgiques
d’origine cervicale (bien individualisés par Robert MAIGNE il y a
plus de 30 ans). Les systématisations les plus fréquentes sont C7 et
C8, mais aussi C4 (en raison ici de l’interaction avec la contraction
exagérée de certains faisceaux des muscles scalènes).