Collecter le brouillard avec des fibres verticales
Contact: Camille Duprat, Laboratoire d’hydrodynamique de l’École polytechnique
Mots clés: Aérodynamique, capillarité
Dans certaines régions arides, dans lesquelles les précipitations sont rares mais le brouillard
est abondant (par exemple dans les déserts côtiers au Chili ou au Népal), une méthode pour
produire de l’eau douce consiste à récupérer l’eau, présente dans le brouillard sous formes
de gouttes, à l’aide d’un filet. Cette méthode, simple et durable, permet une alimentation en
eau douce importante (de l’ordre de 3 à 10 L/m2 de filet par jour). Pour optimiser la
collecte, il faut maximiser la capture (i.e. les impacts de gouttes sur le filet) et le drainage,
tout en évitant le réentrainement des gouttes par le vent et l’encombrement (clogging) du
filet. Actuellement, les filets utilisés sont des filets tissés, ce qui limite le drainage du liquide
(les gouttes restant coincées au niveau des noeuds). Nous proposons une alternative simple
sous la forme d’une forêt de fils verticaux parallèles.
Ce stage, principalement expérimental, a pour but d’étudier l’influence du drainage sur la
collecte d’eau, en modifiant notamment l’inclinaison des fibres afin de contrôler la vitesse
de drainage. Les expériences seront menées à la fois sur une soufflerie climatique, qui
produit un écoulement contrôlé de brouillard, et sur une expérience modèle à petite échelle.