CIRCUITS A COURANT ALTERNATIFS.
Circuit uniquement résistant.
Soient : U la tension efficace aux bornes du circuit de résistance R (sans self ni capacité), I l'intensité
efficace du courant; on démontre que ces grandeurs sont liées par la relation:
R
U
I=
==
=
Comme dans le cas du courant continu, on a: I en ampères (A)
U en volts (V)
R en ohms CA)
La puissance dépensée dans le circuit est:
2
IRIUP
=
==
=
=
==
= P en watts. (w)
L' intensité et la tension sont en phase (fig 1 )
Fig 1
Circuit seulement inductif.
Beaucoup de circuits électriques possèdent à la fois résistance et auto induction. Ces deux propriétés sont
inséparables. Un conducteur rectiligne est fort peu inductif, mais si l'on l'enroule toujours dans le même sens pour
en faire une bobine, son inductance augmente, mais sa résistance reste invariable. Pour une bobine sans noyau de
fer, la constante de temps , τ = L/R dépasse rarement 0,01; L est donc le plus souvent égale à R/100.
Pour simplifier, nous supposerons un circuit purement inductif, sans résistance. Cette hypothèse est donc
bien différente de la réalité. Soient L henrys l'inductance du circuit, U volts la tension efficace à ses bornes, I
ampères l'intensité efficace dans le circuit et ω radians par seconde la pulsation du courant.
On démontre que, en courant sinusoïdal:
ω
ωω
ω
=
==
=LU
I
L' expression
l
·
ω se nomme la réactance du circuit et s'évalue
en ohms comme une résistance.
ω
s'appelle la pulsation du courant alternatif, en radians par
secondes, ( rad/sec) et vaut:
f2
T
2
Π
ΠΠ
Π
=
==
=
Π
ΠΠ
Π
=
==
=ω
ωω
ω
Dans le cas du courant alternatif usuel, dont la fréquence est 50 Hz;
ω = 2 x 3,14 x 50 = 314 radians par seconde
L'intensité est décalée en arrière sur la tension d'un quart de période , (Π/2 rad. ou 90
0
) - ( fig 3 )
Fig 2
C'est la réactance
L
ω
qui joue le rôle de résistance, elle
est proportionnelle à la fréquence.
Une inductance pure ( sans
résistance) ne procure pas de perte,
puisque le produit
R
·
I
est nul,
mais elle produit un décalage du
courant sur la tension. La fig 4
montre que la puissance absorbée
au réseau est nulle malgré la
présence du courent I.
Pour
u
et
i
de même signe, le produit
u
·
i
est positif, la
bobine absorbe de l'énergie elle fonctionne comme récepteur.
Pour u et i de signe' contraire, le produit
u
·
i
est négatif, la
bobine restitue de l'énergie au reste du circuit au lieu de
recevoir: elle fonctionne:; comme générateur. La bobine
fonctionne comme récepteur deux fois par période. La courbe 3
montre qu'elle restitue autant d'énergie qu'elle n'en reçoit et la
puissance dépensée est donc nulle.
Le produit
U
·
I
est appelé:
puissance réactive
et
s'exprime en
volts-ampères-réactifs
( VAr ).
Circuit avec capacité seule
.
Dans un circuit ne comprenant qu'un condensateur de capacité
C
farads, (fig. 5) on démontre que, pour un courant sinusoïdal :
ω
ωω
ω
=
==
=
C
U
I
I en ampères (A)
U en volts (V)
C en farads (F)
ω en radians/sec (rad/s)
On écrit aussi cette expression sous la forme :
ω
ωω
ω
=
==
=C1
U
I
L'expression
ω
ωω
ω
C1
se nomme la réactance de capacité ou réactance
capacitive et s'exprime en ohms. L'intensité est décalée de 2
π
ππ
π
radians (90°) en avance sur la tension.
Fig 3
Fig 4
Fig 5
Fig 6
La puissance active absorbée au réseau est nulle (fig.
7). Comme dans le cas de la self, pendant un quart de
période, le condensateur reçoit de l'énergie, et pendant le
quart de période suivant il la restitue.
La puissance moyenne dépensée dans le condensateur
pendant chaque période est nulle. Le produit
U
·
I
représente
la
puissance réactive
du condensateur et s'exprime en
Volts-
Ampères-réactifs
(Var)
Fig 7
GROUPEMENT DE RECEPTEURS EN SERIE.
Résistance et inductance en série
.
Fig 8
Si on applique une tension alternative aux bornes du circuit de la fig. 8, on constate que le somme
arithmétique des tensions est supérieure à la tension totale
U
. C'est dû au fait que les tensions
U1
et
U2
ne sont pas
en phase. En général, des tensions alternatives en série ne s'additionnent pas arithmétiquement comme les tensions
continues.
