L3 médecine AMIENS 2012/2013 – S6 UE2 – Pr R DESAILLOUD - Hyperandrogénies
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5 Sémiologie de l’hyperandrogénie selon étiologies
- Hirsutisme non évolutif sans trouble des cycles :
o « idiopathiques » (-réductase hyperactive).
o Hyperandrogénie clinique sans hyperandrogénie biologique.
- Hirsutisme péri-pubertaire non évolutif avec OSM : SOPK, bloc enzymatique
surrénalien.
- Hirsutisme récent, semi-récent, évolutif : tumeur.
5.1 Le syndrome des ovaires polykystiques (SOPK)
- Il faut avoir deux des trois critères suivants :
o Oligo-anovulation = OSM.
o Hyperandrogénie clinique et/ou biologique (testostérone et/ou delta 4AD).
o Aspect polykystique des ovaires en échographie.
- Fréquent : 1 femme/10 à 20, débute à la puberté.
- Mécanismes :
o Blocage de la maturation des follicules antraux : dysovulation + production
excessive d’androgènes.
o Hyperinsulinisme associé avec chez certaines un syndrome métabolique. Le
SOPK s’aggrave avec la prise de poids.
5.2 Le bloc en 21-hydroxylase
- Maladie génétique autosomique récessive (1/1000 à 1/2000) : y penser devant
un contexte familial d’hirsutisme (contexte familial qui existe aussi dans les
idiopathies).
- Hyperandrogénie avec 2 formes cliniques :
o Forme à révélation tardive : excès d’androgènes : hirsutisme à 80%,
troubles des règles (35-50%) ou pas de signes.
o Formes précoces « classiques » : ambiguïté sexuelle à la naissance avec
ou sans perte de sel, dépistage systématique en néonatal.
- Sémiologie biologique :
o 17OH progestérone élevée (à doser en 1ère partie cycle, croise sinon avec
progesterone du corps jaune).
o Delta 4-AD et testostérone augmentées.
- L’expression phénotypique est conditionnée par la mutation la moins sévère :
o (M mutation modérée, SV : mutation sévère virilisante, SW mutation sévère
avec perte de sel) :
o Forme tardive : M/M, ou M/SV ou M/SW.
o Forme virilisante pure : SV/SV.
o Forme avec perte de sel : SW/SW.
- Risque de descendance si conjoint hétérozygote pour une forme sévère :
prévalence dans la population générale : 1/50.