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 BOFMEISTEK.
 — SCI", LA
 FECONDATION 
se montre souvent sous forme d'une substance demi-fluide 
écumeuse qui réfracte fortement la lumière • fig. 5). la cellule 
pyriforme est le véritable œuf de la plante, le principe du futur 
embryon , et il faut bien la distinguer d'avec, la première cellule 
de
 celui-ci,
 ou de la vésicule embryonaire , Trev.
 ,
 Embryoblas-
chen).
 C'est la formation queMeyen (l)a nommée vésicule-germe 
(Keimblaschen),
 et
 Amici
 vésicule embryonaire [vescichetta em-
brionale)
 : le premier de ces auteurs l'a figurée chez le
 Mesern-
bryanthemum glomeratum et VHelianthemum. canariense ; le se-
cond,
 chez
 YOrchis
 Morio.
 A côté d'elle il se forme, immédiate-
ment après, une seconde cellule semblable en
 tout
 à la première 
(fig.'5,
 a, 6,6, 7, 8), qui se partage souvent en deux (fig. 10,11) 
par la formation de deux cellules jumelles dans son intérieur 
(fig.
 9). Les choses se passent ordinairement de cette dernière 
manière chez
 \esGodetia
 et
 Boisduvalia,
 peu communément chez 
les
 OEnothera. 
Il
 est vraisemblable que les deux ou trois vésicules-germes ont 
une importance égale et sont également aptes à
 être
 fécondées. 
Cependant, dans le grand nombre d'ovules fécondés d'OEnothé-
rées que j'ai examinés, je n'ai jamais vu plus d'un embryon 
dans le sac embryonnaire ; celles de ces vésicules qui n'ont pas 
été fécondées s'oblitèrent pendant que celle qui a été fécondée se 
développe en embryon. 11 paraît que dans cette famille il
 n'ar-
rive pas au sac embryonnaire plus de fluide nourricier qu'il n'eu 
faut pour nourrir une seule vésicule-germe. Dans quelques cas, 
j'ai
 trouvé, déjà avant la fécondation, deux des vésicules-germes 
en voie de s'oblitérer, et une seule , probablement la vésicule 
primaire, encore en pleine activité vitale (fig. 12, 13). Pour la-
résorption de la vésicule-germe en voie de périr, sa membrane 
de cellulose disparaît; il en résulte une forte contraction de son 
utricule primordiale, et un changement de son contenu en une 
masse grumelée jaune-verdâtre, à travers laquelle se montre par 
(1 ) Physiologie, t. III, p. 308. — Méyen a cru que cette cellule naissait seule-
ment après la fécondation. Lenoni qu'il lui a donné
 n'est
 pas heureux et donne 
lieu
 à des méprises, ainsi que celui adopté par
 Amici.
 Au reste, dans la suite de 
cette noie, je conserverai l'expression de Meyen, faute d'une meilleure.