Principales caractéristiques de la méthodologie
Cette « revue narrative » est plus vraisemblablement un éditorial, qui fait état de
publications servant les prétentions des auteurs. Même si la preuve à l’appui de ces
prétentions est de nature générale et de grande qualité, l’absence de revue
systématique de l’ensemble de la preuve fait que cet article risque d’être très biaisé.
(Comme je suis d'accord malgré tout avec les affirmations des auteurs, veuillez
ignorer la phrase précédente. Qu’entend-on encore par biais de confirmation?)
Principaux résultats
Les membres de la génération numérique (ou « homo-zappiens » ou génération
Internet) savent utiliser les nouveaux médias
• Ce groupe sociologique peut ne pas exister. En dépit de la facilité d’accès à la
technologie, dans de nombreuses études, le recours à la technologie se limite
aux fonctionnalités de base. On a rarement recours aux fonctionnalités
poussées des nouveaux médias pour accroître l'efficacité de l'apprentissage.
• La plupart du temps, la technologie sert à télécharger passivement de
l’information (c.-à-d. accès à Wikipédia, télécharger des notes de lecture en
format PDF).
• Ce groupe semble toutefois présenter un défaut :
« passer d’une information à l’autre à l’écran, utiliser ou non des éléments
d’information (hyperliens), aller rapidement au prochain élément
d’information, sans but et sans être conscient de la valeur de cet élément ».
• La supposée capacité de multitâche de cette génération est incompatible avec
la neuroscience. Exécuter plusieurs tâches à la fois ne permet d’accomplir
qu’une seule tâche, les autres étant exécutées de manière automatique
(inconsciemment). Ce qui est plus vraisemblable, c'est le passage rapide
d’une tâche à l'autre, qui, semble-t-il, nuit à l’apprentissage lorsqu’on le
compare à l'apprentissage sériel.
Styles d’apprentissage
• Les gens supposent à tort que leur style d'apprentissage est visuel/auditif,
holiste/analytique, impulsif/réflectif, etc. Les méthodes d’enseignement
devraient donc être adaptées en fonction du style d’apprentissage.
• Classer un apprenant dans une catégorie précise et non dans un spectre est
sans fondement :
o Les différences dans les modèles cognitifs sont graduelles et non
nominales;
o Les données pour apparier un apprenant à un style d’apprentissage
sont en général superficielles (c.-à-d. autoévaluation);
o Le grand nombre de styles d’apprentissage donne lieu à plusieurs
recoupements sans objet clair (71 styles dans une revue).
• Il n’existe aucun fort élément de preuve de corrélation entre le style que
préfère l'apprenant et les résultats de l’apprentissage.
Autoapprentissage
• La googlification de l’apprentissage indique que tout le savoir est à la
disposition de l’apprenant et que les enseignants n’ont qu’à leur montrer à y
avoir accès. De plus, comme la durée du savoir est réduite, le contenu
d’apprentissage a peu de valeur. Cependant, l’obsolescence du savoir ne va
pas de pair avec l’acquisition du savoir. La culture informationnelle (trouver,