
qui permet de mesurer le caractère durable de la croissance. + = réserve écologique. - = déficit
écologique. Nous sommes actuellement en situation de dépassement écologique.
Question : quels sont les pays qui ont la plus forte empreinte écologique ? Reliez votre réponse à la
courbe environnementale de Kuznets.
Les pays à la plus forte empreinte : Amérique du nord, UE = pays riches + Moyen Orient et Asie Centrale
et Asie-Pacifique. Or on sait que ces pays sont des pays développés (pour les deux premiers). => Lien
entre la croissance économique et l’empreinte écologique.
Comment l’expliquer ? Cette corrélation correspond également à un lien de cause à effet. La
croissance du niveau de vie d’une population s’accompagne de la modification de son mode de vie :
hausse de la consommation de viande ou de poissons, hausse de la quantité de déchets, hausse des
surfaces utilisées à la construction d’infrastructures scolaires, médicales ou culturelles. La croissance
de la population, rendue possible par la croissance des richesses créées augmente aussi la part des
surfaces nécessaires à l’habitat. La croissance du niveau de vie de la population favorise donc aussi la
hausse de son empreinte écologique.
Toutefois, au-delà d’un certain niveau de croissance économique, l’intensité en ressources naturelles
de la production diminue. Des ressources financières sont dégagées pour développer des techniques
de production moins coûteuses en capital naturel. Ainsi, l’empreinte écologique de la France, bien
qu’insoutenable à long terme, n’a pas augmenté depuis 2000, malgré la hausse de son PIB par habitant.
On retrouve la prévision de Kuznets.
2. La surexploitation des biens communs
A priori tout le monde tout le monde épuise nos ressources naturelles. Aborder la question de la
surexploitation des biens communs.
Rappel 1è : Un bien commun est un bien non-exclusif (il est impossible d’interdire l’accès à cette
ressource commune ou aux services qu’elle rend) mais rival (la consommation du bien par un individu
empêche la consommation par un autre). Exemple : un banc de poisson : la capture d’un banc de
poisson par un pêcheur empêche sa capture par un autre pêcheur. A ne pas confondre avec les biens
collectifs (étudiés en 1ère) pour lesquels il n'y a ni rivalité ni exclusion par les prix. Nous avions vu que
le marché était incapable de les produire (cas de défaillance du marché).
Du fait de leurs caractéristiques, les biens communs sont menacés de surexploitation. C’est la tragédie
des biens communs soulignée par l’économiste Hardin en 1968. Hardin prend l’exemple d’un pâturage
ouvert à tous (pas de droits de propriété). Chaque éleveur va chercher à maximiser son avantage
individuel en augmentant autant qu’il le peut la taille du troupeau sur ces pâturages librement
accessibles. Le résultat est la disparition de la ressource (il n'y a plus d’herbe pour faire manger les
troupeaux).
On est confronté aujourd’hui à ce problème avec la surpêche qui conduit à ce que des espèces sont
menacées de disparition (thons rouges de Méditerranée).
Oström, prix nobel en 2010 a complété la réflexion sur la surexploitation des biens communs et ajoute
un élément d’explication : l’absence de droits de propriété combinée à l’absence de surveillance de
l’exploitation de la ressource naturelle conduit à sa surexploitation. Elle fournit de nombreux
exemples, notamment dans le secteur de la pêche. En Turquie, dans la Baie d’Izmir : il y a environ 700
pêcheurs c'est-à-dire beaucoup trop pour le nombre de poissons disponibles. Cependant, on note qu’il
n’y a eu mise en place d’aucune règle opérationnelle pour résoudre les conflits. En effet, la loi exige
qu’il y ait une licence mais ne limite pas le nombre de licences. Par ailleurs, on a bien décidé de forcer
les chalutiers à pêcher dans un périmètre bien précis, mais personne n’a été engagé pour contrôler.
La surexploitation des ressources halieutiques :