APPAREIL RESPIRATOIRE- Intégration des concepts physiopathologiques dans les bases de traitements médicaux,
physiothérapeutiques et chirurgicaux : exemple de l'emphysème
i. Bronchite chronique et emphysème
Dans l'immense majorité des cas le patient a une bronchite chronique caractérisée par :
– Une inflammation chronique de la muqueuse des bronches
– Un œdème inflammatoire de la muqueuse. En effet la muqueuse est épaissie, réduisant ainsi le calibre de la
bronche et participant au syndrome obstructif
– Une muqueuse œdémateuse qui sécrète un contenu visqueux participant au syndrome obstructif
– Une surinfection bactérienne (expectorations purulentes qui réduisent le calibre des bronches et majorent le
syndrome obstructif)
ii. Bronchectasies
Le processus destructif peut aussi concerner les voies aériennes plus proximales ce qui entraîne les dilatations
des bronches. On les voit en post tuberculeux, dans la mucoviscidose, mais on les voit aussi chez des
bronchopathes chroniques qui développent, suite à des infections récurrentes de l'arbre respiratoire, des
destructions des bronches plus proximales, comme sur l'image ci-dessus des bronches segmentaires.
Augmentation du calibre de ces bronches qui n'ont plus aucune motricité, un épithélium dont la composante
ciliaire a quasiment disparu, ce sont en réalité des sacs de pus.
Le patient peut avoir un emphysème prédominant avec également des bronchectasies, cela fait partie des
éléments à rechercher en premier sur des examens radiologiques.
iii. Bronchoconstriction
La bronchoconstriction intervient aussi pour réduire le calibre des bronches, et concerne des bronches de calibre
proximal. On connaît bien le rôle directement bronchoconstricteur du tabac. En faisant souffler un fumeur avant
et après une cigarette on aperçoit une différence de débit du peak-flow qui peut atteindre 20-25%
L'asthme (réaction allergique ou maladie intrinsèque) est une pathologie qui se caractérise par une
bronchoconstriction.
Il n'y a aucun intérêt à donner des bronchodilatateurs chez un malade à un stade avancé de destruction
parenchymateuse.
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