père illustrer par ces figures est le suivant. Si Snest une variable aléatoire de
loi binomiale de paramètres net p, alors Snnconverge en probabilité vers
pquand ntend vers l’infini. C’est l’exemple le plus simple de loi faible des
grands nombres et qui est la justification de l’estimation d’une probabilité in-
connue par la fréquence de réalisation observée sur un grand échantillon. De
manière équivalente, on peut aussi dire que Snn p converge en probabilité
vers 0. En pratique, il est utile d’avoir une idée de la vitesse de convergence.
Pour cela, on regarde le comportement de ZncnSnn p où cnest une
suite de constantes (i.e. non aléatoires) tendant vers l’infini. Intuitivement,
si cntend trop lentement vers , cela ne va rien changer et Znconvergera
vers 0en probabilité. Si cntend trop vite vers l’infini, il y aura explosion
avec oscillation indéfinie de Znentre et par amplification des fluc-
tuations aléatoires de Snnautour de p. Il se trouve qu’il y a une situation
intermédiaire quand cnest de l’ordre de grandeur de n, où Znne converge
plus en probabilité vers 0, mais n’explose pas pour autant. La loi de Znreste
pour l’essentiel concentrée sur un intervalle de taille constante. Il y a en fait
convergence en loi de Znvers une variable 1Zde loi gaussienne de paramètres
0et σ p 1p. Pour une telle Z,P4σ Z 4σ0,999 946 7. En
revenant au comportement de Snplutôt qu’à celui de Snn(cela revient
à tout multiplier par n) ceci explique pourquoi le choix de « zoomer » sur
l’intervalle np 4np 1p , np 4np 1pa permis de capturer et
visualiser l’essentiel de la masse de la loi de Sn.
Voici l’énoncé précis sur la convergence de Zn(en fait de Znσ).
Théorème 1 (de de Moivre-Laplace).Si Snest une variable aléatoire de loi
binomiale de paramètres net p0,1, on a avec q: 1 p,
Sn:Snnp
npq
n
pq
Sn
nploi
nZ,
où Zest une variable de loi gaussienne N0,1.
« Traduction 2» : pour tous réels a,bavec a b,
P SnI a, b nΦbΦa1
2π
b
a
exp t2
2dt,
1. L’expression convergence en loi d’une suite de variables aléatoires est un grossier
(mais usuel) abus de langage. En fait, c’est de convergence de la loi de Znqu’il s’agit.
Znconverge tout aussi bien en loi vers n’importe quelle autre variable aléatoire Zayant
même loi que Z.
2. La convergence en loi d’une suite de variables aléatoires Znvers une variable aléa-
toire Zpeut se définir comme la convergence de la suite Fndes fonctions de répartition
vers la fonction de répartition Fde Z,en tout point de continuité de F. Lorsque Fest
continue sur R, ce qui est le cas pour la loi N0,1, cette définition se simplifie sensiblement.
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