La résistance
R
peut être celle du fil de la bobine (cas général), dans ce cas,
U1
et
U2
sont fictives, ou bien la
somme d'une résistance séparée en série avec la self et de la résistance de la self. L'intensité est décalée en arrière
sur la tension d'un angle φ plus petit que 90° ou π
/2
radians.
Diagramme vectoriel
. (fig 9)
On choisi comme origine des phases, la grandeur
commune à tous les éléments du circuit. L'intensité
I
étant
commune aux éléments
R
et
L
(dans un circuit série, le courant
est le même en tout les points d'un circuit et donc, identique pour
chacun de ses composants, il est commun à tout les éléments),
elle sera choisie comme origine des phases. Dans la résistance
pure
R
,
I
et
U
sont en phase et l'on représente
U1 = R
·
I
par le
vecteur
OB
en phase avec
I
. Dans l'inductance pure, la tension
U2 =L
·ω·
I
est déphasée de π
/2
radians (90°) en avant sur
l'intensité
I
et est représentée par le vecteur
BC
perpendiculaire à
OB
.
Le vecteur
OC
est la somme géométrique de
U1
et
U2
et représente le tension totale
U
entre les bornes
d'alimentation du circuit (cette tension est bien inférieure à la somme arithmétique des tensions
U1
et
U2
).
L'intensité dans le circuit à pour valeur :
222
LR
U
Iω
ωω
ω
+
++
+
=
==
=
222
LRZ ω
ωω
ω
+
++
+=
==
= s'appelle l'impédance du circuit; on la représente par la lettre Z et s'évalue en ohms (fig. 10 )
Fig. 10
Z
U
I=
==
= et
222
LRZ ω
ωω
ω
+
++
+=
==
=
R
L
tg ω
ωω
ω
=
==
=ϕ
ϕϕ
ϕ
Z
R
cos =
==
=ϕ
ϕϕ
ϕ
Fig. 9
L'inductance L n'absorbe pas de puissance. La puissance P est dépensée toute entière dans la résistance R.
On a :
2
IRP
=
==
=
Comme :
ϕ
ϕϕ
ϕ
=
==
=
cos.
U
I
R
La puissance vaut :
ϕ
ϕϕ
ϕ
=
==
=
cos.
I
U
et s'appelle la puissance active; c'est la puissance mesurée par un
wattmètre et enregistrée par un compteur. Lorsque on applique une tension à une inductance, on constate que la
bobine s'échauffe un peu, cet échauffement provient du fait que la bobine n'est pas une inductance pure; la
résistance du fil d'un bobinage peut être très appréciable. Bien que la résistance et l'inductance d'un bobinage ne
puissent êtres séparés, il est permis de les représenter pour les calculs, comme deux éléments séparés, raccordés en
série. U
1
et U
2
sont alors des tensions fictives.
Le produit U · I ou R · I
2
s'appelle la puissance apparente du circuit, qui s'exprime en volt-ampères
(VA), et se note Pa ; le produit
2
IL
ω
ωω
ω
(tension aux bornes de la self multipliée par le courant) représente la
puissance réactive et s'exprime en volt-ampères-réactifs (VAr) et se note Pr.
Résistance et capacité en série.
Fig. 11
Comme dans la cas du circuit R-L , la somme arithmétique des tensions U
1
et U
2
est supérieure à la tension
d'alimentation U (fig. 11). L'intensité est décalée en avant sur la tension d'un angle φ plus petit que 90° ou π/2
radians.
Diagramme vectoriel.
La grandeur commune aux deux éléments R et C est
l'intensité I, elle sera choisie comme origine des phases.
Dans la résistance pure R; I et U sont en phase et U
1
= R · I est représentée par le vecteur OB, la tension
ω
ωω
ω
=
==
=CI
U
2
aux bornes du condensateur est déphasée de π/2
radians (90°) en arrière sur l'intensité I et est représentée par le
vecteur BC perpendiculaire à OB .
Le vecteur OC est la somme géométrique de U
1
et U
2
,
et représente la tension totale U entre les bornes
d'alimentation.. L'intensité I à pour valeur :
2
2
C1
R
U
I
ω
ωω
ω
+
++
+
=
==
=
Fig. 12
1 / 9 100%
La catégorie de ce document est-elle correcte?
Merci pour votre participation!

Faire une suggestion

Avez-vous trouvé des erreurs dans linterface ou les textes ? Ou savez-vous comment améliorer linterface utilisateur de StudyLib ? Nhésitez pas à envoyer vos suggestions. Cest très important pour nous !