QUAND LA VARICELLE SE REVEILLE L`histoire se divise en trois

Zona
Le zona ou, en termes plus scientifiques, “Herpes zoster”, est une infection aiguë de la peau et
du système nerveux, d’origine virale, qui se présente sous la forme d’une éruption recouverte de fines
vésicules, présente au niveau du thorax, de l’abdomen, des organes génitaux ou de la tête.
Les caractéristiques principales de cette rougeur sont qu’elle est très douloureuse, toujours située
d’un seul côté du corps (gauche ou droite) et de taille variable (de la taille d’un timbre poste
jusqu’à l’occupation d’un hémi-corps entier). Elle touche principalement les individus de plus
de 50 ans ainsi que les personnes dont le système immunitaire (ensemble des défenses contre
les infections) est momentanément diminué (maladie, traitement, stress intense).
Les hommes et les femmes sont atteints de façon égale par le zona.
QUAND LA VARICELLE SE REVEILLE
L’origine du zona s’apparente fort à l’histoire de la Belle au Bois Dormant en ce sens qu’il est lié au réveil du virus de
la varicelle longtemps après (30, 40, 50 ans ou plus) que celle-ci se soit produite.
L’histoire se divise en trois étapes:
1. La primo infection
Tout commence, dans l’enfance ou à l’adolescence, par une varicelle banale. A la fin de celle-ci, un certain
nombre de virus vont trouver refuge au sein des ganglions sensitifs, où ils entrent en hibernation,
souvent pour longtemps.
Pour rappel, le ganglion sensitif est le relais par lequel transitent les informations sensitives (chaud,
froid, dur, doux, douleur, goût, odorat, vue, toucher, etc). Avant de remonter vers la moelle
épinière et les centres nerveux où, après analyse, ils sont transformés en sensations connues.
2. L’hibernation
Cette hibernation, sans maladie, est possible car les défenses immunitaires locales de
l’individu empêchent le virus de s’exprimer. Il est, en quelque sorte, muselé.
3. Le réveil douloureux ou zona
Pour que le virus puisse se réveiller, il faut que les défenses immunitaires chutent momentanément (infec-
tions, cancer, SIDA, chimiothérapies, stress important(décès, choc émotionnel, préoccupation) ou
tout simplement l’âge). Le virus quitte alors son repère, suit le trajet du nerf en provoquant une inflamma-
tion de celui-ci, ce qui se traduit par de la douleur, une rougeur au niveau de la peau et des vésicules (comme
dans une varicelle).
Le fait que le zona ne se développe que dans une portion du corps et d’un seul côté peut s’expliquer ainsi:
D’un point de vue sensitif, notre corps est divisé en zones, chaque zone étant reliée à un ganglion.
Donc, en cas de zona, celui-ci ne peut se localiser que dans la portion de peau desservie par le(s) ganglion(s)
où le virus de la varicelle s’est réveillé.
Ceci explique aussi qu’une même personne peut faire dans sa vie plusieurs zona à des endroits différents.
Zona
Elle évolue en deux phases:
Présente, dès avant l’éruption cutanée, comme un messager de mau-
vaise augure, elle se prolonge jusqu’à la cicatrisation.
Elle peut prendre plusieurs formes. Principalement à caractère de
brûlure ou de démangeaison intense, elle s’accompagne de
paroxysmes de très courte durée, pareils à des décharges électriques
ou des coups de poignards.
TRAITEMENT
Jusqu’il y a une dizaine d’années encore, le patient devait prendre son
mal en patience car il n’existait aucun médicament spécifique pour
lutter contre le virus de l’Herpès. Seuls, les antidouleurs puissants,
les courants diadynamiques et l’éosine pour sécher les plaies étaient
disponibles.
Depuis, les progrès de la science nous ont apporté des substances antivi-
rales qui agissent sur le virus de l’Herpès de façon spécifique avec trois
grands avantages:
guérison rapide des lésions,
atténuation profonde et rapide de la douleur aiguë,
moindre survenue en fréquence et intensité des douleurs post-zosté-
riennes.
1. LA DOULEUR AIGUE
2. LA DOULEUR POST-ZOSTERIENNE
UNE DOULEUR “EXQUISE”
Si la lésion cutanée n’est pas grave en soit et guérit en 2 à 4 semaines, la douleur, par contre, constitue le problème majeur du zona.
Cette douleur peut prendre plusieurs formes et évoluer sur des modes différents:
douleur plus ou moins continue de type démangeaison, cuisson, arrache-
ment;
douleur par à-coup fulgurant sous forme de décharges électriques, d’élan-
cements violents;
douleur continue et à-coup fulgurant.
Ces douleurs sont souvent augmentées dans certaines circonstances particulières:
le froid, le chaud, le mouvement ou le simple contact avec un vêtement.
C’est la douleur qui subsiste après la disparition de la lésion cutanée et
qui est liée au fait que le nerf endommagé par l’inflammation doit
guérir, ce qui se fait lentement, en quelques mois. Ce délai sera d’au-
tant plus long que le patient est âgé ou que la douleur de la phase ini-
tiale aura été intense.
LE ZONA EST-IL CONTAGIEUX?
Le risque de contagion est limité par le contact direct avec les lésions de la personne atteinte :
toute personne n’ayant pas encore fait de varicelle, enfant surtout ou adulte
personne immunodéprimée
Deux générations de ces médicaments existent:
La première génération présentait l’inconvénient de prises multiples, en moyenne cinq fois par jour, à horaire plus ou moins strict,
ce qui ne facilite pas le suivi du traitement.
La deuxième génération, le plus récente, a amélioré nettement le handicap en réduisant le nombre de prises à trois par jour.
Parmi les autres traitements, le médecin peut adjoindre des antidouleurs selon le degré de gravité de la douleur et à la demande du
patient. Quant au niveau local, l’ éosine, permet toujours d’assécher les plaies et favorise l’asepsie au niveau des vésicules.
2 3 4 5 6 mois
Douleurs
aiguës Douleurs post-zosteriennes
JO
Cicatr.
au 30e jour
Début
du rash
DOULEURS ASSOCIEES AU ZONA
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